La reprise imminente du dialogue étudiants/gouvernement peut aboutir à un nouvel échec, si le PLQ choisit le chaos, ou à une sortie de crise s’il donne du lest. Dans un cas comme dans l’autre, les casseroles qui scandent l’attente dans la bonne humeur passeront à une colère noire, ou à l’allégresse de l’espoir. Les artistes québécois sont fébriles.
M. Marineau rapporte un article de Pétrowski du 2 mai : « Aux dires de la journaliste, c’est Philippe Falardeau qui a le mieux résumé la chose : « Ce que font les artistes aujourd’hui, c’est un zoom arrière, cet effet d’éloignement de l’objectif de la caméra qui permet le recul, la perspective, la distance critique. Bref, qui permet de saisir une problématique dans son ensemble. »
Ce soir-là, dans la salle surchauffée de la rue Fullum, étaient regroupées des figures aussi connues que Guylaine Tremblay, Ariane Moffatt, Dominic Champagne, Jean-Marc Vallée, Pierre Curzi, Daniel Boucher, Christian Bégin, Nathalie Gascon, Anne-Marie Cadieux, le médecin Alain Vadeboncoeur et l’économiste et professeur de sociologie économique à l’UQAM, Éric Pineault. »
Il y a ceux-là, et on en attendrait d’autres : Richard Séguin n’en peut plus de se retenir; Damien Robitaille emboîte le pas à Ariane et son cri du cœur contre 78; que serait la création de Jim Corcoran alors?...Roy Dupuys monte toujours la garde au fil de l’eau… Piché tente des percées…
Mais la mélopée des casseroles fait appel aux percussionnistes professionnels, pour la colère comme pour l’allégresse! L’unificateur des nouveaux Québécois, l’indispensable Normand Brathwaite, dont la carrière ne tremble plus, ne pourrait-il pas donner corps à ce bruit du ghetto? Avec son inséparable Mélissa, ils pourraient unifier l’instinct de la rue qui demande une direction commune.
Nous sommes arrivés à ce qui commence (Miron). Les artistes n’ont pas toujours été reçus honorablement par les politiciens. Ils sont rentrés dans leurs terres pendant des décennies mais une jeune génération étouffe dans la taupinière. Dominic Champagne sait maintenant qu’il a « pogné quec’chose » avec les Québécois contre l’exploitation sauvage des hydrocarbures. S’il s’est laissé tripoter par l’opportuniste Gilbert Rozon faux blagueur chez Mme Dussault, c’est lui qui rira le dernier.
Quand viendra l’élection, le terrain aura été déblayé. Les profiteurs seront, avec la pression des artistes, chassés et châtiés!