N'importe quoi!

Pauline - elle fait exprès ou quoi?

Vous êtes plusieurs à l’avoir noté: la déclaration du mini-ministre Jean-Pierre Blackburn au Globe and Mail, sur le programme constitutionnel du gouvernement de Stephen Harper est tellement farfelue qu’on n’aurait même pas osé en faire un poisson d’avril. Le poisson sent mauvais en plus: Blackburn, avec un cynisme incroyable, lie cela à la bonne fortune électorale des Conservateurs au Québec. Il a en effet évoqué la possibilité que son parti remporte de 30 à 40 sièges aux prochaines élections générales.
La farce est si grosse que le vrai lieutenant politique des conservateurs au Québec, Lawrence Cannon, a refusé de la commenter aux Communes cet après-midi:

« M. Blackburn, je commenterai pas ses propos. Ce que je veux vous dire simplement c’est que le gouvernement n’a pas d’appétit de procéder à des amendements constitutionnels (…) M. Blackburn a émis une opinion personnelle. M. Blackburn a exprimé une volonté. Mais M. Blackburn s’est racheté en disant effectivement qu’il n’y aura pas d’ouverture de la Constitution à cette étape-ci…»

Fin de la discussion, devrait-on penser? Ben non! Nos politiques québécois se sont surpassés.
Le ministre responsable du dossier constitutionnel à Québec, Benoît Pelletier, dit qu’il n’est pas question de rouvrir la constitution. (Lui non plus n’a pas «d’appétit»!) Le pauvre attend toujours que Stephen Harper donne suite à sa promesse électorale d’encadrer le pouvoir de dépenser du gouvernement fédéral. Un pouvoir de dépenser dont abuse à l’occasion Jean-Pierre Blackburn lui-même!
Et ce n’est pas tout. La présidente du Parti québécois, Pauline Marois, s’est dite intéressée! «Tout ce qui va permettre aux Québécois d’avoir plus de moyens pour se développer, pour progresser, on va prendre tous ces moyens-là et tous ces pouvoirs qui pourraient nous être accordés», a dit Mme Marois. Et en Chambre, à la blague, le premier ministre Charest lui a demandé si elle était devenue fédéraliste. Et vlan!
Tout cela ne fait vraiment pas sérieux. Comment veut-on que le reste du Canada prenne le Québec au sérieux?


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