Sans chef depuis six mois, les militants du Bloc québécois connaissent depuis ce midi leur nouveau leader. L'ancien président de la Société Saint-Jean-Baptiste, Mario Beaulieu, est élu à la tête de la formation souverainiste avec 53,5% du vote.
Quelques centaines de militants étaient réunis au théâtre Le National, au centre-ville de Montréal, pour connaître les résultats d'un scrutin téléphonique effectué il y a quelques jours auprès des milliers de membres du parti.
Lorsque le nom de M. Beaulieu a été annoncé, l'ambiance dans la salle était survoltée.
«Nous lançons maintenant une campagne permanente pour l'indépendance du Québec. Nous utiliserons une méthode infaillible, une nouvelle méthode qui a passé l'épreuve du temps. Ça s'appelle le travail», a déclaré à la foule le nouveau chef bloquiste, qui a défait le député de Richmond-Arthabaska André Bellavance.
«Nos adversaires ont souvent annoncé la mort du mouvement indépendantiste, mais j'ai une surprise pour eux. Notre résilience et notre retour en force, plus énergique que jamais», a-t-il poursuivi alors que les militants scandaient «Nous vaincrons!».
L'homme de 54 ans, natif de Sherbrooke, a obtenu 53,5% d'appui des membres du Bloc québécois, dans une course à la direction où 58% d'entre eux se sont prononcés. Il sort victorieux de cette course même si les trois autres représentants du Bloc à la Chambre des communes ont appuyé leur collègue André Bellavance.
Connu pour son militantisme actif envers la défense de la langue française, Mario Beaulieu a désormais la tâche de reconstruire le parti en prévision des prochaines élections fédérales, qui se tiendront normalement le 19 octobre 2015.
Pour M. Beaulieu, les députés bloquistes à Ottawa doivent passer moins de temps dans la capitale nationale, afin de se consacrer au travail de terrain dans chacune des circonscriptions. Un mot doit constamment revenir dans le porte-à-porte à venir: souveraineté.
Au cours de cette campagne au leadership, le nouveau chef du Bloc québécois a obtenu l'appui de plusieurs ténors souverainistes, dont l'ancien premier ministre du Québec Bernard Landry, l'ancienne candidate du Parti québécois et essayiste Djemila Benhabib, la comédienne Lucie Laurier ainsi que l'aile jeunesse du parti.
L'ancien chef du Bloc Gilles Duceppe, qui a refusé de prendre position dans cette course à la direction, a tout de même récemment critiqué l'homme affirmant qu'il tenait parfois des «propos populistes qui attirent le radicalisme».
Plus de détails suivront.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé