QUÉBEC | Le gouvernement du Québec écarte pour le moment l’idée d'instaurer la gratuité des services de garde scolaire le midi, mais le ministre de l’Éducation souhaite un meilleur contrôle des frais qui sont facturés aux parents.
C’est ce que Jean-François Roberge a déclaré en réaction à la sortie d’un père indigné de devoir payer 1400 $ par année même si son fils amène son lunch le midi .
Le ministre a admis mercredi qu’il s’expliquait mal l’écart des frais chargés par les services de garde alors que certaines écoles réclament 4 $ par jour et d’autres jusqu'à 8 $.
«Les écarts sont trop grands, j’ai de la misère à me les expliquer. On veut plus d’équité et un meilleur contrôle», a indiqué l’ex-enseignant. Il est prévu par la loi que les services de garde soient autofinancés et donc qu’il n’y ait pas de surfacturation, a rappelé M. Roberge.
ÉCOUTEZ l’entrevue de la présidente de l’Association québécoise de la garde scolaire, Réjeanne Brodeur, sur QUB radio:
Son ministère récolte présentement des données à l’échelle du Québec alors que le gouvernement n’a pas de données précises sur les frais chargés par les différents services de garde.
«Cet automne, on fait un état des lieux. On a déjà commencé à questionner l’ensemble des écoles et on est en train de recueillir les informations pour voir les fluctuations, les différences d’une école à l’autre», a expliqué le ministre.
Jean-Étienne Poirier, un père de famille de Stoneham-et-Tewkesbury, dans la région de Québec, doit payer 1440 $ de frais de garde pour que son enfant de 9 ans mange à l’école le midi avec son propre lunch, a rapporté Le Journal mercredi.
«Je suis loin d’être le seul. Toute la journée, des gens m’ont arrêté pour me féliciter d’être sorti sur la place publique avec ça. Les gens sont scandalisés», a-t-il affirmé mercredi.
Jean-Étienne Poirier ne se satisfait pas de la réponse du ministre Roberge. Il doit rencontrer le directeur de l’école que fréquente son fils lundi prochain pour trouver une solution.
De son côté, Québec solidaire a demandé au gouvernement d’instaurer la gratuité pour les services de garde scolaire.
«On est au 21e siècle, la majorité des enfants passe toute la journée à l’école, on n'est plus à l’époque des mères au foyer, donc ça vaut la peine de mettre à jour», a déclaré la députée de Sherbrooke, Christine Labrie.
Cette dernière n’a toutefois pas été en mesure de chiffrer cette mesure.
- Avec la collaboration de Diane Tremblay