Agence France-Presse Des milliers d'étudiants sont descendus dans la rue dans plusieurs villes britanniques mercredi pour manifester contre la hausse des droits d'inscription dans les universités, avec quelques heurts à Londres, théâtre de violences lors d'une première mobilisation, le 10 novembre.
Quelques manifestants à Londres s'en sont pris à un camion de police, dont ils ont détruit le pare-brise à coups de barres, selon des images transmises en direct par les chaînes britanniques d'information en continu.
La police, qui a mis en place des cordons dans le quartier de Whitehall, où se trouvent les principaux ministères dans le centre de la capitale, a affronté des étudiants qui lançaient des projectiles et tentaient de percer les barrages.
À Londres, des milliers d'étudiants et d'élèves du secondaire ont quitté leurs établissements vers 11h pour converger en vue d'une marche de protestation dans le centre-ville.
Des actions étaient aussi en cours dans d'autres villes étudiantes d'Angleterre, notamment Sheffield, Manchester, Leeds, Cambridge, Plymouth et Bristol.
Lors de la précédente journée d'action des étudiants, les forces de l'ordre en sous-effectif avaient été débordées par des manifestants, qui avaient envahi le siège du parti conservateur à Londres.
Le gouvernement a prévu d'augmenter fortement les frais d'inscription des universités anglaises en les portant de 3290 livres (5275$) par étudiant et par an à 6000 livres, et dans «des circonstances exceptionnelles» à 9000 livres.
Les manifestants devraient cette fois-ci viser les bureaux du parti libéral-démocrate, allié aux conservateurs au sein du gouvernement. Ils avaient prévu des sit-in et des occupations d'université dans le pays.
Les libéraux-démocrates et leur leader, le vice-premier ministre Nick Clegg, sont devenus la cible de la colère des étudiants sur la hausse des droits d'inscription aux universités, accusés d'avoir renié leur promesse électorale de combattre toute augmentation.
Un petit groupe de manifestants a pendu symboliquement une effigie de Nick Clegg à une corde mardi soir au moment où ce responsable prononçait un discours dans le nord de Londres.
Entre 20 000 et 50 000 personnes avaient manifesté le 10 novembre. La police a procédé depuis à 66 arrestations, dont celle d'un étudiant soupçonné d'avoir jeté un extincteur sur des policiers du haut de l'immeuble abritant le siège du parti conservateur.
Le jeune homme de 18 ans, Edward Woolard, a comparu devant un tribunal londonien mercredi matin et a plaidé coupable de participation à des troubles violents à l'ordre public.
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