La récente élection partielle dans Louis-Hébert vient donc, par ses résultats et ses vérités, mettre les pendules à l'heure dans le monde de la politique provinciale locale. L'inébranlable forteresse libérale de Louis-Hébert ( la plus forte majorité libérale en 2014 ) est tombée devant l'offensive de la CAQ et de sa très jolie candidate. Les cafouillages du PLQ, changement de candidat en cours de route, ont contribué à faire mal paraître le PLQ. De plus, les libéraux ont promis, si leur candidate est élue, de déménager la compagnie Anacolor qui produit et diffuse des odeurs insupportables au point que les élèves de l'école voisine ne sortent pas parfois. Pourtant, les libéraux n'ont rien fait dans ce sens alors qu'ils sont déjà au pouvoir depuis des années. Cela sonnait faux aux oreilles de bien des gens. 

Un peu plus loin, sur le tableau des résultats, le PQ récolte un mièvre et décevant 16,26% des suffrages exprimés, un recul sur l'élection de 2014 alors que le PQ recueillait 18,37%. Les nombreuses présences de Jean-François Lisée n'ont visiblement pas eu d'effet, ses appuis et ses discours vitaminés remplis d'espoir et d'un menu qui reflétait les souhaits des électeurs n'ont rien donné. M. Lisée a bien fait ce qu'il avait à faire et à dire, malheureusement la réponse favorable ne venait pas.

Bref, tous les efforts du PQ sont littéralement réduits au coup d'épée dans l'eau. Incapable de tirer sur la cible du succès et de profiter du cafouillage de ses adversaires, le PQ ne semblait pas plus attirant qu'un verre de champagne oublié sur la table depuis dix jours. Tout cela dans une population entièrement francophone et une participation de 53%, c'est une participation excellente pour une partielle. Pourquoi ce recul? Où va donc le PQ?