Les «harpeurismes»: moteur de l'indépendance du Québec

Le vent tourne à l'indépendance - 2012



Aujourd'hui, je suis inquiet. Et vous? Je regarde, sur un site de nouvelles, l'image de Harper en Chambre avec ses députés conservateurs perfides qui applaudissent l'abolition du registre des armes d'épaule et j'en ai des frissons. Pas d'excitation, que de l'inquiétude et du dégoût. «Mais qu'est-ce que j'ai à voir avec eux?» me dis-je. «Rien!»
Aujourd'hui, on annonce que le gouvernement fédéral conservateur va déposer un projet de loi qui permettra aux services de police et d'espionnage d'obtenir les coordonnées des internautes auprès des fournisseurs d'Internet, et cela, sans mandat. Cette loi, en apparence très bonne pour nos enfants, vise à traquer les cyberprédateurs et criminels. Le problème est qu'elle ouvre la porte à de la surveillance électronique de tout un chacun, comme en Chine communiste! Le ministre Toews a même affirmé qu'être contre cette loi signifiait être pour la cybercriminalité! Aucune nuance, un doctrinaire maladif, cet homme! Puisque le gouvernement conservateur est majoritaire, cette loi sera de toute évidence adoptée. Nous y serons soumis, nous, Québécois, qui avons voté majoritairement contre ce gouvernement.
La situation est claire au Québec: nous sommes dirigés par un gouvernement fédéral et nous n'y avons aucune voix. Bernier, Lebel, Paradis et autres fantoches ne sont que des guignols au service d'un ventriloque machiavélique qui se fait du capital politique dans le ROC sur le dos du Québec. Pour le reste, l'opposition est hors jeu et n'inquiète aucunement le parti au pouvoir, c'en est risible. Québécoises et Québécois, que faut-il donc attendre pour se prendre en main? N'y a-t-il pas là une évidence que le temps est venu d'affirmer notre indépendance par rapport au Canada qui est maintenant et de plus en plus l'ombre de lui-même? L'heure est grave lorsqu'un fédéraliste comme Justin Trudeau affirme haut et fort que si le Canada devient ce que les conservateurs veulent en faire, il souhaiterait que le Québec devienne une nation indépendante!
«Harpeurisme»: Toute action, politique ou loi qui, sous le prétexte d'une gestion saine des finances publiques et du respect des libertés individuelles, a comme fonction de permettre de façon subtile et sournoise l'édification d'un système de gouvernance dictatoriale basé sur des idéologies ultraconservatrices. Utilisés de façon stratégique, les harpeurismes peuvent mener rapidement à l'établissement d'un état policier sans que les citoyens aient vu quoi que ce soit. À ce moment, les harpeurismes ne sont plus nécessaires et le régime dictatorial agit au grand jour et en toute liberté.
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Christian Lachapelle - Sherbrooke, le 17 février 2012


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