« Nous ne comprenons guère les ruines que le jour où nous-mêmes le sommes
devenus. » Heinrich Heine ( Extrait des Pensées )
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Voici quelques exemples d’incohérence politique et de servitude imposées
par le centralisme d’Ottawa qui sont défrayées avec les propres impôts des
Québécois, étant ainsi contraires à toute logique politico-financière et
socio-économique qui mènera à la ruine collective si le Québec continue à
dépendre de ce fédéralisme prédateur :
- « Cette année, la famille québécoise moyenne gagnera 76 489 $. Elle paiera
un total de 35 454 $ en impôts, soit 46,4% de son revenu total (…). Le
Québec, est l'une des trois dernières provinces canadiennes à atteindre
l'affranchissement avec la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador. »
Institut Fraser (13/06/2008).
- « Me David Bourgoin a déposé, vendredi, une requête en Cour supérieure
pour obtenir le droit d'initier un recours collectif pour le compte des
automobilistes de l'Estrie, du Centre-du-Québec et de Chaudière-Appalaches
qui ont été victimes d'un complot des détaillants d'essence entre 2005 et
2007. (…). La requête de Me Bourgoin vise Ultramar et d'autres pétrolières
citées dans l'enquête du Bureau de la concurrence, notamment Irving, Shell
et Pétro-Canada ». Martin Ouellet, journaliste ( La Presse Canadienne,
Québec, 13/06/2008).
- « Au moment où j’écris ces lignes, le baril de pétrole se vendait à 139$
sur les marchés. À ce prix, le pétrole devient ruineux pour l’économie
québécoise, creusant un déficit commercial abyssal. Certains analystes,
dont Jeff Rubin de la CIBC, nous annoncent un prix de 200$ le baril d’ici
2010. À ce prix, ce sont plus de 50 milliards de dollars qui sortiront du
Québec. Il s’agit là d’une perte sèche pour l’économie québécoise, une
véritable saignée ! Il nous faut y mettre fin et réagir sans tarder. »
Bernard Landry (13/06/2008).
- « L’organisation du Sommet, qui est chapeautée par un secrétariat basé à
Québec, est pourtant une affaire conjointe entre le gouvernement fédéral et
celui du Québec. Chaque ordre de gouvernement y contribue 16 millions. Le
gouvernement du Nouveau-Brunswick, qui a un statut de gouvernement
participant au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie
(OIF) au même titre que le Québec(1), fait partie de l’entente et débourse
de son côté 750 000 $. » Robert Dutrisac, Le Devoir (12/06/2008).
- « Le gouvernement conservateur et les libéraux qui l'ont précédé ont
utilisé 54 milliards $ qui étaient destinés à l'assurance-emploi pour
rembourser la dette nationale. Cette contribution a été faite par eux et
pour eux, et elle est actuellement volée. Il s'agit du plus grand vol de
l'histoire canadienne. »(2) Jack Layton, chef du NPD (29/05/2008).
- « Le contribuable québécois doit 160 035 $ en dette gouvernementale (…).
Québec en dette fédérale directe plus son endettement direct provincial et
municipal s'élève à plus de 218 milliards $ et à plus de 617 milliards $,
tout passif gouvernemental inclus. » Institut Fraser (20/05/2008).
- « Le Canada dépensera de 40 à 50 milliards de dollars en nouveaux
équipements militaires d'ici 2028 dans le cadre de sa stratégie de défense.
»(3) Stephen Harper (16/05/2008).
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Ces exemples ont été extraits de différentes sources publiées depuis un
mois seulement. L’on pourrait rapporter d’autres faits pour prouver que ce
sont les Québécois qui paient avec leurs propres impôts les décisions
politiques, économiques, financières et culturelles que le pouvoir fédéral
prend et contrôle, décisions qui les font et feront de plus en plus
dépendants de ce centralisme prédateur et les maintiendra dans un état
permanent de colonisés.
Si de nos jours il en est un exemple de ruine nationale, c’est bien celui
de l’Espagne : entrée dans l’UE en 1986, son économie nationale était à
cette date contrôlée par les nationalistes des régions centre-nord-est du
pays; son déficit extérieur était le plus bas des pays de l’OCDE; la dette
publique représentait seulement 23% de son PIB; le chômage atteignait 7,3%;
la corruption institutionnalisée était contrôlée à un niveau “acceptable”;
2 millions de ressortissants espagnols retournés au pays; etc, etc.
Aujourd’hui, en 2008, vingt-deux ans après, l’Espagne est en faillite :
son économie nationale totalement colonisée par des groupes étrangers; le
déficit extérieur est le plus élevé du monde après celui des E.U; la
dette publique en 2007 atteignait 90% du PIB; le chômage aujourd’hui
atteint 13%; le secteur de la construction immobilière est paralysé, tout
en ayant 2,3 millions d’unités invendues en stock; la morosité hypothécaire
interannuelle a augmenté 115% au premier trimestre de 2008; la corruption
et le blanchiment d’argent provenant du trafic d’armes, drogues,
prostitution organisée, évasion fiscale, pillages de différentes
ressources économiques… ont fait de l’Espagne un pays politiquement
anarchique(4), hautement vulnérable à la corruption organisée et aux
saccages, par le fait que des centaines de groupes mafiosi se sont établis
dans tous les secteurs économiques et dans l’administration de l'État.
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C’est ainsi que le peuple irlandais a voté “NON” à cette ratatouille de
traité-constitution colonialiste (Traité de Lisbonne), prenant comme
exemple la ruine nationale qui accable l’Espagne depuis son entrée dans
l’UE et la dérive socio-économique et politique que connaît ce pays trahi
par l’immense majorité des espagnols, pour avoir soutenu, législature après
législature, pratiquement les mêmes représentants politiques véreux et
financiers corrompus qui se sont accaparé, à travers d’un processus
frauduleux de privatisation, les sociétés financières et les monopoles
économiques de l’État espagnol. Ce sont justement ces déstructurations
socio-économiques, financières et politiques antérieurement décrites que
l’Irlande a prises comme exemple afin de ne pas tomber dans le même piège
qui a fait de l’Espagne une colonie du centralisme financier européen
(BCE), politique (Parlement de Strasbourg) économique (concentration par
les multinationales françaises et allemandes), etc.
Le nationalisme
irlandais a fait la différence entre un pays dénationalisé, l’Espagne, et
le leur qui a su en bénéficier de manière intelligente depuis son entrée en
l'UE en 1987. En effet, à cette date le Produit National Brut de l’Irlande
était de 6 300$ par habitant, même pas la moitié de celui de la France qui
lui était de 12 860$. En 2007, ces revenus per capita étaient de 45 300$
pour l'Irlande, devant la France qui avait 36 500$.
Il convient d’ajouter que c’était la Constitution européenne, et non ce
Traité de Lisbonne, qui avait été approuvée par l’Espagne en 2005 et
rejetée par les peuples français et hollandais en cette même année. Les
autres pays de l'UE l'ont approuvée par leur parlement respectif sans
consultation référendaire pour en éviter le rejet, sauf l'Angleterre qui
est à l'expectative. Ce sont les Irlandais nantis, tout comme leurs
semblables en Espagne, France et Hollande , qui ont voté “OUI” pour le
Traité de Lisbonne, lequel est un succédané de la Constitution rejetée. Au
contraire, les travailleurs irlandais comme ceux de l’Europe de l’ouest
s’opposent à cette UE qu'on leur a présentée dans un document rédigé par le
francmaçon Giscard d’Estain, (celui des diamants du Roi-Nègre et
anthropophage Bokassa) qui ferait de l’axe franco-allemand le maître de
l’Europe pour éviter ainsi une autre guerre paneuropéenne entre les forces
antagonistes des deux pays qui forment cet axe de pouvoir centraliste. Ces
mêmes pays qui veulent faire de ce Traité de Lisbonne une constitution
colonialiste pour les autres pays membres de l'UE, à l‘exemple de celle en
vigueur depuis 1867 au Canada qui a fait du Québec une colonie interne, la
seule en Amérique du Nord.
Jean-Louis Pérez
Vive le Québec libre de caciques, de tricheurs de la politique, de
traîtres et de pilleurs des ressources fiscales et naturelles
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1. « (…). Lors de son passage au Maghreb, Mme Gagnon-Tremblay, ministre
des Relations internationales, a aussi tenté de convaincre l’Algérie
d’assister au Sommet à Québec, au moins à titre d’observateur. L’Algérie
refuse de devenir membre de la Francophonie parce qu’elle considère le
français comme la langue du colonisateur ». Pour plus de détails, voir à
Vigile.net « [L’organisation bilingue du Sommet de la Francophonie fait
sursauter le PQ » et « Québec cède le->13936] contrôle à Ottawa ».
2. Le plus grand vol économico-financier de l'histoire canadienne n’est
pas celui révélé par Jack Layton, sinon le vol commis à l’endroit des
Québécois à partir de 1968. Celui-ci, de caractère institutionnel et
concatenant, visant à augmenter la dépendance du Québec vis-à-vis le
pouvoir fédéral, est relevé dans mon article « [La dette publique du Québec
: une combinaison d’immoralité, de trahison...->8715] ».
3. En septembre 2007, le total des dépenses avait dépassé les 22 G$ sans
compter les coûts d’entretien.
4. Voir à Vigile.net l’article intitulé « [Le multiculturalisme, une
comparaison d’actualité->13692] ».
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
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