C'est simple, pour être élu un parti doit répondre à la demande de la population et gouverner d'une manière que certains appellent automatiquement «provincialiste». On s'amuse à répéter que le PQ est un parti «provincialiste». Or, pour gouverner, tout parti doit présenter une plate-forme qui répond aux exigences du peuple. Ces exigences sont soumises à un nombre de facteurs que je n'ai pas besoin de préciser.
Pour être élu, le nouveau parti de Jean-Martin Aussant devrait être autant «provincialiste» que le PQ. C'est en fait ainsi qu'il aurait le plus de chances de se faire élire, c'est sur ces attentes «provincialistes» que la CAQ veut se faire élire et ça semble lui réussir. C'est là qu'on en est, le PQ a un pied dans la porte du pouvoir pour ne pas qu'elle se referme, il doit entrer par cette petite porte et il a sur ses épaules un immense sac à dos, l'indépendance.
La page blanche du nouveau parti, elle est bien jolie ainsi, mais dès qu'on la rempliera, inévitablement, tout commencera à être moins joli. Qui parmi les indépendantistes plus radicaux qu'on connait actuellement accepteront que ce parti ne fasse des compromis ? On referait tout le trajet qui mène au pouvoir pour réaliser ensuite que les compromis sont inévitables pour accéder à ce pouvoir ?
Un grand révolutionnaire avec l'appui de la population pourrait contourner ces compromis et ramener le Québec dans la bonne voie. Mais avant de se proclamer révolutionnaire, il faut avoir une révolution à offrir, or, tout ce qu'on a actuellement ce sont des mesures d'accession à l'indépendance et une vague entretenue davantage par une gauche simplement sympathisante à l'indépendance et bien entendu par le pouvoir médiatique et ses collabos. Aussant ne représentant que la première partie.
Est-ce que Jean-Martin Aussant porte une révolution que le PQ portait lorsqu'il a été élu ? Est-ce qu'il a présenté sa révolution à ses confrères, à la population, est-ce qu'il a fait face aux adversaires de la révolution, est-ce qu'il a été confronté à l'épreuve qui différencie les rêveurs des révolutionnaires ?
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1 commentaire
Pierre Cloutier Répondre
11 septembre 2011Faux et archi-faux, monsieur Fantomas.
C'est justement là le piège. Vous partez d'une prémisse qui est fausse.
On n'a pas besoin d'une plate-forme électorale de gouvernance provinciale à la PQ, qu'elle se déguise en s'appelant gouvernance "souverainiste" ou pas.
On a besoin tout simplement de présenter à l'électorat un programme électoral d'État, c'est-à-dire un projet de loi portant création transitoire de l'État souverain du Québec, complété par une constituante citoyenne.
Pierre Cloutier