Si vous vous appelez Paul Desmarais, vous venez de passer une très mauvaise semaine. Pas une journée sans qu’il ne fasse l’objet de dures critiques dans les médias. Pour un homme habitué à être encensé par ceux-ci (les siens en tout cas), le voilà désigné à la vindicte populaire comme un vulgaire traficoteur d’influence.
Vous vous souviendrez qu’il n’y a pas si longtemps, La Presse et sa complice Radio-Canada s’étaient liguées contre l’entrepreneur Tony Accurso pour dénoncer comme scandaleuse sa pratique d’inviter ses relations d’affaires à bord de son yacht et de leur offrir des cadeaux somptueux achetés à gros prix chez Birks. Pouah ! Quelle horreur !
Et La Presse se drapait dans la vertu la plus hypocrite pour fustiger des pratiques aussi répugnantes.
Quelle n’a pas dû être la surprise de tout ce beau monde de se retrouver balancé dans le même panier par l’auguste, vénérable et prudentissime Le Devoir qui n’a pas hésité à se fendre d’un éditorial pour faire un rapprochement entre les pratiques anormales et inacceptables qu’ont en commun Desmarais et Accurso.
Quand on connaît les soupçons qui pèsent sur ce dernier, on mesure sans peine l’affront à Desmarais et l’humiliation qui en résulte pour lui. Et cette sortie spectaculaire du Devoir souligne aussi combien cette affaire dépasse désormais largement le cadre d’une petite guéguerre entre ces deux empires que sont Québecor et Power.
Dans un article qui date déjà de 18 mois, j’écrivais ceci :« Les Desmarais ont-ils donc tant d’ennemis ? Qu’ont-ils donc fait pour qu’on leur en veuille autant ? Une chose est certaine, ils n’ont pas su gérer leur image, ou bien ils ont tout simplement décidé de ne pas s’en soucier, convaincus qu’ils pouvaient parvenir à leurs fins malgré tout. C’est une recette qui peut donner des résultats à court terme. Mais ce n’est certainement pas une recette de survie à long terme.
Tôt ou tard, ils s’exposent à en payer le prix, et la véhémence des sentiments qu’ils inspirent laisse craindre le pire. En attendant, leur image est salement amochée et constitue pour n’importe quel spécialiste des communications l’exemple parfait du résultat à éviter à tout prix. »
À suivre le déroulement des événements depuis quelques jours, il semble que le moment de payer le prix de la mauvaise gestion de leur réputation soit arrivé. Et ce qui surprend le plus est la rapidité avec laquelle le feu se propage.
Le natif de Versailles que je suis ne peut s’empêcher de faire un rapprochement entre le sort qui guette désormais l’Oncle Paul et sa famille élargie avec celui de la monarchie au temps de la Révolution française. Si les mœurs ont évolué au point qu’ils n’ont pas à craindre de représailles physiques du genre guillotine (ou d’aucun autre genre d’ailleurs), il n’en reste pas moins que le bon peuple, indigné à juste titre par leurs excès d’une époque révolue, va exiger que justice soit faite et que des têtes roulent, quand cela ne serait qu’au sens figuré.
Les bois de justice sont désormais dressés. Se retrouveront dans la charrette des condamnés à mort non seulement les monarques régnants mais aussi les barons du régime qui hantent les salons feutrés des conseils d’administration, les mercenaires de la plume que sont les Pratte, Dubuc et Marissal à La Presse, jusqu’au modeste garçon de courses qui, tout à l’ivresse de sa libération des contraintes matérielles par son gros salaire, s’est imaginé pouvoir passer du statut de vélocypédiste à celui d’encyclopédiste. Sic transit gloria mundi.
Et quand on voit le peu de scrupule qu’ils ont démontré encore ces jours derniers à trancher la tête de ce pauvre Gilles Duceppe, on ne pourra s’empêcher de voir dans leur lot le juste retour du balancier.
Jamais Paul Desmarais et les siens n’ont-ils un seul instant pensé que le sort qu’ils infligeaient à leurs « victimes » pourrait un jour devenir le leur. Leur aveuglement est tel qu’ils seront même indignés à l’idée qu’ils aient pu faire des victimes et mériter le même sort.
***
Mais toutes ces considérations historico-moralo-philosophiques ne devraient pas nous faire perdre de vue les conséquences politiques du tsunami qui vient de s’abattre sur l’Empire. Comme je le répète souvent en abordant ce cas, le fond du problème n’est pas que le loup soit un loup, c’est que le berger lui ait ouvert toutes grandes les portes de la bergerie.
En l’occurrence, le berger, c’est Jean Charest. Et Jean Charest va donc pendant des semaines et peut-être même des mois se retrouver lié dans l’opinion publique à Paul Desmarais sur une base quasi quotidienne. Desmarais Charest, blanc bonnet, bonnet blanc. La pression risque même de devenir assez forte pour que des demandes de commission d’enquête se mettent à surgir.
Une deuxième commission d’enquête sur des cas de trafic d’influence et de corruption. Vous voyez le topo ?
Comme il ne faut pas s’attendre à ce que les médias de l’Empire se mettent à mordre la main qui les nourrit (voir à ce sujet mon échange avec Patrick Lagacé, blogueur vedette à La Presse au bas de cet article), et que les médias de Québecor se retrouveront seuls au front pour dénoncer la situation, certains auront beau jeu de chercher à réduire toute cette affaire à une banale guerre entre deux empires concurrents, Quebecor et Power. Ils ont d’ailleurs déjà commencé.
Ce serait faire bien peu de cas de l’anomalie qui fait que Power contrôle tous les quotidiens français du Québec à l’exception du Journal de Montréal, du Journal de Québec, et du Devoir, et que le contrat qui lie Radio-Canada à Power (via Gesca) met virtuellement les Desmarais à l’abri de tout commentaire aux apparences le moindrement critiques de sa part.
C’est bien connu, on ne tire pas sur ses alliés, surtout lorsqu’on est en guerre. Et ne nous y trompons pas, nous sommes en guerre. Une guerre du Canada contre les velléités sécessionnistes du Québec. N’était-ce pas là le motif invoqué par Jean Pelletier, l’ancien chef de cabinet de Jean Chrétien et ancien maire de Québec, pour justifier le scandale des commandites ? Et n’est-ce pas le seul motif qui explique l’entente entre Power et Radio-Canada ?
***
C’est donc au nom de la raison d’État que Radio-Canada gardera le silence sur l’affaire Desmarais. Mais il ne faudrait pas croire pour autant que cette incongruité n’a que du mauvais. En effet, elle va contribuer à faire émerger sur la place publique le débat de fond sur la question nationale et polariser l’opinion. Or, l’expérience des années 1990 le démontre très clairement, la polarisation de l’opinion à pour effet de marginaliser toute tentative d’ouvrir une « troisième voie ».
Malgré des débuts encourageants, l’ADQ de Mario Dumont n’était pas parvenue à faire élire plus d’un député aux élections générales de 1994. La perspective prochaine d’un référendum avait contribué à polariser l’électorat sur les deux partis qui incarnaient le choix qu’il aurait à faire, le PQ et le PLQ. L’ADQ, jeune parti en herbe dirigé par surcroît par un jeune politicien en herbe, n’était pas parvenue à se faire une place entre les deux champions de leur cause respective.
Même en admettant qu’il y ait des différences importantes entre la situation actuelle et la situation d’alors, l’important est de voir comment la polarisation de l’opinion dessert les tiers partis. Cet exercice permet de comprendre toute l’ineptie de la stratégie de démobilisation sur l’enjeu principal de l’indépendance qu’ont poursuivie les dirigeants du PQ depuis Parizeau.
C’est cette stratégie, fortement encouragée et probablement même inspirée par Power, qui a tout droit conduit le PQ au bord du précipice devant lequel il se retrouve, et seule une radicalisation très rapide de ses positions lui offre désormais un espoir d’échapper à la catastrophe qui le guette autrement.
Cette radicalisation lui permettrait non seulement de récupérer sa base traditionnelle, mais en outre de ranger très clairement la CAQ dans le camp fédéraliste, d’y déplacer la chicane, entre un Legault encore intouché par les scandales et un Charest croulant sous leur poids. Le pire scénario imaginable pour Desmarais, Sirois, Charest et Legault.
Et l’indépendance, avant d’être une consécration politique, c’est d’abord une posture assumée, la reprise en main des principaux leviers de notre État, Hydro-Québec et la Caisse de dépôt, le contrôle sur nos richesses naturelles, et leur exploitation selon nos priorités et non celles d’une bande d’écumeurs et de prédateurs. Reste à savoir si Pauline Marois a la carrure nécessaire pour assumer cette posture-là.
Quant à Paul Desmarais, il est désormais en situation d’échec. Il est encore trop tôt pour conclure à l’échec et mat. L’homme est rusé, il a plus d’un tour dans son sac, de gros moyens, un réseau puissant, une influence considérable, et un carnet de relations à faire baver d’envie tous ses confrères oligarques. Better wait and see, comme le disent nos amis anglais.
***
Échange entre Richard Le Hir et Patrick Lagacé
De : Richard Le Hir
_ Date d’envoi : 7 février 2012 11:27
_ À : Lagacé, Patrick
Objet :
M. Lagacé,
Vous êtes sûrement au courant des critiques lancées depuis quelques jours contre Paul Desmarais père à propos du séjour effectué par Michael Sabia à son domaine de Sagard.
Je tenais à ce que vous sachiez que l’enquête des médias de Québecor tirait son origine d’une de mes chroniques sur Vigile.net du 11 octobre dernier, dans laquelle j’avais cité un de vos articles, et un autre de votre collègue André Noël http://www.vigile.net/Power-Corpora....
J’espère vous voir commenter cette affaire avec autant de brio que la première.
Salutations cordiales
Richard Le Hir
***
Une demie-heure plus tard, je recevais la réponse suivante :
From : Lagacé, Patrick
_ To : Richard Le Hir
_ Sent : Tuesday, February 07, 2012 11:58 AM
_ Subject : RE :
J’applique à La Presse la même réserve que j’avais au JdeM : je ne commente pas les dossiers touchant nos propriétaires, pour des raisons évidentes. Si d’autres médias — comme le vôtre, comme n’importe quel autre — veulent commenter, explorer, libre à eux.
(Fin de l’échange)
Tsunami sur l’Empire
Sagard ou la métaphore de Versailles
Lorsque Desmarais fait le lit de l’indépendance
Qu’ont donc en commun Desmarais et Accurso?
Richard Le Hir673 articles
Avocat et conseiller en gestion, ministre délégué à la Restructuration dans le cabinet Parizeau (1994-95)
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12 commentaires
Archives de Vigile Répondre
17 février 2012Avant de quitter ses fonctions à la CDPQ, Henri-Paul Rousseau a-t-il déjà été invité à Sagard et y a-t-il séjourné avant de quitter ses fonctions à la CDPQ?
Frédéric Picard Répondre
17 février 2012Je me demande si Stephen Harper ou François Legault sont déjà allés à la résidence secondaire des Péladeau. Je pose des questions... comme ça. M'enfin, cette guerre médiatique est fort divertissante et révèle ce que Patrick Bourgeois affirme depuis des années.
Archives de Vigile Répondre
15 février 2012http://past.is/YP9W
Le ton complaisant de l'article est à mettre en lien avec l'accord secret de partenariat liant l'empire Desmarais et la SRC mis à jour grâce au patient et méticuleux travail du journaliste indépendant Patrick Bourgeois. Ainsi, il serait inapproprié de séjourner sur le gros bateau « Touch » de Tony Accurso mais tout à fait de mise de profiter des largesses de Sieur Desmarais dans son Versailles in Québec. Songez également à Henri-Paul Rousseau qui a quitté la direction de la caisse de dépôt et de placement du Québec après le fiasco de 40G$ dans le papier commercial adossé aux actifs de Coventree avant d'aller rejoindre son vrai patron chez PowerCorp...
Archives de Vigile Répondre
15 février 2012C'est certain que Pratte aurait aimer mieux qu'aucun média ne pose de question la dessus.
Il n'as pas digérer non plus que la caisse se soit éloigner du modèle canadien d'investissement en préférant vendre videotron en s'associant a Péladeau plutot qu'as Rodgers .
Un coup dur pour ce chantre fédéraliste de Gesca qui n'as pas encore digérer de voir qu'une compagnie du Québec puisse barrer la route a leur rêve de la concentration médiatique entre leur main fédéraliste comme s'il n'en avait pas déja assez.
Contrairement a Gesca avec sa censure et sa propagande fédéraliste mur a mur ,PKP donne la parole autant a des journalistes et chroniqueurs indépendantistes que fédéralistes dans ses pages.
Pour Gesca l'heure devient grave car une autre voix se faire entendre et un crime de lèse majesté envers Paul Premier vient d'être commis .
Alors ils se sont associer avec Radio-Canada transformer en Radio-Gescanada ou les Pratte ,Dubuc ,Maryssal défilent et transportent avec eux leur valise de propagande fédéraliste .
Radio Canada ,un organisme financé a même nos taxes et qui refusent pour des raisons inaceptable d'annoncer dans les journeaux de Québécor qui ont un lectorat important .
La haute direction de Radio-Canada est occupé par des libéraux nommer a leur poste du temps du parti libéral de Chrétien qui est parent avec la famille Desmarais .
On sais aussi que La Presse appartient a Desmarais et qu'elle doit véhiculer en tout temps et en tout lieux la propagande fédéraliste de Gesca y compris s'occuper des job de bras et de salissage comme elle l'as fait avec d'André Boisclair sur ses diplomes.
Il n'y as une ligne a ne pas franchir a La Presse et c'est celle de ne jamais dévoilé ,de parler, de discuter dans ses pages des relations incesteuses entre Charest ,la caisse et Desmarais.
Sabia ne s'est certainement pas inviter lui même a Versaille en Québec .
André Pratte est complètement aveugler par le soleil de son monarque Paul Premier .
Maintenant que les médias de Péladeau ont sorti le chat du sac ,André Pratte en bon soldat de l'oligarque nous présente Sabia nommer par Charest a la caisse comme un simple invité....presque comme vous et moi si jamais nous y étions invité.
En plus d'être aveugler par le soleil de Paul Premier ,André Pratte pratique l'aveuglement volontaire .
La Presse et Pratte présente Sabia qui as passé trois jours a se prélasser a Sagard comme un simple et banal invité par la famille Desmarais ...l'hétitage en moins comme dirait Sarkozy .
Pourtant La Presse ne s'est pas gêner jour après jour pour parler d'éthique avec le bateau d'Accurso et stigmatisé tout ceux qui s'y sont retrouver.
Les journalistes de Gesca se sont encore moins gèner pour attaquer Gilles Duceppe a la tronconneuse et bucher jour apres jour sur lui avec une question d'éthique ...qui s'avère finalement un gros pétard mouillé sorti tout droit de la poudrière a propagande fédéraliste de Gesca
Mais avec le président de notre caisse de dépot qui se prélasse durant trois jours chez leur boss a Versaille en Québec ...pas de problème ..connais pas.
André Pratte et La presse ont l'élastique de l'éthique pour le moins très, très ,très élastique.`
Le dossier noir de la partisanerie fédéraliste de La Presse au détriment de l'information objective s'épaissis encore un peu plus .
A quoi servent les bureaux et le siège social de la caisse de dépot?
Sabia n'as surement pas été inviter a Versailles en Québec pour jouer une partie de dame avec Desmarais qui selon Sarkozy n'as qu'un seul petit défaut:il n'aime pas se faire battre aux dames.
Son seul autre défaut est surement de se laisser battre aux dames par son invité pour le flatter et ainsi lui donner beaucoup d'importance .
Dans la vraie vie Paul Premier est un oliguarque rusé qui place ses pions sur son jeu d'échec bien mieux qu'il ne joue aux dames.
Rousseau qui as fuit la caisse durant la tempête parfaite qui as laisser un trou financier immense dans la caisse as recu une généreuse prime de départ pour aller ensuite rejoindre au galop l'écurie de Desmarais ...tout un hazard n'est ce pas.
Cé bien pour dire comment la vie est bizarre des fois et qu'elle fait bien les chose pour les individus qui sortent en courrant de la caisse .
L'important pour Desmarais c'est que Rousseau n'i pas oublier tout ce qu'il sais sur la caisse quand il quitte la caisse avec sa grosse prime de séparation pour se retrouver le lendemain chez Desmarais
Jean Charest qui semble ne pas aimer grand chose du Québec et encore moins le modèle Québécois lui préférant et de loin le modèle canadien de Desmarais et de Coventre as ensuite nommer Sabia qui n'as pas perdu de temps a se rendre a Sagard pour y déposer ses valises durant trois jours .
Apres la tempête parfaite de Rousseau voici donc le trio parfait du modèle canadian : Sabia- Charest- Desmarais.
N'en déplaise a André Pratte qui se porte a la défence de son boss ,il y as des questions graves et sérieuses a répondre sur le vase communiquant que semble être devenu la caisse de dépot et Desmarais.
Quand un ancien président de la caisse s'y retrouve avec un nouveau président qui s'y retrouve ..de quoi peuvent-il bien discuter sinon que des affaires de la caisse .`
Est-ce que l'on peut arrêter de jouer les tartuffes chez Pratte et respecter son lectorat ainsi que les québécois qui se posent des questions légitimes ?
Personne ne me feras croire que Rousseau est devenu amnésique sur les affaires de la caisse en quittant la caisse de dépot au pas de course pour aller se réfugier dans les voutes de Paul Desmarais.
Je rapellerais a André Pratte que la caisse as été créé pour donner aux Québécois des leviers et des outils de développements économique pour les Québécois et non pour servir les intérets de son patron Paul Desmarais .
On assiste a un détrounement de la mission et du pourquoi de la création de cette institution qui nous appartient collectivement.
De grosses mains pas très propres a Versaille en Québec tentent de détourner la mission de la caisse pour s'en servir et l'assujetir au modèle canadian en fonction de leur propre intérets financiers.
La réponse de Pratte ressemble étrangement a celle de a celle de Marie Antoinette.
Votre excellence Paul...le peuple as faim de vérité et il se pose des questions légitimes sur ce qui se passe au repère de Sagard entre Vous ,Charest ,Sabia ,Rousseau ..
Répondez leur par André Pratte de se taire ,de ne pas poser de questions et de manger la brioche servi par Gesca .
Comme dirait Sabia ..trois jours a Versailles en Québec me feras le plus grand bien..allez hop au galop .
Quand au petit peuple qu'il se contente de Venise en Québec
François Ricard Répondre
13 février 2012Desmarais en 1968 déclarait que, aussi longtemps qu'il vivrait, le Québec ne serait pas souverain.
Si seulement le PQ voulait se renouveler, nous aurions la chance de lui faire ravaler ses paroles.
Pour se renouveler, le PQ doit:
---mettre le cap sur l'indépendance et
---se donner un chef convaincu de la nécessité de cette nouvelle orientation.
Michel Patrice Répondre
13 février 2012« je ne commente pas les dossiers touchant nos propriétaires ».
Je ne m'attendais pas à une si rafraîchissante franchise.
Jean-Jacques Nantel Répondre
13 février 2012Si Paul Desmarais est si riche et a tant d'ennemis, c'est d'abord et avant tout parce qu'il a vécu longtemps. Le bonhomme, qui semble avoir toujours existé, a déjà quatre-vingt-cinq ans. Il va donc bientôt passer l'arme à gauche et laisser son empire à des fils déjà âgés qui ne le valent certainement pas.
Conformément à la règle presque partout vérifiée des trois générations, ses fils arriveront avec peine à maintenir l'empire alors que ses petits-fils en provoqueront presque certainement le déclin ou la disparition. Le danger va donc vite disparaître de ce côté.
Comme je le dis toujours, mieux vaut être attaqué par des Québécois qu'on peut peut-être convaincre que par des anglophones racistes qui ne nous feront jamais de cadeaux.
Quant à l'éternelle polarisation du vote québécois autour de la question nationale, la population essaie présentement d'y mettre fin en assassinant les partis souverainistes. Cependant, comme le problème demeure entier, la question va inévitablement resurgir avec force dès que la coalition indépendantiste se sera reformée. Comme partout ailleurs, le duel logique obligera de nouveau la société à se repolariser entre fédéralistes et souverainistes, mais en obéissant à une logique différente puisque le contexte aura complètement changé. Il y aura une immense crise mondiale. Le Québec, qui aura été noyé sous des masses d'immigrants, aura du pétrole. Etc.
Jean-Jacques Nantel, ing.
Archives de Vigile Répondre
13 février 2012Comme vous le dites si bien M. Le Hir:
Le peuple s'instruit, s'informe, se renseigne de plus en plus. Et le pouvoir de l'internet, des réseaux sociaux et alternatifs, des chaines de courriels, etc. prennent de plus en plus de place et acquièrent un pouvoir de plus plus puissant, et ce de façon exponentielle. Et, les camps de concentration médiatiques ne peuvent interférer à travers cette toile du web, qui laisse tout le contrôle de l'information et de l'échange aux utilisateurs, au peuple !
PS: Pour Lagacé, je revois l'image - très significative et vraie - du film de Pierre Falardeau ou il présentait les journalistes de l'Oncle Paul à quatre pattes à terre, marchant avec muselière et étrangleur au coup, aux pas dictés de leurs maîtres... Lagacé, Marissal et cies, sont de cette race, de cette espèce.
Alors OUI, le clan Desmarais est sur la sellette, et le peuple exigera des comptes, et ce très bientôt. Il y a une limite à abuser des gens, avec la bénédiction, en plus, du gouvernement en poste: le PLQ de Charest. Un vieux dicton dit: « On récolte ce que l'on sème » ! L'heure a sonné pour cette famille de spoliateurs de récolter ce qu'ils ont semé !
Mortem ad proditores ! Comme disaient jadis les indignés...
Stéphane Sauvé Répondre
13 février 2012...est-ce que Mme. Marois et ses conseillers (es) saisiront l'opportunité pour une prise de position radicalement plus indépendante pour l'indépendance ? Laissez-moi en douter.
Le Québec est un village...et Desmarais y fait la loi depuis belle lurette. Dans ce contexte, croyez-vous vraiment que Mme. Marois n'est pas (ne sera pas) influencée par Claude Blanchet, son époux, lui-même un acolyte des Sirois ? (Francois-Charles et Denis Sirois sur Iperception http://www.iperceptions.com/company/board-of-directors/ et sur le CA (avec Charles Sirois) de telesystem: http://www.telesystem.ca/index.php?option=cms_content&task=telesystem ) Encore une fois, laissez moi fortement en douter.
Aux Vincent, Barberis, Champagne et Savard (André de son prénom) de ce monde, comprenez moi bien:
Je ne demande pas mieux que vous ayez raison et que Marois soit celle qui nous permette d'arriver à la création d'un pays (car c'est là où nous avons le plus de chance de réussir). Mais si au grand jamais, vous vous trompé et qu'elle est de fait, vendue comme Bouchard, Chevrette, Johnson, etc. l'ont été, alors tôt ou tard vous devrez répondre de ce manque de jugement car vous aurez contribué par votre obstination aveugle, à garder à la tête du PQ une personne qui n'avait ni la vision d'un Québec juste et équitable et ni la prudence pour se protéger de ces loups au longues longues dents.
______
Certains d'entre vous ne veulent toujours pas entendre ces milliers d'ingénieurs ni voir leur preuves accablantes d'une démolition forcée des tours jumelles le 11 sept.: http://www.reopen911.info/video/architectes-et-ingenieurs-des-specialistes-face-au-mystere-du-wtc-7.html. Ces mêmes personnes ne veulent rien entendre sur la possibilité que le PQ soit investi par des taupes...ou par des personnes guidées par leur intérêt strictement personnel (donc plus fragile et plus susceptible de succomber à la tentation du pouvoir pour le pouvoir).
Archives de Vigile Répondre
13 février 2012A sa défence Lagacé peut donner une explication a son refus ...il ne veut pas se faire foutre dehors de La Presse comme un moins que rien par l'oligarque de Sagard .
D'autre utilise une autre stratégie comme Foglia qui pour exercer sa dissidence dans l'affaire Michaud a cru bon dans un long préambule de déprécier Yves Michaud a l'extrême avant d'exprimer son opinion....ce qui lui vaut d'être encore employé a La Presse.
Dans cette organe de propagande fédéraliste a la botte de l'oligarque Paul Premier il faut chercher avec une loupe tout ce qui se rapporte a l'affaire Sabia et aux manigances du boss Paul.
Même avec une loupe on ne trouve rien .
On sais que Harpeur as vanter le plan nord de Charest durant son voyage en Chine.
On sais aussi de Paul Desmarais est autorisé avec la caisse pour faire des affaires dans l'Empire du Milieu.
Power Corporation a investi dans la filiale CITIC Pacific et siège à son conseil. La Caisse est par ailleurs la deuxième compagnie québécoise à obtenir en Chine le statut d’investisseur institutionnel admissible après Power.
On connait tous aussi les liens incestueux entre Charest et l'oligarque
On connait aussi comment Charest est passé maitre dans l'art de tenir des braderies a bas prix pour nos ressources et d'adjuger ses encans pour nos ressources au moins offrant qui sont les oligarques qu'il cotoie a Sagard ou ailleur.
Les chinois sont vivement intéresser par nos ressources et ils ont l'argent pour se les offrir .
Le problème n'est pas la et cela peut être une bonne chose pour notre développement économique si cette opération bénéfie collectivement aux Québécois .
Cependant il y as de très gros nuages noirs qui planent dans le ciel Québécois a ce sujet.
ìl y as un grave problème de transparence et d'éthique qui se pose entre Charest qui sert d'entremetteur pour l'oligarque Desmarais qui le convoque a son gré ,lui et Sabia a son repère de Sagard .
On sais tous que le fond de commerce de Desmarais est de tout obtenir pour presque rien et avec Jean Charest il s'attend a recevoir pour encore moins que rien ce qui nous appartient collectivement.
Évidemment Jean Charest vas faire payer aux québécois les infrastructures nécessaire a sa main mise sur nos avoirs collectif et qui vont couter des milliards aux québécois .
L'oligarque de Sagard escompte bien se faire payer cher par les chinois son butin qu'il auras arraché et et obtenu a vil prix des québécois par l'entremise et la complicité de l'encanteur a bas prix Charest et le revendre a fort prix aux Chinois pour encaisser ses profits rapidement avec quelque risettes fait aux chinois et quelque miettes tombés de sa table d'oligarque destinés aux Québécois.
Pour l'affaire Sabia qui couche a Sagard , Desmarais a mis en place l'opération censure chez Gesca avec son perroquet savant André Pratte qui avec la complicité de Radio-Gescanada consiste a taire ce scandale ainsi que taire la dépossession de nos avoirs collectifs qui vas s'en suivre et les ramifications utilisés par l'oligarque fédéraliste Desmarais pour y arriver en remplaçant le tout par une enquête bidon sur les dangers de l'empire Péladeau ..le tout en faisant diffuser cela par Radio-Canada a des heures de grande écoute.
Ce qui se discute a peu pres partout au Québec sur cette affaire Sabia est enseveli sous la chape de plomb du silence autant a Gesca qu'as Radio-Canada
C'est l'opération manipulation de Radio-Gescanada qui consiste a faire diversion en faisant courrir l'opinion publique après un lièvre alors que le loup de Sagard est déja installer dans le poulaillé en train de repérer et d'examiner les meilleurs poules a bouffer pour satisfaire son appétit d'oligarque décadent.
L'autre volet de l'opération de l'oligarque vorace consiste a convoquer le président de la caisse Micheal Sabia a Sagard pour préparer et sructurer un plan d'action conforme a sa stratégie avec autant d'argent que possible venant de la caisse.
L'oligarque s'étant offert comme serviteur Henri Paul Rousseau un ancien pdg de la caisse qui as emménager dans son écurie ,il compte bien maintenant tirer a son profit les vers du nez de Sabia qui as été nommer pdg a la caisse par son entremetteur Jean Charest.
Rousseau a fuit la caisse en invoquant la tempête parfaite après nous avoir fait perdre des milliards chez Coventre pour se conformer aux ordres venu de l'entremetteur Charest qui ne jure que par le modèle canadian et qui est aussi celui de Desmarais qui lui dicte ses quatres volontés .
Apres les pertes collossales de la tempête parfaite de Rousseau voici pour finir la job de la dépossession de nos avoirs collectifs, le trio parfait :Desmarais -Charest-Sabia.
Une enquête de Radio-Canada sur l'empire de l'oligarque Desmarais qui fait manger dans sa main la caisse,qui convoque Sabia et Charest comme bon lui semble a Sagard n'est pas a l'ordre du jour.
Le silence est le mot d'ordre autant a Gesca qu'as Radio-Gescanada.
Pourtant Gesca et Radio-Canada étaient tres volubile pour le bateau d'Accurso
Que se passe t-il?
Tirez vos conclusions
Jean-Claude Pomerleau Répondre
13 février 2012En Afrique on appel cela : " La logique du ventre"
JCPomerleau
Archives de Vigile Répondre
13 février 2012« je ne commente pas les dossiers touchant nos propriétaires ».
Certains appellent réserve ce que d'autres nomment prostitution...