Le gouvernement libéral fédéral prend des mesures pour endiguer le flot de demandeurs d’asile qui entrent au Canada en provenance des États-Unis hors des postes frontaliers officiels.
Insérée dans le projet de loi omnibus sur le budget de 392 pages, qui est arrivé à la Chambre des communes lundi soir, une disposition doit empêcher quiconque ayant présenté une demande d’asile dans certains autres pays de présenter une autre demande au Canada. Cette disposition s’applique aux réclamations formulées dans des pays avec lesquels le Canada a conclu des accords de partage d’informations.
Seuls quelques pays sont visés par la procédure. Les États-Unis en font partie. Le Canada compte une entente sur les « tiers pays sûrs » avec les États-Unis, qui en fait un territoire équivalent au Canada pour les demandeurs d’asile.
Mathieu Genest, un porte-parole du ministre de l’Immigration, Ahmed Hussen, a déclaré que le principal effet du changement devrait toucher les personnes dont la demande d’asile a été rejetée aux États-Unis et qui ont ensuite tenté de nouveau au Canada.
Néanmoins, selon le libellé, le simple fait d’avoir présenté une demande suffit toutefois à rendre un requérant inéligible.
La disposition repose sur la conviction que le système de protection des réfugiés du Canada est assez similaire à celui des États-Unis et que quiconque y est rejeté risque d’être rejeté ici aussi, a dit M. Genest.
Les personnes réputées inéligibles pour faire une réclamation au Canada ne seront pas nécessairement expulsées vers leur pays d’origine. M. Genest a affirmé qu’elles continueraient de subir une évaluation des risques avant renvoi afin de déterminer s’il est prudent de les renvoyer dans leur pays d’origine.