La Bourse a connu une difficile semaine. Mais... il s’agit en soi d’une « petite » correction par rapport à la série de records boursiers que les indices ont réalisés.
Prenons la plupart des grandes entreprises québécoises cotées en Bourse. Leurs titres ont tellement monté.
Pour preuve, depuis la dernière crise financière de 2008, notre « Dow Jones » des 30 entreprises québécoises, soit l’indice IQ-30, a enregistré une performance de loin supérieure au baromètre de la Bourse de Toronto, le S&P/TSX Composite.
En neuf années, et ce sans tenir compte du rendement des dividendes, l’indice IQ-30 a progressé de 218 %, comparativement à « seulement » 80 % pour le S&P/TSX. On parle donc d’une performance 2,7 fois supérieure à l’indice de la Bourse de Toronto. Au cours de ces neuf ans, allant de la fin 2008 à la fin 2017, notre IQ-30 a même battu le vrai Dow Jones des 30 industrielles américaines, lequel a grimpé de 182 %.
Si l’on s’en tient à la période des cinq dernières années, l’indice québécois IQ-30 a augmenté de 93,5 %, soit trois fois plus que l’indice de Toronto, dont la progression atteint 30,4 %. Il a également dépassé le Dow Jones par cinq points de pourcentage.
En 2017, l’écart en faveur des entreprises québécoises cotées en Bourse s’est poursuivi. L’indice IQ-30 a affiché une hausse de 13,8 %, dépassant largement la modeste augmentation de 6 % du S&P/TSX de Toronto.
L’ACCÈS AU IQ-30
Pour votre information, l’indice IQ-30 est composé des grandes sociétés cotées en Bourse qui ont leur siège social au Québec. Ce qui comprend notamment les banques Nationale, Royale, de Montréal et Laurentienne. On y retrouve aussi BCE, Industrielle Alliance, CN, SNC-Lavalin, CGI, Couche-Tard, Dollarama, Metro, Power, Air Canada, Québecor, Cogeco, Bombardier, Saputo, Transcontinental.
C’est bien beau, un indice boursier performant, mais comment peut-on en bénéficier en tant qu’investisseur ? La seule façon de bénéficier de la performance de l’IQ-30 c’est d’y investir par l’entremise des « obligations boursières » qui sont émises trimestriellement par Épargne Placements Québec.
Le rendement de ces « obligations boursières » est axé sur la performance de l’IQ-30. Chaque émission renferme deux termes. Le rendement du terme de 5 ans est plafonné à 60 %, tandis que le rendement du terme de 10 ans est illimité. Si, par malheur, le rendement de l’IQ-30 s’avérait négatif à la fin du terme choisi, sachez que le capital, lui, est protégé.
AUTRE SOLUTION
Pour bénéficier de la performance boursière des titres québécois, il existe également un autre indice québécois, soit l’indice Morningstar Québec Banque Nationale. Cet indice et composé de 56 titres de sociétés cotées en Bourse dont le siège social est au Québec.
L’investisseur peut investir directement dans cet indice. Comment ? Par l’entremise du fonds négocié en bourse First Asset Morningstar National Bank Index ETF. Symbole boursier de ce fonds : QXM. Le fonds a fait son entrée à la cote de la Bourse de Toronto en février 2012.
Sa performance : le fonds a rapporté un rendement de 16,2 % en 2017. Sur trois ans, il affiche un rendement annualisé de 9,39 % et sur cinq ans un rendement de 16,1 %. Comme tous les fonds négociés en Bourse, le capital ne bénéficie d’aucune protection en cas de baisse.
Advenant une solide correction boursière, retenez ce nom : QXM.