Québec solidaire refuse que l'Assemblée nationale appuie Juan Guaido, reconnu comme président par intérim du Vénézuéla par une quarantaine de pays et opposant du régime autoritaire de Nicolas Maduro.
«Ce n’est pas aux élus de l’Assemblée nationale de choisir le président du Vénézuéla. De voir le PQ, qui se dit indépendantiste, qui se dit souverainiste, qui se dit de gauche, se ranger derrière Justin Trudeau et Donald Trump pour appuyer l’ingérence américaine dans un conflit étranger, ça parle beaucoup de l’évolution du PQ», a dénoncé aujourd'hui le leader parlementaire de QS Gabriel Nadeau-Dubois.
Le Parti québécois, dans une motion conjointe avec le PLQ, proposera en journée que «l’Assemblée nationale reconnaisse Juan Guaido en tant que président intérimaire du Vénézuéla». Cette motion demande aussi la fin des violations persistantes des droits de la personne commises par le régime autoritaire de Nicolas Maduro, et la tenue d’élections libres.
Des pays européens comme la France, l’Espagne, l’Allemagne et la Grande-Bretagne croient également que M. Guaido a la légitimité pour organiser des élections, tout comme une dizaine de pays sud-américains, dont l’Argentine, le Brésil, le Mexique ou le Pérou.
Québec solidaire estime toutefois qu’il s’agit d’ingérence. Même s’il précise que «le régime de Nicolas Maduro est un régime autoritaire et hautement problématique», M. Nadeau-Dubois n’a pas voulu dire qui devrait assurer l’intérim le temps que se tiennent des élections.
«Il y a une différence entre faire un appel à une situation démocratique et pacifique, comme on l’a fait quand il y a eu une crise politique en Catalogne, et prendre directement parti. L’ingérence étrangère, historiquement, envenime les crises», a déploré M. Nadeau-Dubois.