C’est ce qu’on pourrait appeler reprendre là où l’adversaire a laissé. Thomas Mulcair s’est lancé dans un vibrant plaidoyer en faveur des forces de l’ordre mercredi, promettant le recrutement de 2500 policiers additionnels. C’est exactement la même promesse qu’avait faite en 2006 un certain… Stephen Harper.
« Le nombre de policiers qui patrouillent dans nos rues est en baisse, a soutenu M. Mulcair. Ce n’est pas avec les promesses vides des conservateurs qu’on va combattre le crime. Ce dont on a vraiment besoin, c’est d’ajouter des effectifs sur le terrain. » Pour son annonce, le chef du NPD s’était rendu à Surrey, en Colombie-Britannique, qui a été le théâtre de pas moins d’une trentaine de fusillades depuis le mois de mars.
M. Mulcair s’engage, s’il est élu, à rétablir progressivement le Fonds de recrutement de policiers, un fonds qui avait été promis par M. Harper en 2006, créé en 2008, mais qui était arrivé à échéance cinq ans plus tard sans être reconduit. M. Mulcair y injecterait 25 millions de dollars la première année, puis 50, 75 et 100 millions $ les trois années suivantes, pour un total de 250 millions $ en quatre ans. Après, M. Mulcair s’engage à rendre ce fonds permanent avec une dotation annuelle de 100 millions $.
« Je suis fier de tous les corps policiers du Canada et je sais qu’ils ont besoin de plus d’appui. Le NPD les accompagnera dans leur mission pour assurer la sécurité des Canadiens et faire en sorte que nos communautés ont assez de policiers de première ligne. »
L’Union des municipalités du Québec (UMQ), bien qu’apolitique, se réjouit de cette promesse. « L’abolition de ce Fonds avait créé des problèmes dans beaucoup de villes parce qu’on avait financé [avec l’argent] des escouades régionales mixtes pour lutter contre les gangs de rue », explique au Devoir le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, qui siège au conseil d’administration de l’UMQ. Pour les maintenir au cours des deux dernières années, la Ville avait rogné ailleurs dans ses services policiers, explique-t-il. « Mais là, on arrive au bout de ce qu’on peut faire avec l’argent qu’on avait. Et là, on doit prendre des décisions difficiles : on met fin à certaines activités, on coupe d’autres services policiers ou on taxe plus. Ces montants seraient tout à fait bienvenus pour les municipalités du Québec. »
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