Oui, l’islamisme radical existe ici

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Peu rassurant

Ils étaient 13 immigrants musulmans sur près de 3,5 millions d’habitants du Dominion du Canada au recensement de 1871 et près de 650 à celui de 1931. De 100 000, en 1981, à près de 600 000 en 2001, leur nombre est passé à plus d’un million en 2011, et on estime qu’ils seraient 1,5 million en 2017.

Le Québec avec ses 500 000 musulmans a toujours été une terre d’accueil ouverte à sa diversité. Malgré les préjugés ambiants, le Québec n’est pas le goulag. Sauf pour les islamistes radicaux qui rejettent la démocratie et militent pour l’implantation de la charia, rien dans notre dispositif législatif n’entrave la liberté de religion des musulmans au Canada. Bien au contraire, aucun pays arabo-musulman ou même occidental ne peut leur offrir un niveau comparable de protection juridique ou sociale.

Puisque ces communautés viennent des quatre coins du monde, il faut les conjuguer au pluriel. Leur profil est enviable en matière d’apport économique et culturel. Ils sont hautement scolarisés, une véritable pépinière de talents et de savoir-faire. Cet apport inestimable à la société québécoise est occulté par les amalgames qui les associent, globalement et sans nuances, à l’islamisme radical, une réalité qui existe, qu’il faut dénoncer et combattre, mais en faisant la part des choses.

À l’école du salafisme d’Arabie

Nous sommes à l’an 2 de Daech depuis qu’Abou Bakr El Baghdadi a décrété son « État islamique », en juin 2014, et s’est autoproclamé « khalife » de l’Oumma. Comme Oussama ben Laden avant lui et tous les « émirs autoproclamés de l’islamisme radical » ils ont tous été à l’école du salafisme djihadiste promu par l’Arabie saoudite.

Au Québec, la première mosquée, l’Islamic Centre of Quebec a été créée en 1965 et a été suivie par une 2e, à Notre-Dame-de-Grâce, la Muslim Community of Quebec, affiliée à l’Islamic Society of North America, qui obtiendra du financement du ministère de l’Éducation pour ouvrir la première école musulmane au Québec où les Québécoises catholiques doivent se voiler comme condition préalable à leur embauche. Aujourd’hui, plusieurs dizaines de mosquées jalonnent le paysage québécois et leur implantation, dans certains cas, ne se fait pas sans heurts.

Si certaines d’entre elles s’appuient sur des imams locaux au profil très inégal, au départ et encore aujourd’hui, des imams payés par l’Arabie saoudite sont « envoyés en mission », pour diffuser l’idéologie salafiste et soumettre les musulmans à l’arbitraire de la charia wahhabite.

Dès leur prise de poste, et sans se soucier du respect des lois du pays d’accueil, ces imams prédicateurs s’attribuent la fonction de cadi (juge) et mettent en place des conseils de la charia. C’est la stratégie du fait accompli. Deux ans à peine après son installation comme imam de l’Islamic Centre of Quebec, en 1990, Fida Bukhari reconnaissait qu’il ne se contentait pas de diriger les prières, mais qu’il agissait comme juge appliquant la charia. « Plusieurs personnes qui ont des différends, au lieu d’aller en cour, se présentent devant moi et me demandent de les régler à la façon islamique. »

Canada, paradis des islamistes

L’islamisme radical au Québec et au Canada n’est pas l’oeuvre d’une génération spontanée qui a poussé avec le djihad 2.0. C’est la conséquence tangible d’un endoctrinement idéologique systématique, fait dans l’indifférence générale depuis plus de trente ans, quand l’Arabie saoudite a commencé l’envoi de ses imams de service.

Dès lors, et encore aujourd’hui, l’organisation de l’islam au Québec a été accaparée par des « leaders autoproclamés à vie » et des groupes islamistes reliés à un réseau national et international d’organisations salafistes disposant de moyens financiers considérables.

Les premières victimes sont les musulmans démocrates qui font des efforts considérables pour s’intégrer et qui se retrouvent amalgamés à ceux-là mêmes qu’ils dénoncent. Le défi est de savoir comment sortir des griffes des financiers de l’intégrisme qui ne se gênent même plus, aujourd’hui, pour importer ici des prédicateurs sulfureux d’Europe et du Moyen-Orient et qui font ouvertement la promotion de la charia en Amérique du Nord.

C’est ainsi que le Canada est devenu, au fil des ans, le paradis des islamistes, à cause des garanties fondamentales que leur confère la Charte des droits et libertés, de leur capacité à imposer leur programme politique sous couvert de religion et de l’insouciance des politiciens qui s’agglutinent, tous partis politiques confondus, dans leurs mosquées, leur conférant reconnaissance et respectabilité. Même les journalistes évitent de toucher à cette « zone sensible » qu’est l’islamisme radical, de peur d’être accusés d’islamophobie.

Incompréhensibles

Les musulmans démocrates du Québec et du Canada, et dont certains ont fui la tyrannie des islamistes dans leurs pays d’origine, ne comprennent pas que des élus déclarent publiquement — malgré toutes les évidences — que l’intégrisme n’existe pas au Québec. Ils trouvent odieux qu’une ministre de l’Immigration du Québec dise qu’elle accepterait volontiers d’avoir un intégriste comme membre de son cabinet et que la ministre de la Justice et de la Condition féminine dépose un projet de loi qui permettra le port du tchador dans la fonction publique. Ils sont sidérés d’entendre la ministre de la Sécurité publique faire appel à des imams pour aider à la déradicalisation des jeunes. Bienvenue aux pyromanes !

Les musulmans démocrates savent que, désormais, aucun pays musulman ou non musulman n’est à l’abri de la menace islamiste. Ils savent aussi que le combat contre ces mouvances, ici et ailleurs, ne pourra porter ses fruits que si tous les démocrates le mènent ensemble, sur le plan national et international. Il en va de notre sécurité, de notre bien vivre ensemble et de notre harmonie sociale.


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