LANGUE FRANÇAISE

Réforme de la loi 101 : Une vaste collection de demi-mesures juridico-bureaucratiques

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Cette loi ne s'attaque pas au problème principal : l'immigration de remplacement

Des éléments importants à souligner



  • Résumons : pour le français, le PL 96 se contente d’une vaste collection de demi-mesures juridico-bureaucratiques. Mais, pour l’anglais, M. Legault a déjà en tête d’en mettre encore plus à l’école. Pour l’anglais, il veut agir sur le terrain culturel et éducatif, ce qu’il refuse de faire pour le français. Il est facile de savoir qui sortira gagnant de cette partie de souque à la corde.

  • Le recul du français au Québec va s’accélérer.





Pour lire le texte intégral


https://lautjournal.info/20210517/reforme-de-la-loi-101-une-vaste-collection-de-demi-mesures-juridico-bureaucratiques


Le PL 96 ne contient aucune mesure susceptible de frapper l’imagination, aucune mesure qui constitue un signal fort à l’effet que le français revient au centre du jeu. Une collection de demi-mesures, peu importe leur nombre, ne constitue pas un « plan costaud ». La langue, ce n’est pas d’abord et avant tout un objet juridique. C’est un objet culturel, social. Cela, le projet de loi l’ignore totalement.



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1 commentaire

  • Éric F. Bouchard Répondre

    18 mai 2021

    Si nos analystes reconnaissaient le caractère colonial de l’État du Québec, ils saisiraient peut-être mieux la visée de la loi 101 et du projet 96. La «Province of Quebec» a été créée pour sceller l'intégration des Canadiens-Français à l’Amérique du Nord britannique (par une déculturation identitaire notamment). Or, avec le reniement de la nation canadienne-française (et le projet de relèvement d’un État français) au profit d'un peuple québécois bilingue (statutairement constitué de francophones et d’anglophones), le processus s’accélère. Avec ses lois linguistiques, le Québec ne cherche plus qu’à rassurer et accommoder les dorénavant «Québécois francophones de souche» en leur promettant une prédominance du français et des services en leur langue (entre autres par l’apprentissage du français aux anglophones et aux allophones), du moins tant qu’ils resteront majoritaires. La normalité de la québécitude se décline ainsi plus que jamais avec la langue anglaise, comme le prouve l’anglicisation intensive voulue pour les enfants québécois de langue maternelle française. Bertrand, Bourassa et Lévesque voulaient précisément faire de nous un peuple nord-américain «normal» en lissant notre francité, en gérant notre décroissance, tout en la masquant. Ce que font leurs successeurs. À l'évidence, on ne comprend pas, ni la nature de la québécitude, ni sa finalité.