En 2016, seulement 53 % des candidats à l’enseignement ont réussi l'examen de français obligatoire pour accéder à la profession lors du premier essai. Toutefois, compte tenu qu’ils peuvent reprendre cette épreuve aussi souvent qu'ils le veulent tant qu'ils n'ont pas réussi, 96 % des candidats y parviennent…après quatre essais!
Or, comme mesure de « redressement », l'Association des doyens, doyennes et directeurs, directrices pour l'étude et la recherche en éducation au Québec (ADEREQ) propose de limiter le processus de sélection à quatre tentatives de telle sorte que le candidat ne pourrait tenter sa chance indéfiniment…Une mesure « drastique », vous ne trouvez pas?
Gageons que si on permettait aux élèves de cinquième secondaire de reprendre leur examen du ministère en français quatre fois, le taux de diplomation grimperait en flèche, ce qui serait tout à fait normal, mais probablement qualifié par les enseignants de mesure laxiste.
En bref, tant et aussi longtemps que les efforts de redressement liés à la connaissance de notre langue ne seront pas concentrés en amont, à savoir dès la première secondaire, nous assisterons à ces aberrations anti-pédagogiques qui placent devant les élèves des nouveaux professeurs inaptes à communiquer des connaissances qu’ils ne maîtrisent tout simplement pas.
Pour donner plus de mordant aux critiques acerbes eu égard aux lacunes des futurs enseignants en matière de méconnaissance du français, je vous incite à lire la chronique de Denise Bombardier parue dans Le Journal de Montréal du 19 septembre sous le titre Les Québécois s’en fichent.
http://www.journaldemontreal.com/2017/09/19/les-quebecois-sen-fichent
Henri Marineau
Québec
"Les québécois s'en fichent" Denise Bombardier
Quatrième essai...
Tribune libre
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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1 commentaire
Henri Marineau Répondre
22 septembre 2017http://www.journaldemontreal.com/2017/09/19/les-quebecois-sen-fichent