Propos indécents de Maxime Bernier

Tribune libre


Il y a quelques jours, Maxime Bernier tenait une conférence devant la Chambre de commerce de Montréal, cet organisme qui a véritablement à cœur les intérêts des plus riches et des biens nantis, pour y présenter son insignifiant discours élogieux sur la noblesse des valeurs du «fédéralisme et multiculturalisme canadian», d'où il a reçu un accueil chaleureux. Ne vous y trompez point. Je suis convaincu que ce député du parti conservateur, ce grand parti «démocrate», a su canaliser toute l'attention de cette assemblée et son entière approbation à ses propos. Bon, je veux bien admettre que je n'y n'étais pas présent mais que voulez-vous, je ne fréquente pas ces gens dont les seules valeurs de faire partie de ce monde sont la cupidité et l'enrichissement.

Ce conférencier s'est adressé à son auditoire en traitant les Québécois de quêteux parce que ces derniers ont droit au programme de la péréquation du fédéral et qu'ils en bénéficient d'environ neuf milliards de dollars pour cette année, résultant d'une situation économique difficile qui en fait l'une des «provinces» les moins riches où également toute autre province canadienne peut se prévaloir du même droit dans une situation analogue et si je ne m'abuse, l'Ontario qui a ou a eu un déficit budgétaire plus élevé que le Québec va également recevoir sa part de la péréquation. Mais, je ne pense pas que ce «grand penseur de l'économie néolibérale», aille devant la Chambre de commerce de l'Ontario ou dans toute autre officine de commerce dans toute autre province d'ailleurs pour y tenir des propos semblables.

Et qui plus est, ce sans culture, tout en manifestant sa joie et sa satisfaction de voir le Parti libéral du Québec, ce parti corrompu, au pouvoir, ouvre la porte au nouveau gouvernement Couillard afin qu'il puisse adhérer à la constitution canadienne de Trudeau de 1982. Enfin, il l'espère. Il vient en effet d'entrouvrir toute possibilité de discussion sur le dossier constitutionnel où le Québec ne pourrait être autre chose qu'un marché de dupe, surtout sous la gouverne des libéraux en complicité avec ses amis fédéralistes. Rappelez-vous le discours de Couillard durant la campagne électorale, que s'il était élu, l'une de ses priorités serait une rencontre des premiers ministres des provinces canadiennes et de demander l'ouverture du dossier constitutionnel afin de permettre au Québec d'adhérer à la constitution et d'y apposer sa signature, Comme il fut question pour le gouvernement fédéral suite à cette initiative de ce monsieur Couillard, de ne pas rouvrir le dossier constitutionnel s'il était élu, ce dernier en réponse aux questions des journalistes a affirmé que ce serait à l'initiative des premiers ministres des autres provinces et non de sa propre initiative, qu'il accepterait de souscrire à cette initiative souhaitée de rouvrir le dossier constitutionnel pour que le Québec y adhère et y appose sa signature. Comme il n'y a pas de hasard en politique, ce dossier est à suivre...

Pour en revenir à Maxime Bernier, comment cet homme peut-il être aussi déraciné? Si vous cherchez le profil du «parfait» colonisé québécois, vous trouverez en lui le prototype fait sur mesure. Non, mais c'est incroyable d'entendre ces propos aussi méprisants envers les nôtres, surtout lorsque de tels propos sont exprimés par l'un des nôtres. Expliquez-moi, parce que je ne comprends pas. Cela m'a toujours dépassé et me dépasse encore.

Comment ce servile personnage, peut-il être aussi à-plat-ventre devant ces maîtres néolibéraux dont les objectifs sont l'unification du système politico-économique mondial et l'impositions de leurs idéaux destructeurs et dominateurs? Comment ce servile personnage peut-il prétendre à représenter les intérêts de notre nation au sein d'un gouvernement qui partage ces mêmes idéaux? Combien de fois encore serons-nous trahis avant que l'on puisse finir par comprendre et à dire non aux trahisons une fois pour toutes. Non, mais que cherchent ces gens là? Le pouvoir, l'argent, la domination.?

Quelle est cette abomination de toujours nous garder petit et d'anoblir ceux qui sont contre nous et qui nient notre droit à nous donner une terre qui nous appartient et que nous occupons depuis quatre cent ans? Une terre qui fait ce que nous sommes et qui fait également notre différence d'avec les autres et ce sans vouloir les dénigrer. Ce misérable d'esprit, dont le chef de sa formation politique Stephen Harper a reconnu que les Québécois forment une nation mais «sans lui accorder tous les pleins pouvoirs nécessaires» qui sont l'essence même d'une véritable nation, est un indicatif que pour ce misérable, la nation québécoise n'existe pas, ou n'a jamais existé. Faut-il être sans conscience pour continuellement choisir ces chemins de la trahison? Il y a encore heureusement de l'espoir. Tous les nôtres ne sont pas des «Maxime Bernier».

Si le Québec est une charge pour les fédéralistes canadians, pourquoi diable tiennent-ils tellement à ce que nous demeurions dans le giron canadien? Il y a là un illogisme bien évident. Mais voilà, dans l'optique de la mondialisation politique et économique que nous imposent de plus en plus les nouveaux maîtres du monde, il est de mauvaise augure pour les adhérents de cette idéologie suicidaire de la souveraineté des nations que l'on puisse permettre à d'autres nations d'obtenir leur indépendance, ce noble idéal dicté par le cœur de ceux qui veulent se donner un chez soi, le premier jalon à atteindre pour être vraiment ce que nous devrions être : un peuple fier et qui a sa place dans le concert des nations, ce qui est l'essence même de notre existence terrestre.

Au fait, quels sont tous les autres avantages du fédéralisme à garder le Québec dans ce pays que l'on appelle le Canada.


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