Depuis son allocution virulente lors du Conseil national du Part québécois (PQ) eu égard aux écueils historiques faisant ombrage sur l’accession du Québec à son indépendance, Paul St-Pierre Plamondon (PSPP) a dû affronter son lot de réactions acerbes de la part des oppositions à Québec comme à Ottawa, lui reprochant notamment de tomber dans une stratégie de peur. Un style contrastant de toute évidence avec le positivisme dont il a toujours fait preuve dans ses propos sur la souveraineté du Québec.
Manifestement, nous avons assisté à une envolée oratoire axée sur des pans noirs de l’histoire du Québec. Une satire dénonçant les écueils historiques liés à l’histoire constitutionnelle du Canada. Sans l’ombre d’un doute, le thème abordé par PSPP est vite devenu émotif. Peut-on lui en vouloir?
PSPP est parti de faits historiques avérés pour les placer dans le contexte actuel, à savoir en relation avec les motifs qui soutiennent la thèse de l’accession du Québec à son auto-détermination, à son statut de pays. Rien à voir avec l’argument de la peur exhibé par certains analystes de la presse.
Enfin, je suis d’avis que, nonobstant le style posé auquel PSPP nous a habitués depuis son élection à la tête du PQ, sa montée de ton des derniers jours est tout à fait justifiée étant donné le court circuit provoqué entre les faits historiques abordés et l’adhésion du Québec à son indépendance.
Cachez ce passé!
L’allocution du chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), lors du conseil national du PQ, a eu l’heur de susciter de nombreuses réactions autant à Ottawa qu’à Québec. Parmi celles-ci, on ne peut passer sous silence ses nombreux rappels liés au passé chaotique des Québécois, rattachés au colonialisme du gouvernement fédéral, notamment la déportation des Acadiens en 1755, les exécutions de 1839 et la crise d’octobre de 1970.
Or, selon moi, interdire, voire tabouiser toute évocation d’un passé douloureux est malsain, les phénomènes d’aujourd’hui prenant inévitablement leur racine quelque part dans l’histoire. En y référant dans son allocution, PSPP a voulu démontrer que la soumission systémique des francophones du Québec à l’impérialisme tout aussi systémique du fédéralisme canadien laisse des séquelles encore visibles aujourd’hui, l’ingérence actuelle éhontée de Justin Trudeau dans les compétences du Québec en faisant foi.
Notre passé nous appartient, il fait partie de nos racines profondes. Aussi est-il opportun de lui donner sa juste place et de le reconnaître historiquement. En conséquence, je suis d’avis que les références de PSPP au passé des Québécois devraient donner un signal fort aux Québécois, à savoir qu’il est impérieux de se sortir de ce carcan fédéraliste et de se servir ces moments douloureux du passé pour orienter avec détermination notre démarche vers l’indépendance du Québec.
Henri Marineau, Québec
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1 commentaire
François Champoux Répondre
20 avril 2024Bonjour M. Marineau,
Désolé; malgré votre belle dialectique, vous choisissez de bâtir le futur statut politique du Québec en référence au passé : je ne peux vous suivre là-dessus.
J’ai personnellement aussi bâti antérieurement le futur du Québec en me basant sur ces lamentables faits historiques pour justifier un divorce absolu; cette façon de faire n’est pas gagnante ni progressiste; c’est réfractaire et d’une logique de ressentiment, de vengeance.
Être indépendantiste et indépendant est une logique d’adulte qui commande une vue, une vision de l’avenir sain et respectueux et non sur un passé sur lequel nous n’y pouvons rien. Là serait cette voie à suivre et non celle de rappeler des faits qui justifieraient historiquement la présente situation qui nous détruirait et nous tuerait. Vivre commande toujours un combat, mais un combat de vie et non de mort.
Le Québec ne sera jamais indépendant et d’une pure autarcie. Laissons le passé mourir et faisons vivre le présent et son futur.
Le dernier discours de Paul St-Pierre Plamondon a été sa première erreur depuis son ascension fulgurante et incompréhensible due aux déboires de la CAQ et sa promesse farfelue du 3e lien de la ville de Québec. Pourra-t-il s’en relever?
François Champoux, Trois-Rivières