Saint-Michel-des-Saints – À l'issue du conseil des ministres extraordinaires qui se tenait à l'Auberge du Lac Taureau depuis deux jours, Pauline Marois a fermé la porte à des élections cet automne. «Mon gouvernement ne souhaite pas d'élections générales en 2013, a affirmé la première ministre en point de presse samedi midi. Nous avons un mandat que la population nous a confié et nous allons l'assumer.»
Questionnée sur les raisons qui ont poussé son conseil des ministres à prendre une telle décision alors que la table semblait mise pour des élections cet automne, Pauline Marois répète, comme plusieurs de ses ministres l'ont affirmé ces derniers jours, qu'il y avait trop de travail à faire pour partir en élections à ce moment-ci. «Nous avons pris cette décision parce que nous croyons que plusieurs de nos politiques doivent donner des résultats qui sont attendus par la population. On nous a accusés, depuis quelques semaines, de vouloir faire de l'électoralisme par les annonces de grandes politiques que nous avons mises de l'avant, or c'est le résultat du fruit d'une réflexion d'une année […] Nous croyons que la population qui nous a donné un mandat attend de nous que nous agissions pour répondre à leurs besoins.»
Élections partielles
Elle annoncera toutefois des élections partielles dans les comtés de Viau et d'Outremont, laissés vacants par les libéraux Emmanuel Dubourg et Raymond Bachand, et ce, dès le lendemain des élections municipales, le 3 novembre. «Nous avons parlé beaucoup de la situation politique, au-delà des grands dossiers sur lesquels nous avons discuté, et nous pensons qu'il est temps pour le chef du Parti libéral, Philippe Couillard d'assumer pleinement sa responsabilité de leader su parti libéral. Sa place est à l'Assemblée nationale du Québec […] À ce moment-là, M. Couillard pourra se présenter, entre autres dans Viau, où nous ne lui opposerons aucun autre candidat si celui-ci veut se présenter. Nous croyons qu'il en va de sa responsabilité.»
Un échec, selon Couillard
Au terme du Conseil général du Parti libéral du Québec (PLQ) à Montréal, Philippe Couillard a dit que le PQ avait tenté «d’ouvrir une fenêtre» sans succès. «Ils ont donc échoué et reculé encore une fois», a affirmé le chef libéral dans son allocution de clôture. «Est-ce que quelqu’un ici croit dans cette salle que si les sondages avaient été différents, la décision aurait été différente? On n’est pas dupe.»
«Il est clair également que ce gouvernement n’a pas trouvé la force, ni peut-être le courage pour affronter l’électorat», a poursuivi Philippe Couillard.
Quant à sa candidature à une élection partielle dans la circonscription de Viau ou celle d’Outremont, le chef libéral a dit attendre l’émission des breffes avant d’annoncer sa décision.
Comme les élections partielles doivent avoir lieu le 9 décembre prochain et qu’il faut sept jours au Directeur général des élections du Québec pour officialiser les résultats, Philippe Couillard ne pourrait faire son entrée à l’Assemblée nationale avant la reprise de la session parlementaire en février. Le budget pourrait être déposé quelques semaines tard; il ne représenterait alors la circonscription que très peu de temps si le gouvernement perdait le vote sur le budget puisqu’il a réitéré, samedi, qu’il se présentera dans la circonscription de Roberval à l’élection générale.

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