Pauline Marois vend le Plan Nord à New York

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Vous y comprenez quelque chose, vous ?

(New York) Pauline Marois multipliera jusqu'à demain les rencontres à New York pour attirer les investissements privés. Et elle veut vendre le Plan Nord, qu'elle dénonçait lorsqu'elle était dans l'opposition. «Je vais répéter que nous continuons d'appuyer le Plan Nord dans la perspective du respect du développement durable et de la consultation des Premières Nations», a-t-elle annoncé ce matin.
La première ministre assure l'industrie minière que les nouvelles règles du jeu seront bientôt fixées. Après avoir bloqué les deux dernières réformes libérales du régime minier, le gouvernement péquiste prépare son propre projet de loi, qui doit être déposé en 2013. Les redevances n'y figureront pas. Une consultation se fait avec l'industrie. Elles seront modifiées «le plus rapidement possible», en «février ou mars», annonce Mme Marois. En campagne électorale, elle avait déploré le fait que les Québécois ne récolteraient presque rien en redevances. Le changement ne sera finalement pas radical, indique-t-elle.
«Il y aura des exigences différentes de celles qu'avait l'ancien gouvernement, mais qui seront aussi raisonnables, parce que nous souhaitons continuer à développer le Nord. Nous n'avons pas renoncé à développer le Nord, loin de là. Mais nous le ferons avec des paramètres un peu différents».
La première ministre a lancé ce matin les bureaux d'Expansion Québec. Elle parle ce midi au Foreign Policy Association, une tribune qui avait déjà reçu ses prédécesseurs Lucien Bouchard et Jacques Parizeau.
La part des investissements privés au Québec doit «augmenter de façon significative», croit Mme Marois. Pour attirer les entreprises américaines, elle vantera deux mesures du nouveau budget péquiste: un congé fiscal de 10 ans pour les investissements de plus de 300 millions de dollars dans certains secteurs de pointe, comme la transformation des ressources minières, le commerce en gros et l'hébergement de données informatiques, ainsi que le crédit d'impôt à l'investissement, qui a été prolongé jusqu'en 2017.
Le taux d'imposition pour les entreprises au Québec reste aussi inférieur à celui des autres provinces canadiennes et de l'État de New York, a-t-elle rappelé.


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