Parce qu’à la place de l’empressement fébrile de la droite à servir les transnationales, ces minières, ces pétrolières, ces pharmaceutiques ou l’industrie de guerre même, la gauche étale au grand jour les fables politiques qui permettent à leurs dirigeants de maintenir leur hégémonie sur le monde et sur le Québec.
Malgré ce qu’une grande majorité saisit d’elle-même par l’expérience et à cause de ce que ces entreprises affichent en publicité pour consolider leur influence sur les esprits en même temps qu’elles vident les portefeuilles, il faut un discours politique alternatif, révélateur et conséquent dans lequel les gens reconnaissent leurs apprentissages de ce qu’est la réalité de l’exercice du pouvoir et grâce auquel ils peuvent exiger, par un autre choix, qu’il change de main radicalement.
Dans le cas de l’amphithéâtre à Québec, Amir Khadir a exposé la mécanique qui devait camoufler une tromperie. Le Maire Labeaume, affirmant lui-même administrer comme un entrepreneur une institution politique représentative devant être soumise à l’intérêt général, finit par gérer de fait pour les entreprises. De quoi le disqualifier pour cette fonction car il a été élu par les salariés majoritaires de sa ville.
Le temps pour les gens de se rendre compte de l’arnaque, la gauche aura déployé à nouveau ses talents sur toutes autres atteintes au bien commun. Ainsi, gardant le cap sur ses objectifs de « servir le peuple », la gauche finira par rallier le plus grand nombre à son programme et accéder au pouvoir avec la confiance de forces populaires gagnées au jour le jour à la choisir pour gouverner. Québec solidaire n’a pas fini d’étonner en bousculant les idées reçues sur un pouvoir qu’on croit à tort inébranlable.