SHAWINIGAN | Un ancien conseiller politique du ministère des Affaires étrangères veut la preuve que le projet de mosquée de Shawinigan n’est pas financé par l’Islamic Society of North America (ISNA) avant qu’il soit accepté.
Daniel Laprès déposera une demande d’enquête en ce sens au conseil municipal de Shawinigan et au député libéral de Saint-Maurice Pierre Giguère d’ici quelques jours. Selon lui, il est du devoir des élus de mandater la Sûreté du Québec ou toute autre autorité compétente pour faire la lumière sur le financement de cette mosquée controversée.
Le conseil municipal de Shawinigan a fait volte-face il y a une dizaine de jours en refusant à la dernière minute le changement de zonage nécessaire à l’installation d’une mosquée dans le quartier industriel de Shawinigan-Sud en évoquant la peur des citoyens.
Vérifications demandées
M. Laprès appuie sa demande d’enquête sur cette déclaration faite la semaine dernière par le premier ministre Philippe Couillard. «Ce qui est important, c’est que les élus municipaux aient accès à la Sûreté du Québec. (...) Il faut s’assurer que des groupes qui, par exemple, demandent un local municipal aient fait l’objet d’un examen.»
Le premier ministre a ajouté qu’il croyait à l’ouverture d’une mosquée à Shawinigan. Le maire et les membres de la communauté négocieront un terrain d’entente, selon lui.
Comme à Trois-Rivières
La crainte de M. Laprès, qui a été conseiller politique au ministère des Affaires étrangères à Ottawa pendant six ans, est qu’ultimement, l’ISNA financerait le projet de Shawinigan, à l’image de la mosquée de Trois-Rivières.
Un article du bureau d’enquête du Journal de Montréal révélait en janvier que la mosquée de Trois-Rivières, aussi appelé centre culturel islamique de la Mauricie, était financée par la Canadian Islamic Trust Foundation, qui est propriété de l’ISNA.
En 2013, Revenu Canada a retiré le statut d’œuvre de bienfaisance à l’ISNA en lui reprochant d'avoir acheminé 280 000 $ au Jamaat-e-Islami, une organisation considérée comme terroriste en Europe.
Le promoteur de la mosquée Philippe Bégin-Garti a assuré que les cotisations des membres étaient suffisantes pour payer la location du loyer.
Pas l’autorité
Malgré la demande de M. Laprès, la SQ affirme que les municipalités n’ont pas l’autorité pour demander une telle enquête. «Il faudrait que quelqu’un porte directement plainte à la police», explique le sergent Ronald McInnis.
Pas de mosquée sans savoir d’où vient l’argent
Un ancien conseiller politique demande une enquête
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