Pauline Marois affute ses couteaux pour la guerre qu’elle veut livrer au gouvernement Harper. La première ministre a rencontré le chef bloquiste Daniel Paillé, vendredi, pour préparer ses plans.
Les leaders souverainistes se sont rencontrés dans un restaurant de Montréal. Gilles Duceppe a aussi été aperçu en leur compagnie. Il semblerait toutefois que ce ne soit qu’un «hasard», qu’il les aurait simplement salués, étant lui aussi attablé à ce restaurant.
Les scénarios envisagés par Québec pour faire toute la lumière sur le rapatriement de la Constitution canadienne de 1982 ont été au nombre des sujets abordés par Mme Marois et M. Paillé, nous dit-on.
Les révélations de l’auteur Frédéric Bastien, dans son livre La bataille de Londres, laissent croire que la séparation des pouvoirs judiciaires et politiques a été violée, ce qui a créé toute une commotion dans les cercles indépendantistes.
Le gouvernement Marois a déjà annoncé que des démarches seraient entreprises pour forcer le fédéral à ouvrir ses livres et révéler les dessous du rapatriement. Une motion devrait d’ailleurs être déposée sous peu à l’Assemblée nationale en ce sens.
Les péquistes souhaitent un consensus avec les autres partis à l’Assemblée nationale sur cette question. Le pilote du dossier, le ministre Alexandre Cloutier, estime qu’il n’en resterait toutefois pas là et que d’autres gestes seront posés. Il doit présenter, demain au cours de la réunion hebdomadaire des ministres, le fruit du travail de son ministère, qui planche depuis une semaine sur différents scénarios.
Assurance-emploi
Autre pomme de discorde entre Québec et Ottawa : la réforme de l’assurance-emploi. Comme premier geste de «gouvernance souverainiste», le gouvernement péquiste a lancé une commission nationale d’examen pour analyser les impacts de la réforme fédérale.
Gilles Duceppe copréside la commission avec l’ex-ministre péquiste Rita Dionne-Marsolais. Les commissaires feront une conférence de presse, aujourd’hui à Montréal, pour faire le point sur le mandat qui leur a été confié et les moyens qu’ils prendront pour le remplir.
La nomination de M. Duceppe et de Mme Marsolais a été vivement critiquée par les partis d’opposition, qui y ont vu des nominations partisanes au service de l’option souverainiste.
Infrastructures
L’entente Canada-Québec sur les infrastructures viendra à échéance en 2014 et risque fort de constituer une autre confrontation avec Ottawa. Le gouvernement Marois veut gérer lui-même les fonds provenant du fédéral, ce que le ministre fédéral Denis Lebel a déjà refusé net.
Marois fourbit ses armes
La première ministre et le chef bloquiste ont discuté vendredi
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé