Quelle incertitude?

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Les gémissements des anglophones suite à la défaite libérale sont pitoyables



Le Quebec Community Groups Network, un groupe de pression qui défend les droits des anglophones au Québec, s’est indigné la semaine dernière que « l’élection de la CAQ crée un sentiment d’incertitude » au sein de cette collectivité.




Loin de moi l’idée de remettre en question les acquis et services dont jouissent nos concitoyens d’expression anglophone ; des services dont rêveraient les francophones en situation minoritaire au Canada, en passant. Des nuances s’imposent.




En perte d’influence




Selon Geoffrey Chambers, porte-parole du groupe d’influence, il y aurait déclin de l’influence de sa communauté auprès du gouvernement depuis l’élection de François Legault. On aura compris que les anglophones du Québec s’accommodaient trèèèès bien du règne libéral.




Un exemple de ce déclin selon M. Chambers ? Le fait que le gouvernement Legault ait demandé à l’Hôpital de Lachute de mettre fin à l’affichage systématiquement bilingue. Et surtout, que Christopher Skeete, le secrétaire parlementaire responsable des relations avec les Québécois d’expression anglaise, ait appuyé cette décision.




Une seule langue officielle au Québec




Pourtant, à moins d’être de mauvaise foi, ou très militant, on reconnaîtra que l’anglais gagne du terrain au Québec. La grande majorité des démographes le confirment. Il faut saluer la décision du gouvernement de ne pas broncher. Il n’y a qu’une langue officielle au Québec, et c’est le français. Il faut défendre ce principe.




Comme l’a déjà affirmé le linguiste Paul Daoust : « Si le bilinguisme individuel est une immense richesse, le bilinguisme collectif pour une minorité politique est un poison mortel. Ce bilinguisme collectif n’existe que le temps de laisser la minorité rejoindre la majorité. »




Universités, hôpitaux, commissions scolaires, institutions culturelles, et immense bassin linguistique au Canada et aux États-Unis ; la collectivité anglophone du Québec ne manque pas de ressources pour assurer sa pérennité. On a envie de dire à M. Chambers : quelle incertitude ?




Nos concitoyens d’expression anglaise sont les mieux placés pour comprendre à quel point il est capital que le Québec se donne les outils pour protéger et faire rayonner sa langue et sa culture.