Le PDG de Québecor, Pierre Karl Péladeau, est revenu à la charge jeudi pour demander au gouvernement fédéral de se montrer plus exigeant envers des géants comme Netflix et Bell.
« Des entreprises étrangères des secteurs des médias et de l’internet nous coupent l’herbe sous le pied et les autorités réglementaires continuent de laisser faire. Elles doivent se réveiller un peu », a lancé M. Péladeau au cours de la téléconférence tenue pour commenter les résultats trimestriels de Québecor.
Les services de divertissement en ligne Netflix et Spotify ne paient pas de taxes au Canada. Québec s’apprête à forcer Netflix à prélever la TVQ, mais le gouvernement Trudeau refuse de faire de même pour la TPS.
Le grand patron de Québecor a par ailleurs sommé Ottawa d’intervenir afin de forcer le distributeur Bell Télé à payer davantage de redevances pour offrir la chaîne TVA Sports à ses abonnés. En février, Québecor a porté en appel une décision dans laquelle le CRTC refusait d’imposer à Bell Télé une hausse de ces redevances.
L’action grimpe de plus de 5 %
L’absence des Canadiens de Montréal des séries éliminatoires de la LNH a nui aux résultats de TVA Sports au deuxième trimestre.
Par conséquent, le secteur des médias de Québecor a subi une perte d’exploitation de 700 000 $ alors qu’il avait enregistré un bénéfice d’exploitation de 13,4 millions $ il y a un an.
En revanche, le bénéfice d’exploitation consolidé de Québecor a progressé de 20 % pour atteindre 106 millions $.
Les profits nets ont reculé en raison d’un gain spécial comptabilisé l’an dernier. Quant aux revenus, ils se sont chiffrés à 1,04 milliard de dollars, en hausse de 0,5 %.
Le secteur des télécommunications (Vidéotron) a poursuivi sa croissance avec une augmentation de 6 % du bénéfice d’exploitation, qui s’est établi à 423 millions $, et de 3 % des revenus, lesquels ont atteint 847 millions $.
L’action de Québecor a bondi de plus de 5 % jeudi pour se clôturer à 28,40 $ à la Bourse de Toronto.
L’entreprise vaut désormais plus de 6,5 milliards de dollars.