Lorsqu'une personne voit le jour à sa naissance, elle naît avec toutes ses facultés nécessaires à son développement physiologique et psychologique. Elle naît également avec des sentiments qui lui sont intrinsèques comme tout être humain constitué du moins, normalement. Au cours des années où cette personne adopte des choix suivant son environnement et ses expériences personnelles, il développe sa conscience et y découvre ce qui est cher et précieux à tous ses semblables, ce concept de liberté et d'identité dont entre autre l'appartenance à la nation ou au groupe de personnes qui la compose.

Ce que l'on appelait autrefois les canadiens français et que l'on appelle maintenant les Québécois ou encore les québécois de souche et si l'on connaît le moindrement l'histoire de cette nation, l'on doit savoir que cette population a pris possession d'un territoire qui faisait partie de la Nouvelle-France qui géographiquement est le Québec d'aujourd'hui, à l'exclusion du Labrador qui a été cédé à la province de Terre-Neuve par le Conseil Privé de Londres en 1928 et ce, au détriment du peuple et du gouvernement québécois de l'époque. Mais voilà, colonialisme oblige.

A la signature du traité de Paris en 1763 entre la France et l'Angleterre par lequel la France cédait à l'Angleterre la Nouvelle -France suite à une guerre coûteuse et perdue, les Canadiens, puisque c'était la désignation de cette population à l'époque, ont commencé à subir le joug et la domination britannique sous toutes ses formes avec ce que cela comporte comme conséquence. Ce peuple comme le disait Lord Durham, qui avait soumis son rapport aux autorités britannique de l'époque, n'avait pas d'histoire et recommandait avec empressement l'assimilation pure et simple de cette nation. Cela, n'a pas empêché cependant cette même nation, qui par son courage et sa détermination a su résister à toute politique assimilatrice, vicieuse et dominatrice du colonialisme britannique.

Avons-nous en mémoire l'histoire de la déportation des Acadiens de 1755 à 1763, où près de 10,000 Acadiens furent déportés suite au début de la quatrième guerre intercontinentale dont la victoire française en Ohio a semé la panique dans les colonies anglaises. Charles Lawrence devient gouverneur et commandant en chef de la Nouvelle Écosse et décrète la déportation des Acadiens en juillet 1755. Il suggère de répartir les Acadiens dans les différentes colonies où la population leur est hostile, en petits groupes, dans plusieurs villes et villages afin qu'ils ne puissent se regrouper à nouveau et où ils pourraient être soumis aux travaux forcés . Ainsi les anglais pourraient s'emparer de leurs fermes et des terres des Acadiens, les plus fertiles de la Nouvelle Écosse.

Donc, il fallait déporter les Acadiens et il ne leur était même plus permis de porter serment absolu à la couronne britannique. Des navire sen provenance du Massachusetts vinrent les chercher . Les déportés sont divisés par groupe d'âge et de sexe et embarqués sur les navires où l'on prenait soin de démembrer les familles. Avons-nous en mémoire également l'histoire des Patriotes de 1837-1838 où ces derniers n'ont eu d'autre choix que la lutte armée pour affirmer leur identité et leur origine et pour se dresser contre l'oppression britannique où un grand nombre des nôtres ont perdu la vie pour la Liberté dont la conséquence a été la signature de l'acte d'Union de 1840 entre le Haut et Bas Canada? C'est sa solidarité, ses souffrances et à travers toute cette misère et en particulier sa détermination et ses efforts pour construire et façonner ce pays à notre image comme nous l'avons désiré, qui est le Québec d'aujourd'hui.

Cela, nous le devons à nos ancêtres ce qui nous a permis de paver la voie à un premier grand pas avec l'Histoire, celui de la révolution tranquille des années soixante, où après tant d'années de domination, nous avons enfin pris conscience que nous sommes un peuple capable de réaliser de grandes choses, de notre confiance en l'avenir et surtout de ne pas se laisser mourir comme nation et en poursuivant notre chemin pour enfin se donner un État bien à nous et qui nous ressemble et ce, même si une partie de nos élites n'a pas hésité à nous trahir comme c'est encore le cas aujourd'hui. Cela n'est qu'un rappel de l'Histoire de nos origines et de notre Histoire pour que nous ne l'oublions jamais.

Aujourd'hui, nous sommes en période électorale où cinq parties politique s'affrontent pour diriger le Québec, dont deux de ces partis sont d'allégeance fédéraliste, le Parti libéral du Québec et la Coalition Avenir Québec. Le Parti Québécois, Québec solidaire, et Option Nationale sont d'allégeance souverainiste. Cependant, le Parti Québécois est le seul véhicule permettant d'espérer de faire d'une province qui s'appelle le Québec. Un État bien à nous, construit à notre image et qui nous permettra de décider de nos choix et surtout de prendre nos propres décisions sans l'interférence ou l'ingérence de qui que ce soit y incluant tout gouvernement étranger à la Nation.

Mais voilà que le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, dont la formation politique est dévoué aux intérêts du Conseil du Patronat du Québec et des chambres de commerce, dont elle a d'ailleurs toujours été, brandit à nouveau le spectre de la peur d'un référendum. Consultation populaire dont le résultat conduirait éventuellement à l'indépendance du Québec si tel était le désir de notre nation et par conséquent, de rejeter ce gouvernement qu'il déteste, comme il l'a affirmé durant le premier jour de la campagne électorale en compagnie de quelque uns de ses acolytes. Ce personnage, qui instruit aux frais des contribuables et des travailleurs, n'a pas hésité à aller pratiquer la médecine en Arabie Saoudite durant une longue période, alors qu'au Québec, il commençait à y avoir pénurie de médecins.

Feu René Lévesque avait trouvé l'expression pour désigner cette partie de notre élite qui n'a pratiquement jamais cessé de trahir notre nation, mettant tout en œuvre, tout obstacle pour arrêter la marche de cette nation dont la destinée est d'abord et avant tout de nous donner un pays qui nous appartient. Cette partie de l'élite qui n'a jamais cessé de promouvoir son intérêt personnel teintée de cupidité et d'égoïsme, entraînant avec elle une partie encore trop grande de notre population dans cette attitude de perdant où la conséquence ne sera jamais autre chose que de disparaître et de mourir comme Nation si nous n'y mettons pas l'effort pour combattre l'héritage de ces restants de colonisés aplaventristes qui ne se contentent que de statut quo et de quémandage.

Et qui plus est, ce qui est dramatique et condamnable chez ces perdants et semeurs de confusion, c'est la démonisation par la peur de ce projet qui est de nous donner un pays à soi, alors qu'il n'existe pas plus grand projet teinté de noblesse inhérent à chaque être humain comme idéal collectif de liberté tant recherché chez nous et Dieu sait comment, il est à notre portée et qu'il nous appartient de le saisir avant qu'il ne soit trop tard. Le premier ennemi du colonisé restera toujours le colonisé lui-même et pour ces perdants et ces lâches, les mots liberté et espoir ne signifieront jamais rien et ne resteront qu'un simple vocable. Et que dire de la coalition Avenir Québec dirigé par François Legault qui a choisi d'ignorer la question nationale ayant choisi de s'asseoir entre deux chaises alors que ce même homme semble-t-il était un ardent défenseur de l'indépendance du Québec. Peut-être que chez cet homme, le désespoir et la fatigue a fait en sorte qu'il a abandonné le combat, alors qu'il a déjà été membre et fait partie de l'équipe ministérielle de gouvernements du Parti Québécois il y a déjà plusieurs années. Heureusement d'ailleurs pour ce parti qu'il n'en soit pas devenu le chef.

Tous ces Quisling québécois et tous ses semeurs de confusion ne sont que les fossoyeurs à long terme d'une nation en devenir et leurs discours tient beaucoup plus du mépris et de la manipulation exercé contre ceux qui sont encore debout et qui tiennent à rester debout. Il est bien évident que ces hommes et plus particulièrement Philippe Couillard, chef du Parti libéral du Québec, s'adresse beaucoup plus à l'ignorance qu'à l'intelligence et ce, compte tenu de son discours sur l'aspect référendaire qu'il dénonce avec acharnement et quasiment avec obsession.

Et que dire de cet homme du nom de Pierre Elliot Trudeau, maintenant décédé et qui fut élu à plusieurs reprises à titre de Premier Ministre du Canada parce que les Québécois le considérait comme un des leur et qui pourtant n'a jamais hésité à mépriser son peuple dont l'acte le plus odieux fut de rapatrier la constitution canadienne sans l'accord de son propre peuple et sans jamais reconnaître que ce peuple dont il était issue était une Nation, ce qu'il s'est toujours refusé de faire. Ce même homme a déjà affirmé que le nationalisme québécois et la était un crime contre l'Humanité et pourtant il a toujours démontré son nationalisme à la société canadienne dans de différentes décisions politique dans l'exercice de ses mandats à titre de premier ministre du Canada. Cet homme qui a déjà critiqué le gouvernement de Maurice Duplessis des années cinquante dans un article publié dans Cité libre relativement aux droits de l'homme, ne l'a cependant pas empêché d'adopter la Loi sur les mesures de guerre lors de la crise d'octobre de 1970, loi inique qui suspendait toute liberté civile entièrement cautionné par l'establishment canadien de l'époque et c'est ce dernier qui disait de Robert Bourassa, alors premier ministre du Québec, qu'il était un .

Le mépris ne durera qu'un temps disait-on à l'époque, mais considérant où nous en sommes aujourd'hui, il y lieu de croire que cette maxime y trouve encore son application. En ce qui me concerne, la tenue d'un référendum sur l'avenir du Québec ne me fait pas peur qu'il ait lieu ou non dans un prochain mandat si le gouvernement du Parti Québécois est réélu et contrairement au chef du Parti libéral du Québec et de François Legault de la Coalition avenir Québec, je ne parle qu'en mon nom et non pour autrui. Je sais cependant que beaucoup de personnes partagent ce que j'exprime aujourd'hui, mais malgré cela je ne me permettrai pas de parler en leur nom. Ils auront le loisir eux-mêmes de le faire s'ils le désirent.

Pourtant ces semeurs de confusion sont très au fait que c'est strictement le peuple du Québec qui prendra sa décision quant à son avenir politique et non le Parti Québécois qui en fait, n'est que le véhicule utilisé qui nous y mènera s'il y a lieu. Ils sont très au fait également qu'il y aura dépôt d'un livre blanc sur cette question advenant la réélection de cette formation le 7 Avril prochain.

Lors de la dernière campagne électorale de 2012 et quelques jours après que le scrutin eut lieu, j'ai écrit à Mme Françoise David, co-fondatrice de Québec solidaire dans laquelle je dénonçais son objectif premier de vider la clientèle du Parti Québécois de ses éléments les plus progressiste et souverainiste et le fait également que l'adversaire principal de Québec solidaire n'était pas le Parti Libéral du Québec, ni la Coalition Avenir Québec, mais bien le Parti Québécois, dont la principale conséquence fut l'élection d'un gouvernement minoritaire du Parti Québécois. Voila où mène la division lui ai-écrit, dont sa formation politique est en partie responsable de cet état de fait. Sur ce, cette dame imbue d'elle-même ne m'a jamais répondu aux critiques formulées à cet égard. D'ailleurs, sur cette question, Pauline Marois l'a soulevée en s'adressant directement à Françoise David, lors du débat télédiffusé sur les ondes de T.V.A. le 20 Mars dernier, laquelle a répondu . Et que dire de l'expression du chef libéral Philippe Couillard en entendant cette réplique.

J'ai tenté d'expliquer à cette dame que la division du vote souverainiste ne peut que conduire à la politique du pire. Mais peine perdue. Elle n'en tient aucun compte. Que penser de ces gens qui s'affirment comme progressiste et qui permettent à cause de cette division du vote populaire de risquer le pire pour une autre période de quatre ans d' un parti politique fédéraliste dont on aura rien à espérer sur le plan collectif et qu'une grande partie de la population aura à subir. En ce qui me concerne, il est vrai que la question Nationale est toujours l'enjeu le plus important sur l'échiquier politique dans le cas évidemment où cet enjeu existe et cela n'a rien à voir avec l'idéologie politique que l'on choisit, que ce soit une idéologie de gauche ou centre gauche où encore de droite ou de centre droit. Cette direction politique, nous allons pouvoir l'exprimer totalement lorsque nous aurons notre état bien à nous.

Et cela l'Histoire l'a assez bien démontré, entre autre, cette alliance des communistes chinois avec les nationalistes chinois alors que les forces nationalistes de Tchan Kai-Check combattaient les forces communistes de Mao Tsé-Tung. pour chasser l'envahisseur Japonais hors de Chine dans les années trente, si j'ai bonne mémoire. Tant que l'esprit de parti et la division du vote populaire de l'électorat québécois subsistera, nous ne pourrons nous donner un véritable État bien à nous et ainsi, petit à petit, diminuer tout espoir vers cet objectif si cher. Qu'en pensez vous Mme David? Est-ce foutaise, que tout cela?

Un autre enjeu électorale est sur la table de l'échiquier politique en cette période électorale. Il s'agit de la charte des valeurs québécoise de la laïcité. En ce qui me concerne, je suis en accord avec le projet tel que présenté par le Gouvernement du Parti Québécois en y incluant la clause nonobstant pour une durée de cinq ans renouvelable, si cela est nécessaire, afin de soustraire cette charte de toute contestation judiciaire devant tout tribunal. Et la dessus, j'ai la conscience bien tranquille. Il est grandement temps que ce problème soit réglé une fois pour toute. Ce qui est aberrant, c'est que l'on soit rendu au point où l'on est obligé de légiférer sur cette matière qui soulève quand même un débat émotif, dont certains craignent que des personnes issues de certaines communautés culturelles perdent leur emploi au sein de la fonction publique québécoise parce qu'elles préfèrent la perte de leur emploi, plutôt que de renoncer au port de signes pouvant les identifier à leurs croyances religieuses.

Si tel est le cas, il faudra considérer qu'il s'agit la d'un choix personnel et comme l'a dit si bien Bernard Drainville, il s'agit là d'un principe qui par définition ne peut être négociable. En ajouter davantage sur cette question serait superflu puisque tout semble-il, aura été dit. J'aimerais cependant ajouter un dernier commentaire sur ladite question, tout nouvel arrivant au Québec ou chez-nous, se doit d'accepter ce que nous sommes et dans ce contexte nord-américain où nous sommes une petite minorité il est de notre devoir de se protéger.

Pourtant, combien de québécois de souche ont perdu leur emploi dans les années soixante parce qu'ils ne connaissaient pas assez l'usage de l'anglais pour y travailler dans une entreprise. Et je sais de quoi je parle puisque cela s'est produit lorsque j'étais à l'emploi de Canada Steamship Line dont les bureaux étaient situés dans le vieux-Montréal. A l'époque, personne ne se souciait de cela. Bien au contraire, cela était normal. Je me demande aujourd'hui si l'on remonte à ces années et dans ce contexte si Philippe Couillard, ce personnage dont les relents du colonialisme refont surface, et s'il avait été politicien, il aurait fallu qu'on lui passe sur le corps pour que cette pratique humiliante imposée aux nôtres soit maintenue. Ce qu'il a affirmé relativement à son opposition à la charte des valeurs dès la première semaine de la campagne électorale. Mais cela, l'on peut facilement le comprendre de ne pas se mettre à dos sa propre clientèle traditionnelle, les anglophones, les allophones et malheureusement beaucoup trop de francophones dont l'esprit de parti, l'intérêt personnel, la peur et l'analphabétisme politique de voir un jour se dessiner un État bien à nous, est au dessus de l'intérêt supérieur de la nation.

Notre langue le français est en perte de vitesse et particulièrement dans la région de Montréal où le taux de la population est le plus élevé. Il me semble que le gouvernement du Parti Québécois entend apporter une certaine réforme de la Loi 101 s'il est reporté au pouvoir afin de mieux la protéger. Lorsque l'on entend les propos de Philippe Couillard durant la campagne électorale et plus particulièrement dans les débats télédiffusé, que l'utilisation de l'anglais dans les usines québécoises par les travailleurs qui y occupe un emploi est un atout avantageux de parler cette langue dans le cas où un client de l'une de ces entreprises, s'adresserait aux travailleurs pour connaître tel ou tel renseignement sur la fabrication des produits de cette usine. Non, mais franchement, jamais je n'aurais pensé qu'un tel dinosaure de cette nature puisse nous retourner aux années quarante. C'est incroyable d' entendre cela. Cela dépasse tout entendement.

Je veux bien admettre que cet homme est aplatventre, mais quand même pas à ce point là. Mais quelle sorte d'éducation cet homme a-t-il reçu pour être aussi colonisé et aussi...?Le parti que dirige cet homme est un parti totalement corrompu. Comment un électeur peut-il ignorer sa conscience et cautionner un tel parti?

Aujourd'hui pour écrire ce texte, j'ai dû recourir à l'Histoire pour que l'on se rappelle, parce que malheureusement pour beaucoup d'entre nous qui ignore cette Histoire qui est la nôtre, n'a d'autre conséquence que l'analphabétisme politique qui conduit littéralement à la confusion et à l'absence de toute nuance et bien souvent à l'ouverture de préjugés. Je tiens à dire et à préciser également que je sais qu'il y a chez les anglophones et les allophones des personnes qui nous appuient dans ces communautés et qui se joignent à nos idéaux et que je considère leurs communautés respectives comme étant des parties intégrantes de notre nation.

Voter le 7 Avril prochain équivaudra à se choisir un gouvernement qui a à cœur nos intérêts et notre identité. Bien sûr, il n'y a rien de parfait. Il est cependant bien évident que le Parti Libéral du Québec, sous la gouverne de Philippe Couillard où la Coalition Avenir Québec de François Legault n'aura d'autre conséquence que de freiner notre chemin vers notre identité et vers un avenir où l'on pourra enfin se donner un pays bien à nous. Le peuple Québécois est un peuple généreux, accueillant et soucieux du sort de ses minorités, ce qui a toujours été démontré. Ne l'oublions jamais.

En mémoire de Pierre Falardeau, y a t-il possibilité advenant la réélection du Parti Québécois de décerner à sa famille à titre posthume l'Ordre du Québec.

En espérant ne jamais voir le jour où notre devise JE ME SOUVIENS soit remplacé par celle de QUO VADIS.

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