Nouveau programme, vieille grille de sélection

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L'immigration économique deviendra une immigration de remplacement


Québec a lancé en grande pompe son nouveau programme de sélection des immigrants, jeudi, mais la grille de sélection censée l’accompagner ne sera pas prête avant des semaines, voire des mois.


Arrima doit accélérer la sélection des immigrants et leur arrimage aux réels besoins du marché du travail québécois, en faisant passer de 3 ans à six mois la durée du processus. Sauf que la grille est pour l’instant la même qu’avant. On donne, par exemple, plus de points pour un doctorat qu’un diplôme d’études secondaires, peu importe les besoins de main-d’œuvre.


Cette situation préoccupe plusieurs acteurs du marché du travail.


Situation préoccupante


« Il faut changer ça. Si on n’a pas de grille adéquate, on va retarder le processus », insiste le PDG de la Fédération des chambres de commerce du Québec, Stéphane Forget. « On ne peut pas trop attendre, il faut que la révision de la grille se fasse rapidement. Ce n’est pas juste des doctorats, mais bien tous les (profils) qu’il nous faut », a-t-il ajouté.








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C’est ce que croit aussi Michel Leblanc de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. « C’est nécessaire parce que le marché du travail évolue. Pour s’assurer que la grille nous amène les bons immigrants qui peuvent se trouver un emploi sur-le-champ. »


Malgré tout, le gouvernement caquiste croit pouvoir faire passer les délais de traitement de ces candidatures de trois ans à six mois « dès maintenant », a expliqué le ministre de l’Immigration Simon Jolin-Barrette. « À court terme, on va revoir la grille de sélection », a-t-il promis.


Arrima doit notamment encourager la « régionalisation » de l’immigration, selon M. Jolin-Barrette. C’est en effet dans les secteurs situés à l’extérieur de Montréal, Gatineau et Québec que les besoins en matière de main-d’œuvre se font le plus sentir à l’heure actuelle.


Le ministre reconnaît toutefois qu’il lui est impossible de « forcer » les immigrants à rester en région ou à y conserver leurs emplois une fois qu’ils ont obtenu le statut de résident permanent.