Parti québécois

Référendum sur la souveraineté

Le gros bon sens

Tribune libre

Un récent sondage révèle que le quart des électeurs péquistes voteraient contre la souveraineté, malgré la promesse de leur chef de tenir un référendum dans un premier mandat. En effet, le coup de sonde de la firme Léger indique que 72% des électeurs péquistes voteraient en faveur d’un Québec indépendant lors d’un prochain référendum, alors que 24% seraient contre. Selon le sondeur Jean-Marc Léger, «ça, c’est la nouvelle clientèle de Paul St-Pierre Plamondon qui veut une alternative forte à la CAQ nationaliste. Et, il ajoute que «la popularité du PQ est celle de Paul St-Pierre Plamondon (PSPP) bien avant la popularité de la souveraineté».

Sans l’ombre d’un doute, le chef péquiste s’est démarqué depuis son entrée en Chambre, notamment lors de la saga sur le serment à la couronne britannique. De surcroît, PSPP ressort nettement de ses opposants par sa façon de faire de la politique « autrement», entre autres, par sa transparence et le respect envers ses adversaires politiques.

Dans ces circonstances, la tenue d’un référendum serait-elle trop précipitée lors d’un premier mandat en 2026? En d’autres termes, PSPP aurait-il avantage à retarder son échéance le temps que les «nouveaux arrivants» puissent prendre connaissance des lieux?

En revanche, le projet de PSPP de tenir un référendum sur la souveraineté du Québec a clairement été dévoilé tout au long de la dernière campagne électorale. Le dernier référendum au Québec remonte à près de 25 ans soit en 1995.

Selon mon analyse des faits, je suis d’avis que PSPP a franchi l’étape de non-retour, et qu’il se doit d’aller de l’avant avec son projet, indépendamment des sondages. De surcroît, sondages après sondages, l’appui à l’indépendance se maintient à 35%, ce qui représente un socle suffisamment solide pour partir en «croisade».

Le gros bon sens

À force d’être répété ad nauseam, un slogan risque de perdre toute parcelle de «viande» autour du «squelette». C’est exactement ce qui se passe avec le slogan du Parti conservateur du Canada (PCC) actuellement. Or, dans les faits, que propose Pierre Poilievre aux Canadiens abstraction faite du gros bon sens? Qu’a-t-il à proposer d’autre aux Canadiens que «Les conservateurs ont un plan du gros bon sens» ou «Les Canadiens méritent un gouvernement du gros bon sens.»?

Par ailleurs, le chef du PCC profite de toutes les occasions favorables pour attaque Justin Trudeau sur les dossiers chauds, telle la crise du logement par les temps qui courent, un rôle qu’il exerce à merveille en temps que chef de l’opposition officielle. Mais ensuite, quand vient le temps de faire part de sa vision dans ses points de presse ou ses vidéos «du gros bon sens», les répliques sans profondeur de Pierre Poilievre nous laissent perplexes, voire confus.

Pourtant, il faudra bien qu’un jour, le chef de l’opposition ouvre son livre et fasse part à l’électorat canadien des moyens concrets qu’il veut mettre de l’avant pour apporter des solutions aux problèmes sociétaux actuels, tels les effets secondaires liés à l’inflation et aux changements climatiques. En attendant, nonobstant le fait que le contenant sonne le creux, Pierre Poilievre trône au-dessus des sondages bien au-dessus de Justin Trudeau. Le chef du PCC garde peut-être le contenu pour la prochaine campagne électorale. Qui sait?…


Henri Marineau, Québec




 


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Henri Marineau2089 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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