Ottawa se fait dire de ne pas toucher aux cours d'histoire

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L'enjeu : le contrôle de la narration

Le gouvernement Harper s'est fait bien avertir de ne pas toucher aux cours d'histoire: l'opposition s'est évertuée, vendredi, à lui rappeler qu'il s'agit là d'une responsabilité provinciale.
Les partis de l'opposition ont dénoncé le mandat que s'est donné un comité parlementaire à Ottawa - composé à majorité de députés conservateurs - de lancer une grande étude sur l'histoire du Canada.
Celle-ci doit inclure un compte rendu comparatif détaillé des normes pertinentes et des cours offerts dans les écoles primaires et secondaires de toutes les provinces.
Les partis de l'opposition y voient une autre forme d'ingérence du fédéral dans les champs de compétence des provinces.
Ils craignent aussi que le gouvernement Harper en profite pour imposer sa vision de l'histoire canadienne.
En Chambre, vendredi, les conservateurs ont soutenu qu'ils n'avaient pas l'intention de dire aux écoles comment enseigner l'histoire et qu'il s'agit de faire une étude pour mettre en valeur l'histoire du Canada.
Le député néo-démocrate Pierre Nantel, qui siège au comité du Patrimoine canadien mandaté à ce sujet, a dénoncé la vaste étendue de l'étude, qui aura pour effet de monopoliser tout le temps du comité.
Il estime que les membres ont bien d'autres chats à fouetter. Selon lui, le comité devrait plutôt se pencher sur des enjeux importants pour les Canadiens, comme doter le pays d'une stratégie numérique ou évaluer l'avenir du livre.


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