Réplique à Gaston Laurion

PQ - un véritable cul-de-sac

Tribune libre - 2007

Ce que vous ne semblez pas comprendre [monsieur Laurion->8180], c'est que la
gouvernance du Québec constitue un frein à la mobilisation des Québécois
pour la souveraineté. Le PQ nous a démontré au cours de ses 39 années
d'existence qu'il était justement incapable de faire la pédagogie de
l'indépendance du Québec en dehors des périodes référendaires et encore,
pour les trois raisons suivantes:
1) Il met la sourdine sur l'option durant
les périodes électorales afin de gagner des votes.
2) Il s'est toujours
opposé à engager les fonds publics dans la promotion de son option.
3) Sa
gouvernance trop à gauche handicape sa clientèle de droite et sa
gouvernance trop à droite handicape sa clientèle de gauche.
Toute cette
problématique nous a conduits dans un véritable cul-de-sac et rien dans les
propos de Pauline Marois nous laisse présager un changement radical de la
démarche future.
Voilà pourquoi plusieurs indépendantites optent maintenant
pour la création d'un véhicule nouveau qui va rompre avec ce cercle vicieux
qui a eu pour effets de nous démotiver et nous démobiliser.
Pauline Marois
est une femme de très grande qualité. Elle est une femme de coeur et son
expérience de la politique est inestimable. Malheureusement, je dois lui
dire que plusieurs militants ont déjà quitté le bateau et parmi eux
figurent les plus fidèles à la cause. dont votre humble serviteur. Nous
n'avons pas du tout l'intention de revenir au PQ.
Denis Julien, Lotbinière.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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1 commentaire

  • Frédéric Picard Répondre

    15 août 2007

    Je ferai surenchère a votre texte, en ajoutant que Marois a clairement écarté, le 18 juin dernier, de former un gouvernement national. Elle veut gouverner un Québec-Province.
    "Tout comme le fait de se radicaliser en refusant d’avance à gouverner un Québec encore province, serait une recette assurée pour l’exclusion, voire le suicide politique." (Déclaration du 18 juin)
    La thèse de Laurion repose sur de potentiels gestes de souveraineté. Or, elle s'en distance clairement ! Niant ainsi la méthode Laplante-Parizeau, on se retrouve, comme vous le dites, dans un beau cul de sac.
    Encore hier, elle réclaimait les pleins pouvoirs en immigration. Il ne faut pas réclamer. Il faut prendre ! Agissez, arrêtez de chialer !
    Comment Pauline Marois veut-elle faire l'indépendance ? Par un miracle digne de l'immaculée conception ?
    Pauline Marois nage en plein révisionisme Lévesquien (de 1984). Elle déclare quasiment la "police d'assurance" de Lévesque, en affirmant:
    "...aucun parti politique n’a moralement le droit d’écarter d’une manière définitive le droit d’un peuple à s’autodéterminer."
    Les instances du PQ devront, tôt ou tard, se réveiller ou réveiller mme Marois. Sinon, un autre parti se chargera de le faire.