La rentrée est proche et les vrais indépendantistes s'apprêtent à occuper
une partie importance de l'avant-scène politique. J'entends déjà quelques
personnes s'indigner et faire les gorges chaudes sur ma première phrase.
Donc, qu'entends-je par les vrais indépendantistes québécois? C'est fort
simple, ce sont ces femmes et ces hommes d'ici, qui occuperont désormais tout
le temps alloué à la militance, à faire une promotion active et de tous les
instants de l'indépendance du Québec et pas autre chose. Comme dirait
l'autre: "Quand je te dis passe-moi le beurre, passe-moi pas autre chose!"
Je fais partie de ces gens qui ne désirent plus perdre une seule seconde
de leur temps à parler de gouvernance, de budget etc... Je laisse cela aux
partis de centre, de gauche et de droite qui voudront gérer le Québec après
que nous aurons fait de ce dernier un pays indépendant. Faire un pays, ce
n'est pas une opération comptable. C'est un geste qui vient du coeur, de la
flamme qui couvre au plus profond de nous. Ça vient des trippes! Ouvrons la
véritable saison, non pas des idées mais de l'idée. De l'idée merveilleuse
de faire de notre Québec, notre véritable patrie française en Amérique.
J'invite mes concitoyens qui croient au pays du Québec à mettre résolument
le cap sur cette pédagogie exclusive de l'option indépendantiste. Ne dit-on
pas que le chemin le plus court entre deux points est la ligne droite.
Cessons de nous laisser distraire par mille débats nécessaires, j'en
conviens, dont celui sur l'environnement, le néo-libéralisme et le
pacifisme, pour faire une trêve dans le temps. Permettons-nous de nous
rallier autour de ce projet rassembleur qui transcende toutes les familles
politiques. Cette énergie ainsi déployée sera mobilisatrice et terriblement
contagieuse! Elle libèrera un enthousiasme tel qu'elle mettra fin à cette
morosité qui risquait de nous éteindre collectivement. N'entendez-vous
Claude Gauthier:"Je suis l'énergie qui s'empile... d'Ungava à Manicouagan.
Je suis Québec mort ou vivant?"
Pour une fois, réalisons la mise de côté de nos intérêts particuliers et
partisans pour vraiment servir les intérêts supérieurs de la nation
québécoise.
Adhérons massivement à ce nouveau véhicule qu'est le Parti Indépendantiste
et réalisons ensemble le grand rêve de Pierre Bourgault et de tant
d'autres.
Nous serons bientôt des milliers à répondre à [Claude Gauthier->7297]: NOUS SOMMES
QUÉBEC VIVANT!
Denis Julien, comté Lotbinière
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
Parti Indépendantiste
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1 commentaire
Luc Bertrand Répondre
15 août 2007Extraordinaire! Vous rejoignez à 100% la vision que je préconise pour le PI: le nécessaire gouvernement qui assurera la transition entre le Québec province et le Québec pays. Les raisons de faire l'indépendance, elles ont amplement été expliquées et le cours de l'histoire n'a fait rien d'autre que démontrer de plus en plus leur acuité et leur pertinence. N'en déplaise aux timoré(e)s de la clarté et de la cohérence, place maintenant au "Comment"!
Dès que le processus de rapatriement des pouvoirs fédéraux à l'Assemblée nationale sera complété et que les institutions nationales (Cour Suprême du Québec, Président(e) de l'État élu(e), intégration et redéploiement des fonctionnaires fédéraux québécois dans la Fonction publique québécoise, etc.) seront en mesure d'être fonctionnelles, il sera temps d'appeler les Québécois(e)s aux urnes pour choisir le programme de parti et l'équipe de candidat(e)s les plus aptes à répondre aux aspirations du peuple québécois, maintenant que le gouvernement ainsi élu aurait tous les outils et moyens nécessaires pour mettre en oeuvre les réformes proposées. Ce nouveau contexte serait sans précédent dans toute notre histoire de peuple et impliquerait, assurément, une réorientation complète des objectifs pour tous les partis politiques.
C'est sur "l'entre-deux", incontestablement selon moi, que devra porter l'emphase du programme du Parti Indépendantiste. Sans dévoiler le détail des dispositions stratégiques du fonctionnement du Canada et du Québec qui peuvent conférer un rapport de force favorable au Québec dans les nécessaires négociations qui devront être tenues lors de la revue des ententes fédérales impliquant le Québec, le calcul et le partage des actifs, du passif et de la fraction de la dette fédérale revenant légitimement au Québec, il faudra expliquer le cheminement le plus plausible et le plus cohérent possible de ces négociations afin de démontrer le plus concrètement et le plus simplement possible la faisabilité de cette transition, en insistant pour dire que la durée de cette période d'incertitude sera incontestablement d'autant réduite que l'appui au gouvernement transitoire sera considérable.
L'autre difficulté sera la gouvernance provinciale pendant cette même période de transition. En principe, si le verdict du peuple a été clair pour exprimer sa volonté de ne plus dépendre d'Ottawa, le délai de la transition ne devrait pas dépasser le temps des formalités administratives. Or, il est évident que nos adversaires chercheront à mettre du sable dans l'engrenage en espérant que les Québécois(e)s s'exaspèrent devant la lenteur des progrès et ne cherchent à faire marche arrière. Leurs arguments en campagne électorale chercheront certainement à ébranler la confiance de nos sympathisant(e)s. Il nous faudra inlassablement insister sur l'importance d'obtenir une majorité élevée, ce qui ne pourra se faire que par une campagne d'information bien planifiée et convaincante. Faire réaliser aux électeurs qu'un retour en arrière compromettrait la réussite de l'opération et placerait le Québec en position de faiblesse par rapport à sa situation actuelle sera incontournable. Un travail de persuasion auprès des pays sympathiques à la cause identitaire québécoise et d'importance stratégique ou diplomatique pour le Canada devrait contribuer à aider notre cause en faisant des pressions sur Ottawa.
Immanquablement, ce sera le contexte politico-économique qui prévaudra au moment de cette transition qui guidera le gouvernement québécois dans ses orientations sociales. Il vaudrait mieux pour nous de préparer à l'avance les électeurs à un recul provisoire de leur niveau de vie ou du filet social que nous nous sommes donné(e)s depuis la Révolution Tranquille, qu'ils pourront facilement récupérer lorsque l'État québécois sera en mesure de profiter des économies permises par l'augmentation de la cohérence de son action. C'est de cette manière que nous pourrons convaincre les courants sociaux du Québec (gauche, droite, centre) de se serrer les coudes pendant cette période de sacrifice prévisible dans un tel contexte de négociation dominé par la politique de l'image. Tous y gagneront au bout de la ligne pour autant qu'ils en feront l'effort.