J'habite au bout d'un rang de campagne, à sept kilomètres de Windsor et à 25 kilomètres de Sherbrooke. Hydro-Québec m'assure d'un service que je qualifierais d'impeccable. Les pannes sont plutôt rares et, lorsqu'elles se produisent, la réparation est faite rapidement.
Depuis 15 ans, je me bats pour avoir accès, au même endroit, au réseau Internet à haute vitesse. Le câble de Vidéotron ne se rend pas jusque chez moi et Bell m'inflige Sympatico à basse vitesse, que je compare au courant de 25 cycles dont devaient se satisfaire les habitants de l'Abitibi à l'époque où ils achetaient leur électricité de la Shawinigan Water and Power avant sa nationalisation.
Hydro-Québec est une société publique dont le mandat est de donner un service convenable à tous les Québécois, Bell est une société privée qui vend des produits. Des produits qui, par contre, sont essentiels à la participation de tout individu à sa collectivité. Les profits que fait Hydro-Québec me reviennent à travers mon gouvernement, qui en est le seul actionnaire. Ceux de Bell vont à des capitalistes dont le dernier des soucis est évidemment de me vendre Sympatico à haute vitesse s'ils ne font pas de profits en me le vendant.
Comprendra-t-on que ce ne sont pas mes intérêts que représente l'Institut économique de Montréal? Je l'informe que mes intérêts iraient plutôt dans le sens d'une nationalisation de tous les systèmes de communication au Québec.
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Mario Cardinal, Val Joli, le 3 février 2009
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