Le rôle de la Caisse de dépôt et placement du Québec est l'un des principaux enjeux de la campagne électorale provinciale. Alors que le gouvernement Charest, en accord avec l'ancien président de la Caisse Henri-Paul Rousseau, a fait du rendement le mandat principal de la Caisse, le Parti québécois propose de lui redonner une fonction d'intervention dans l'économie.
À court terme, un gouvernement Marois confierait à la Caisse la gestion d'un fonds d'investissement stratégique de 10 milliards. Ces milliards devraient être investis dans de grandes entreprises québécoises (Bombardier, SNC-Lavalin, Cascades, etc.) dans le but de «soutenir leur capitalisation financière» et, éventuellement, de les protéger contre une acquisition par des investisseurs étrangers. Le fonds serait financé soit à partir des avoirs des cotisants, soit par un emprunt gouvernemental.Cette proposition nous semble malavisée et imprudente. Le gouvernement du Québec devrait-il utiliser les fonds publics pour empêcher que des fleurons de l'économie québécoise soient achetés par des étrangers ? La question doit être examinée avec soin. Une chose est sûre : ce mandat ne devrait pas être confié à la Caisse.
Les Québécois comptent sur la Caisse de dépôt pour bien gérer leurs régimes de retraite et autres cotisations versées à des organismes publics. Si l'État demande à la Caisse de poursuivre concurremment un autre but que le rendement, ce dernier ne pourra qu'en souffrir. Comme l'a toujours soutenu M. Rousseau (nommé par Mme Marois alors qu'elle était ministre des Finances), on n'a pas à faire assumer par les retraités québécois les risques d'une intervention gouvernementale dans l'économie. Un syndicat n'a d'ailleurs pas tardé à manifester son inquiétude au sujet de la proposition du PQ. «Nos gars ont payé pour les investissements d'actifs faits dans certaines entreprises québécoises qui étaient en train de s'embourber», a souligné le Conseil provincial des métiers de la construction, qui «s'oppose fermement à ce qu'ils subissent à nouveau ce genre de préjudice».
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En entrevue à La Presse, Mme Marois a cité l'acquisition de Vidéotron comme exemple d'intervention réussie par la Caisse. Or, cette intervention a nécessité un investissement de 3,2 milliards. Il est vrai que Vidéotron est aujourd'hui florissante, mais la valeur de la participation de la Caisse n'est toujours, sept ans plus tard, que de 2,2 milliards. Le manque à gagner est donc d'un milliard, sans compter le rendement qu'auraient permis des investissements moins risqués.
Le Québec est certainement perdant lorsque des géants comme Alcan et BCE sont achetés par des entreprises de l'étranger ou d'une autre province. Le gouvernement devrait-il, serait-il en mesure d'empêcher de telles transactions ? Et à quel coût ? Avant de se lancer dans une telle aventure, le gouvernement du Québec doit définir puis proposer à la population une politique claire en la matière. La suggestion du Parti québécois a le mérite de lancer le débat. Toutefois, l'approche privilégiée n'est pas la bonne.
Mme Marois part avec la Caisse
Élection Québec - le 8 décembre 2008 - les souverainistes en campagne
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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