Quand un ministre ramène à l’ordre le chef de cabinet d’un autre ministre sur Twitter

13f16735424acbb0bdfe23172bbb2075

Du rififi chez les libéraux : l'ambiance doit être atroce au PLQ

Alors qu’il attaquait la Coalition avenir Québec (CAQ) en l’associant à la politique de séparation des familles de migrants de Donald Trump, le chef de cabinet du ministre des Finances Carlos Leitao, Guillaume Caudron, a été ramené à l’ordre par le ministre de la Famille, Luc Fortin, sur Twitter mardi.


Caudron a partagé un article de TVA nouvelles intitulé Le Canada troublé par la séparation des migrants en l’accompagnant de la remarque suivante : «Rappelons qu'il y a peu de temps François Legault se disait "à l'aise" d'être associé à Trump, notamment en matière d'immigration, et "avec qui il partage plusieurs préoccupations"», a-t-il écrit.


Cette affirmation n’a visiblement pas plu au ministre Luc Fortin...


«Guillaume, cela ne te ressemble pas. Il y a déjà tant à dénoncer sur les politiques de la CAQ qu’une telle association n’est pas nécessaire. Il y a des consensus au Québec et le dégoût exprimé face à cette pratique des autorités américaines est l’un de ces consensus québécois», a-t-il écrit.


Plusieurs autres internautes ne semblent pas avoir apprécié ce tweet du chef de cabinet libéral le qualifiant de «raccourci intellectuel», de «délire», «d’attaque exagérée», ou encore «d’épouvantable manque de jugement».


Mercredi, le ministre Luc Fortin a expliqué la raison pour laquelle il est intervenu. 


«Moi je pense que ce n’est pas le genre de propos qu’on doit tenir et c’est pour ça que je tenais à l’exprimer sur la place publique. Je pense qu’à ce stade-ci, on se doit d’exprimer plutôt nos idées, vendre notre chef, on a un excellent chef, un excellent bilan. On a la meilleure équipe et c’est avec ces propos-là qu’on va gagner la prochaine élection et puis ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas attaquer les adversaires, mais je pense qu’il faut le faire sur les idées. [...] Je pense que faire des associations gratuites n’a pas sa place et les Québécois s’attendent à mieux», a-t-il précisé. 


–Avec la collaboration de Marc-André Gagnon