En processus de mondialisation, loin d’être dépassé comme le claironnent les ennemies du peuple québécois, il faut revenir à l’essence de ce qui était à la source du Parti Québécois et terminer la Révolution tranquille. Au Québec, nous nous devons de réaliser un pays social-démocrate avant de nous dissoudre dans une culture globalisée par l’économie de marché. Mais encore là, un éventuel Québec indépendant du Canada ne serait pas moins vulnérable à l’ordre mondial qui s’organise toujours plus au dessus des gouvernements (et de la démocratie).
D’ailleurs, avez-vous entendu parler de l’AÉCG ? (Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne). Une fois de plus, les dirigeants des entreprises et des gouvernements négocient une entente de libre-échange dans le dos de la population. Concrétisant la priorisation du commerce international sur les lois gouvernementales, L’AÉCG constitue une menace pour nos services publics, nos emplois, notre environnement, notre alimentation, notre culture, nos télécommunications, notre eau et nos ressources – même nos droits démocratiques !
Au rythme où le PLQ démantèle les acquis de la société québécoise, c’est à se demander si le Québec sera prochainement la Grèce de l’Amérique du Nord.
La vente à rabais des ressources fossiles du Québec à des intérêts étrangers, alors que nous débordons de sources d’énergie renouvelable, est une formidable occasion pour éveiller la conscience collective des citoyens. Car, si la question économique demeure l’enjeu politique interpelant l’intérêt du peuple, les notions de richesses collectives et d’indépendance énergétique peuvent logiquement devenir populaires, autant à gauche comme à droite. Or, si l’élection de Jean Lessage en 1962 et la Révolution tranquille furent propulsées par la nationalisation de l’électricité, la nationalisation de nos énergies fossiles, des forêts et des mines peuvent certainement amorcer une deuxième Révolution tranquille.
Révolution tranquille
Le nationalisme économique transcende la gauche ou la droite. Nos ressources naturelles, c'est à nous, pas aux multinationales étrangères
Entre-temps, à l’instar du peuple français présentement, il faut contester les actions du gouvernement libéral, descendre dans la rue et remobiliser les forces sociales au Québec. Individuellement, nous devons devenir intolérants à la corruption, et surtout, honnir publiquement les sombres benêts votant pour le PLQ. Et si Québec solidaire doit ouvrir le chemin en confrontant les fondements idéologiques du néolibéralisme, le PQ, lui, doit faire preuve de leadership quant à la nécessité de coaliser les souverainistes en ramenant à l’ordre du jour l’indépendance du Québec. Ultimement, le groupe de François Legault (qu’il soit devenu un Parti ou non) devra rallier la droite nationaliste pour franchir, ensemble, ce pas historiquement fondamental pour l’avenir du Québec.
OUI à la coalition souverainiste
Plutôt que de se vautrer dans le cynisme ambiant, le défaitisme et le repli sur soi-même, parlons de richesse collective et de solidarité pour développer l’infrastructure sociale de notre futur pays. Valorisons de nouveau le succès collectif, entreprenons des projets de société, visons à faire entendre notre voix à l’ONU. Retrouvons notre fierté nationale en nous administrant par, et pour, nous-mêmes.
Les entités qui contrôlerons l’accès à l’eau, serons maitre de la géopolitique en ce millénaire.
Face à l’individualisme primaire et la corruption ambiante, nous devons nous reconnecter avec le sens civique et la pensée citoyenne. Maintenant, il faut impérativement s’occuper de politique… sinon, des intérêts étrangers le feront à notre place. Car, faute de vigilance politique, nous risquons de nous (faire) désorganiser jusqu’à la décomposition finale de la société québécoise. La monnaie est un outil politique pour conditionner le comportement économique des masses. Le vrai pouvoir ne se calcule pas en or ou en argent, mais en énergie
- Moi-Même
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