Permettez-moi à titre d'indépendantiste québécois, d'apporter ma modeste
contribution au débat sur l'immigration par la réflexion suivante.
Je tiens à dire d'entrée de jeu, que le peuple québécois est un peuple
accueillant et généreux. Nous n'avons pas à entretenir de complexes ni à
nous sentir coupables de quelque façon que ce soit. À ce titre, nous
n'avons pas de leçons à recevoir de personne! Nous souhaitons la bienvenue
à nos futurs compatriotes en mettant à leur disposition des mesures
sociales qui les aident à jouir d'une certaine qualité de vie dès leur
arrivée en sol québécois et c'est très bien comme cela.
Yves Micheaud ne déclarait-il pas que nous étions généreux jusqu'à la
bêtise.
Que veulent au fond les Québécois?
La réponse en est fort simple. Tout tourne autour du principe de
l'intégration des immigrants. Les Québécois et les Québécoises désirent,
souhaitent de tout coeur que les nouveaux arrivants deviennent des
Québécois et des Québécoises. Nous voulons que leur insertion soit une
réussite plutôt qu'objet de conflits et de frictions. Jusqu'à maintenant, je
pense que tout le monde me suit.
Les Québécois sont majoritairement favorables à l'immigration mais pas
n'importe comment, pas à n'importe quel prix et pas à n'importe quelle
condition.
Pour devenir Québécois, les nouveaux arrivants doivent se sentir concernés
par notre culture, notre langue, notre histoire, les valeurs de cette
nouvelle société qui les reçoit. De notre côté, nous devons faire en sorte
qu'ils auront le goût d'écouter Radio-Québec et la télévision et la radio
de Radio-Canada en français. Nous devrons faire en sorte qu'ils sentiront
dans leur coeur et leurs trippes que nos journaux, nos artistes, nos
poètes feront partie intégrante d'eux. Qu'ils fassent leur le Québec! Et
pour cela, je suggère trois choses fondamentales qui devront être mises de
l'avant et le plus tôt sera le mieux:
1) Un réinvestissement massif dans les COFI afin de faciliter leur
intégration dans la société francophone majoritaire.
2) Réintroduire les certificats de francisation dans les entreprises afin
d'envoyer un message clair concernant la langue de travail au Québec. Aussi,
le Gouvernement du Québec devrait, lui aussi, favoriser ces entreprises.
3) Rendre obligatoire la fréquentation du CEGEP français pour tous parce
qu'il est démontré que c'est véritablement au niveau collégial que les
enfants des immigrants s'intègrent vraiment dans la société québécoise à
majorité française.
Denis Julien, Lotbinière
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
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