Maxime Bernier claque la porte du parti conservateur

0e47e4139dc5e8d640b7e4bef60ea2aa

Il veut créer un nouveau parti à la droite du PCC

 Maxime Bernier claque la porte du parti conservateur, attaquant son chef Andrew Scheer au passage.


Si M. Scheer est élu premier ministre, on aura droit à «version plus modérée du désastreux gouvernement libéral, selon Maxime Bernier. Ce parti est trop corrompu intellectuellement et moralement pour être réformé. »


Le député conservateur était attendu de pied ferme à une importante réunion du parti à Halifax jeudi après-midi. «Mad Max» a plutôt convoqué les médias à Ottawa pour faire cette annonce, pendant que ses collègues sont réunis dans les Maritimes.


Un véritable pied de nez au parti conservateur qui a abandonné ses principes conservateurs fondamentaux, a-t-il dit jeudi, dans une déclaration d'abord en anglais.


Or, «je suis en politique pour défendre des idées, des vraies idées conservatrices, a-t-il dit. Le parti conservateur a abandonné les conservateurs.»


M. Bernier veut lancer un nouveau parti.


Il a accusé Andrew Scheer de suivre les libéraux de Justin Trudeau, plutôt que de défendre les intérêts des Canadiens, sur la question de la gestion de l'offre et des différends commerciaux avec les États-Unis.


M. Bernier a fait la longue liste de ce qu'il reproche au parti conservateur et, surtout, à son chef.


«Ils ont tellement peur des critiques de la gauche et des médias qu'ils préfèrent laisser tomber des millions de conservateurs», a déploré le Beauceron.


Critiques


Les conservateurs ont été embarrassés ces derniers jours par les virulentes sorties de Bernier contre le «multiculturalisme extrême» de Justin Trudeau, puis par ses critiques à peine voilées du leadership du chef Andrew Scheer. Celles-ci ont poussé le chef, ainsi que plusieurs collègues députés, à le désavouer.


Ces derniers, incapables de le joindre depuis des jours, étaient donc impatients de s'entretenir de vive voix avec le Beauceron à Halifax, où ils tiennent leur congrès jusqu'à samedi. Plusieurs avaient appelé Bernier à rentrer dans le rang ou «faire un choix».


Le Beauceron a fait les manchettes récemment en raison de «tweets» où il suggérait que le Canada accueille trop d’immigrants et que plus de diversité nuirait à la cohésion sociale. M. Scheer et de nombreux députés conservateurs ont condamné ce discours.


Loin de se décourager, M. Bernier en avait remis mercredi en critiquant de façon à peine voilée le leadership de son chef, juste avant que le parti n'annonce une tournée nationale pour parler d’immigration.


«Ainsi donc, après m’avoir désavoué la semaine dernière et m’avoir dit de fermer ma gueule, mes collègues viennent de se rendre compte que les Canadiens considèrent ce sujet important et veulent en entendre parler? Bel exemple de leadership fort!» a-t-il ironisé sur Twitter.