On cause beaucoup d’éthique depuis que l’Assemblée nationale a adopté une odieuse motion voulant enlever au député démocratiquement élu de Saint-Jérôme le droit de siéger, tout en conservant les parts de son héritage, un des fleurons québécois, soit Québecor. Sous prétexte qu’il pourrait influencer le contenu rédactionnel des médias du groupe de presse.
Qui plus est, nombre de journalistes - surtout ceux de Gesca/Radio-Canada - font de la collusion en participant à une véritable campagne politique dans le but évident de discréditer Pierre Karl Péladeau.
Tantôt parce qu’il a des actions dans Québecor, tantôt par ce qu’il utilise le réseau social Facebook pour communiquer ses messages à la population et, surtout, aux électeurs de sa circonscription.
Crime de lèse-majesté?
Les journalistes, qui semblent en mission commandée de destruction de celui qui est considéré par le Canada comme étant l’ennemi public No 1, s’insurgent à tous vents contre cette pratique qui s’apparente plutôt à de la communication directe, soit sans le filtre de la désinformation que l’on connaît tous. Ils voudraient que le député soit à leur service alors que ce dernier dit préférer être d’abord et avant tout au service de la population qui l’a élu.
Étant journaliste indépendant et observateur du cirque médiatique d’où l’information sort souvent perdante depuis plusieurs années, je souscris à cette politique qu’a adoptée Pierre Karl Péladeau car nous savons tous que les médias à mission fédéraliste n’ont qu’un seul but qui n’est pas du tout éthique, ni objectif, ni conforme à la réalité.
Par exemple, on peut régulièrement constater dans La Presse que les chefs de pupitre privilégient des photos qui ne sont pas du tout à l’avantage du député indépendantiste. Or, il s’agit-là d’un choix éditorial en soi. Quand on connaît le pouvoir des images en politique, ce n’est pas une peccadille, mais une prise de position conforme à la mission de ces médias.
L'indépendance des journalistes de Québecor
Et on touche ici non pas seulement aux chroniqueurs et éditorialistes, mais à la sacro sainte salle de rédaction qui, on le prétend, serait étanche et indépendante des choix idéologiques des patrons.
Or, s’il est au Québec des salles de rédaction indépendantes, c’est bien dans les journaux et médias de Québecor qu’on les trouve. Non seulement il n’y a jamais eu de page éditoriale pour décréter ce qu’il faut penser, mais la variété des opinions des chroniqueurs illustre très bien que toutes opinions et tendances y sont représentées.
Quant à la salle de presse, j’y ai occupé des fonctions à la direction de l’information et jamais n’ai-je eu connaissance d’intervention des Péladeau pour influencer les choix rédactionnels en politique.
D’où tout l’odieux de la motion de l’Assemblée nationale votée à la suite d’une proposition de François Legault. Une motion tellement anti démocratique qu’elle empêcherait même la conjointe de Pierre Karl Péladeau, Julie Snyder, de posséder elle aussi son entreprise médiatique !
Prendre position pour l'indépendance
Le concept de l’objectivité journalistique est un mythe qu’on doit déboulonner. Car il est évident que les couleurs personnelles de chaque journaliste ne peuvent que déteindre dans ses questions, dans sa rédaction et dans ses commentaires. Les purs et durs de la profession ont beau ne jurer que par leur « éthique », je ne crois pas que cette dernière ne puisse résister à l’épreuve des faits. Surtout quand on lit La Presse et qu’on écoute Radio-Canada…
Je me souviendrai toujours de cet automne, fin des années 80, au Château Frontenac où avait lieu un congrès de la FPJQ (Fédération professionnelle des journalistes du Québec) quand le regretté Michel Vastel s’était avancé au micro devant ses confrères pour leur lancer sa petite bombe.
Michel Vastel avait, sous les regards horrifiés des purs de la profession, clamé haut et fort que le devoir d’un journaliste en territoire conquis comme le Québec était de prendre position pour l’indépendance, tout comme les journalistes anglophones prennent toujours et en bloc carrément position pour le maintien du fédéralisme canadian.
Michel avait été conspué par certains après sa courageuse prise de position. Mais j’ai toujours été convaincu qu’il avait tout à fait raison !
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5 commentaires
Archives de Vigile Répondre
25 octobre 2014Michel David m'apparaît être, depuis un certain temps déjà, en mission commandée à la solde du maître qui le paie très bien: Radio-Canada. S'il dit tant s'intéresser à l'indépendance des médias, pourquoi ne fait-il pas enquête sur les ententes secrètes qui existent en son maître (Radio-Canada) et Gesca? Cela éclairerait vraiment la population sur le fonctionnement du journalisme laquais du pouvoir «fédéraste» au Québec. Tant qu'à faire enquête sur l'indépendance des médias, faisons-la dans tous ses recoins, même les plus nauséabonds.
Vive le Québec libre!
Pierre Schneider Répondre
24 octobre 2014Moi aussi, je constate que Michel David, que j'appréciais autrefois, est différent depuis qu'on le voit très souvent comme analyste ou commentateur à Radio-Canada dont la mission est bien connue.
Fernand Lachaine Répondre
23 octobre 2014Suis d'accord avec l'article de monsieur Gagnon.
Je me demande s'il n'y a pas lieu de déposer une plainte contre Michel David au CPJQ.
Faire un lien entre ce qui se passe à Ottawa et PKP est tout à fait incorrecte. Le Devoir n'est plus ce qu'il a déjà été avec un conseil d'administration qui a vachement changé depuis un an ou deux.
Gagnon Michel Répondre
23 octobre 2014Je partage entièrement les opinions que vous émettez dans votre texte, M. SCHNEIDER. J'ai d'ailleurs déjà exprimé des opinions similaires concernant les médias de Québécor et La Presse.
Toutefois, je dois ajouter, malheureusement, Le Devoir dans les médias «suspects».
Comme je suis devenu, depuis un certain temps, persona no grata dans la rubrique des commentaires de lecteurs au Devoir (il faut y être prudent dans la critique de leurs «vénérables» journalistes), j'émettrai ici mon commentaire concernant l'article d'aujourd'hui, 23 octobre 2014, de Michel David intitulé: Fragile démocratie.
Michel David, dont la «valeur» journalistique baisse de plus en plus à mes yeux, a le culot, qui se rapproche dangereusement de la malhonnêteté intellectuelle, d'y faire un rapprochement à peine voilé entre les «attentats» à Saint-Jean-sur-Richelieu et à Ottawa (y ajoutant même l'événement Lortie en 1984 et l'attentat récent contre Pauline Marois) et la situation de Pierre-Karl Péladeau, comme des exemples d'atteintes à la démocratie.
M. David est assez intelligent et expérimenté pour savoir que de parler, dans un même article, d'attentats «terroristes» et de la situation de Pierre-Karl Péladeau, en faisant un certain rapprochement concernant les dangers pour la démocratie, peut créer, chez un grand nombre de lecteurs (sous forme de conditionnement sub-liminal), l'impression que Pierre-Karl Péladeau est aussi dangereux pour la démocratie que les terroristes qui s'attaquent aux institutions qui régissent notre société.
La haine à peine voilée de Michel David à l'égard de Pierre-Karl Péladeau, l'amène à faire du petit, du très petit journalisme. J'aimerais dire à M. David que la propagande, sous forme de conditionnement sub-liminal, de la part d'un journaliste est aussi une grave atteinte à la démocratie.
Fernand Lachaine Répondre
23 octobre 2014Dans le Devoir de ce matin (23 oct.) Michel David signe une chronique intitulée "Fragile démocratie".
Le premier texte parle de la crise à Ottawa.
Par la suite il tombe sur le dos de PKP.
Il a le droit.
Cependant, le titre de sa chronique devient tendancieuse car elle indique que les interventions de PKP "fragilise la démocratie"?????
Il faudra bien qu'un jour les journalistes et chroniqueurs(es) prennent la peine d'analyser la situation à Gesca où la ligne éditoriale de leurs nombreux journaux est carrément fédéraliste et que courageusement, ils informent la population des résultats concernant la fragilisation de la démocratie en hauts lieux de Power Corporation.
Tant qu'à parler de fragile démocratie, il est bon de noter que Michel David est le seul journaliste du Devoir invité à commenter régulièrement à Radio-Canada.