La crise financière qui secoue Wall Street vient de surgir dans la campagne électorale canadienne. Conservateurs, libéraux et néo-démocrates prétendent être les plus aptes à tenir le gouvernail pendant que souffle l'ouragan venu du sud. Qu'en est-il?
Dans ses fondements, la crise est purement américaine. Elle a pour origine la bulle immobilière aux États-Unis et l'élaboration de produits de placement complexes, basés sur ces valeurs gonflées. Les institutions financières, qui ont acheté et vendu des quantités importantes de ces produits en en sous-estimant grossièrement le risque, se retrouvent aujourd'hui en manque de capital. L'érosion de la confiance fait le reste: aussi vénérables soient-elles, personne ne veut leur prêter les milliards dont elles ont besoin.
Une crise américaine, donc, mais dont les conséquences sont mondiales. La chute des marchés financiers, le resserrement du crédit et la récession aux États-Unis se répercutent partout sur la planète, et bien sûr au Canada. Ici aussi, la bourse a plongé. Cependant, la «vraie économie» n'a pas encore été trop affectée. Ça ne saurait tarder: la tempête va nous frapper, sauf qu'on ignore si elle sera de force 1 ou de force 5.
C'est désormais un des principaux enjeux de la campagne électorale: quel parti, quel premier ministre voulons-nous à Ottawa pendant cette période de turbulence?
Le chef du NPD, Jack Layton, a proposé hier de revoir de fond en comble le fonctionnement de l'industrie financière canadienne. On se demande bien en quoi cela réglera la crise à Wall Street, crise dont les banques canadiennes sont bien plus des victimes que des responsables.
Le chef du Parti libéral, Stéphane Dion, accuse le gouvernement conservateur d'avoir précipité l'économie canadienne «contre un mur de brique». Or, si l'économie a ralenti, c'est en raison de facteurs externes - notamment la hausse de la devise canadienne - sur lesquels un gouvernement libéral n'aurait pas eu plus de prise qu'un gouvernement conservateur. De toute façon, les libéraux ne nous ont pas encore dit ce qu'ils comptaient faire pour protéger le pays contre la crise mondiale. Le Tournant vert? Cela n'a rien de rassurant.
Le premier ministre Harper a raison de dire que l'heure est à la prudence plutôt qu'aux plans improvisés et coûteux. Toutefois, les conservateurs n'ont pas impressionné par la sagacité de leur gestion de l'économie depuis leur arrivée au pouvoir. La baisse de la TPS de 7% à 5% a gaspillé des milliards sans avoir quelque impact sur les fondements de l'économie. Le ministre des Finances, Jim Flaherty, s'est surtout fait remarquer par la stupide guérilla qu'il a lancée contre le gouvernement de l'Ontario.
La crise financière et ses impacts économiques sont des phénomènes excessivement graves et complexes. Ceux qui aspirent à gouverner le Canada devraient faire preuve d'une compréhension fine des problèmes et présenter aux électeurs un plan d'action empreint de détermination et de sagesse. Jusqu'à maintenant dans cette campagne, aucun des partis politiques n'a satisfait à cette attente.
Quel gouvernement pour la crise?
Saint-André-Pratte en appelle à la sagesse des dirigeants ou comment léviter pour ne pas se mouiller....
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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