Certains analystes attribuent le déclin du nationalisme québécois au fait que la scène politique québécoise ne soit plus alimentée par des tensions nationales, citant en exemples, entre autres, l’affaire Louis Riel, les écoles francophones de l’Ontario, les batailles pour l’affichage de la langue française ou la longue période de luttes constitutionnelles entre 1970 et 1992.
Quoique ces revendications nationales aient pu contribuer à maintenir le nationalisme québécois, il m’apparaît minimaliste de réduire la notion de nationalisme à un simple contexte politique favorisant la confrontation.
À mon sens, nous devons ramener le concept du nationalisme dans des territoires davantage fertiles à son émancipation. À cet effet, j’ai cru bon de consulter la définition que donne Wikipédia du nationalisme : « Le nationalisme est le sentiment de vif attachement à la nation, c’est-à-dire d'une grande exaltation de l'idée de nation; c'est également une doctrine politique qui affirme la primauté de l'intérêt national, sur les intérêts particuliers de ses composantes d'une part et sur les intérêts des autres nations d'autre part.
Le nationalisme, c'est la volonté d'un peuple, d'une identité commune, de posséder un territoire national.
Le nationalisme est une doctrine qui revendique pour une nationalité le droit de former une nation. »
Dans cette optique, le véritable défi des forces indépendantistes se retrouve dans les moyens à prendre pour recréer cette « grande exaltation de l’idée de nation ». En réalité, construire à partir de nos racines identitaires, recréer le sens de l’histoire auprès de notre jeunesse, redonner la fierté d’être un peuple dynamique et solidaire, défendre et promouvoir notre patrimoine de ressources naturelles, encourager le talent et la créativité de nos artistes québécois, mettre en valeur l’indépendance nationale comme seul moyen de parvenir à notre plein épanouissement.
Le meilleur exemple que je puisse vous donner est celui des Premières nations, ici même, au Québec. Avez-vous déjà porté attention aux flammes qui illuminent les yeux des chefs des nations autochtones lorsqu’ils se portent à la défense des intérêts de leur nation ? Dans ce contexte, pourquoi les Québécois, comme peuple fondateur de la nation du Québec, ne pourraient-ils pas recréer l’exaltation de l’idée de nation et devenir la Première nation francophone en terre d’Amérique ?
Henri Marineau
Québec
Le déclin du nationalisme québécois
Recréer l'exaltation de l'idée de nation
Devenir la Première nation francophone en terre d'Amérique
Tribune libre
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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1 commentaire
Marcel Haché Répondre
11 septembre 2011C’est pas si compliqué le nationalisme. En tous les cas, les nationalistes sont très nombreux et ne sont pas compliqués. Ils se présentent souvent aux grands spectacles sur les Plaines avec des amis, une caisse ou quelques joints. Ou ils se présentent dans une activité toute simple : ramener les Nordiques.
Les nationalistes sont très nombreux mais peu politisés. Pourquoi pensez-vous ? Je vous suggère une réponse qui va vous faire plaisir : personne ne s’adresse à eux. À commencer par le P.Q. Mais avant le P.Q., le Bloc lui-même très longtemps.
Quant à « l’exaltation » dont vous parlez, je me méfierais aussi un peu, comme Foglia, de ce qu’il appelle les « fous de la Nation ».
Enfin, si c’était Nous qui nous nous adressions à toutes les communautés ethniques du Québec, et plutôt que de leur demander s’ils sont en faveur de l’indépendance du Québec, si Nous leur demandions plutôt : embarquez-vous avec Nous dans notre indépendance ? La réponse serait fort probablement oui.