Pique-nique en famille

Billet de Caroline



La fête nationale des Québécois,

semblaient se réjouir les organisateurs

et ceux qui la couvraient,

est un événement apolitique.

C’est la fête, convenaient-ils béats

de tous les Québécois.

Mais qu’est-ce qu’un Québécois ?

Peut-on à la fois être Québécois et Canadien ?

Peut-on être Québécois et ne pas parler français ?

Si le pique-nique en famille du 24 juin

n’a rien de politique

comment expliquer que le Premier ministre du Québec

se soit gardé de prendre part, rue Sherbrooke est,

aux côtés de Pauline Marois, Gilles Duceppe, Jack Layton et Thomas Mulcair,

au traditionnel défilé ?

Comment expliquer les coupures administrées,

par ce même Premier ministre, sitôt élu,

dans le financement des activités entourant la fête ?

Comment expliquer l’extravagant financement

du Canada Day ?

À une semaine d’intervalle,

ces joyeuses festivités, ces carnavals d’été,

qui ne sont pas politiques,

fortifient néanmoins les convictions

de mon voisin Italo-Canadien :

« On a un pays. Pourquoi se séparer du Canada ?

Où c’est qu’on va prendre l’argent ?

L’argent, c’est le Canada qui l’a. »

Et où c’est que le Canada prend l’argent

mon voisin ?

Dans tes poches.








Featured df5b7351bef44f5ef9d14600f6d8203f

Caroline Moreno476 articles

  • 265 698

Château de banlieue

Mieux vaut en rire que d'en pleurer !


Chapitre 1
http://www.tagtele.com/videos/voir/73927/

Chapitre 2
http://www.tagtele.com/videos/voir/73949/

Chapitre 3
http://www.tagtele.com/videos/voir/73967/1/





Laissez un commentaire



5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juin 2007

    Il faut reconnaître que ce billet de Caroline Moreno est clair.
    Elle nous signale cette simple anecdote de son voisin Italo-canadien qui s’exprime en ces termes :
    « On a un pays. Pourquoi se séparer du Canada ?

    La réponse est venue de Claude Jodoin qui habite les États-Unis depuis 12 ans :
    « Caroline, entre vous et moi, il faut avouer aussi que les É.-U. ont eu une élite qui a TOUT risqué pour parvenir à l’indépendance ; et ils l’ont gagnée de haute lutte ! Ce genre de courage, de la part d’une élite, fait cruellement défaut au Québec. »
    La réponse vient d’être donnée. Si Pauline Marois veut écouter, elle détiendra ici le meilleur message qu’elle n’aura jamais entendu ou qu’elle ne voudra jamais entendre.
    Bravo monsieur Jodoin ! Vous avez compris le sens de la Déclaration d’Indépendance de 1776.
    Je crois aussi que vous avez compris qu’une élite doit se mettre de travers avec le fédéralisme canadian qui n’est rien d’autre que de l’impérialisme. Or, ici, Pauline Marois est complètement dans le champ tout comme ses 4 000 supporteurs auxquels elle a parlé.
    Caroline Moreno continuer à écrire comme vous le faites, mais n’oublier jamais l’« épaisseur de l’histoire ». On ne vit pas que de réactions. LA VIE, C’EST L’ACTION.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juin 2007

    Vous avez entièrement raison, monsieur Lemay. J'habite aux
    États-Unis depuis assez longtemps (1985), et il m'arrive souvent d'avoir à "expliquer le Québec" à mes collègues, voisins, etc. Après un moment de surprise, il finisse par
    s'ouvrir à l'idée que, oui, il y aura peut-être un jour
    une république indépendante dans le secteur Nord-Est du
    continent. Ils pigent surtout quand on rapproche leur
    propre aventure "indépendantiste" (Washington, Lafayette,
    Franklin, ...) avec ce qui se passe au Québec. Essayez de
    faire ça dans le ROC!! Les 'speak white' vont pleuvoir!
    Caroline, entre vous et moi, il faut avouer aussi que les
    É.-U. ont eu une élite qui a TOUT risqué pour parvenir à
    l'indépendance; et ils l'ont gagnée de haute lutte!
    Ce genre de courage, de la part d'une l'élite, fait
    cruellement défaut au Québec.

  • Lionel Lemay Répondre

    28 juin 2007

    Comment peut-on vivre en famille dans une maison dont les occupants sont d'origines différentes et ne parlent pas la même langue. La langue du Québec est le français et le reste du Canada parle anglais sauf pour une partie du Nouveau Brunswick.
    J'ai parcouru tout le Canada, plusieurs états américains et pays d'Europe. J'ai toujours reçu un accueil chaleureux aux États Unis et en Europe, même à Londres. Cependant, même si je parle couramment leur langue, les anglo-canadians à l'ouest du Québec me réservaient un accueil plutôt froid. On me demandait souvent "what's wrong with Quebec?" ou "what does Quebec want?"
    Dans un restaurant de Calgary, je conversais en français avec deux collègues québécois, quand les gens de la table voisine nous ont dit "why don't you speak white?"
    Ceux qui croient encore que les anglo-canadians nous aiment peuvent perdre leurs illusions. Ils veulent nous garder à l'intérieur du Canada simplement pour nous contrôler, nous minoriser, nous assimiler et surtout pour empocher la moitié de nos impôts et taxes.
    Il faut que les Québécois réalisent qu'ils paient très cher pour loger dans l'annexe ou la dépendance de la grande maison anglophone et que le seul moyen d'être maîtres chez nous est de posséder notre propre maison.
    Si le PQ ne prend pas les moyens pour informer et convaincre les Québécois francophones de bâtir leur propre pays le plus tôt possible, tout en demeurant bon voisin avec le Canada anglais, il faudra songer à fonder un autre parti qui le fera à sa place.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juin 2007

    Nous recevons toujours plus du fédéral que ce que nous lui donnons, nous disent les fédéralistes. En supposant qu'ils disent vrai, rapatrions tous nos impôts au Québec et abandonnons la péréquation. Ainsi le ROC sera heureux, soulager du poid d'une province pauvre à entretenir. Nous ? On se débrouillera avec les sous que l'on aura.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juin 2007

    Mais qu’est-ce qu’un Québécois ?
    Peut-on à la fois être Québécois et Canadien ?
    Peut-on être Québécois et ne pas parler français ?
    Bonnes questions, mais quelles sont vos réponses ?