Jean-François Lisée a effectué un tour de force, dimanche dernier, en évitant que son conseil national vire en foire d’empoigne.
Au lendemain de la rebuffade humiliante subie face à la belle solidaire, qui est restée de marbre devant les avances répétées du PQ, les choses auraient pu mal tourner. Lisée a réussi son premier vrai test de leadership et ce rêve d’un amour impossible appartient désormais au passé.
Mais...
Cependant, il y a un énorme bémol à apporter à la suite du discours de Lisée. On se demande bien pourquoi ce dernier souhaite relancer son parti autour d’un énième virage vert. L’expérience a pourtant été tentée en 2007 sous la houlette de l’éphémère André Boisclair. Vous vous souvenez? Même le logo du parti était passé sous le bistouri environnemental. Exit la petite patte du « Q » rouge. Celle-ci avait été remplacée par la petite patte verte, tellement plus contemporaine et de bon goût. Résultat? La pire performance du PQ depuis 1970 et le statut de deuxième groupe d’opposition.
Noblesse
La cause est certainement noble. Mais elle ne fait pas élire des gouvernements, pas plus qu’elle ne les bat. Ce n’est jamais un ballot question, dit-on en anglais, ou une question déterminante, pourrait-on dire en français. Alors je m’explique mal cette prise de position du PQ. Au surplus, cela donne l’impression d’un parti qui se cherche constamment une raison d’être. Avant-hier, c’était l’indépendance. Hier, l’identité. Aujourd’hui, c’est le plus-que-vert. Qui sait ce que demain nous amènera?
Pourtant, je crois savoir que Jean-François Lisée veut présenter une vision renouvelée différente de celle qui était jadis appelée la gauche efficace. Un parti aux valeurs sociales fortes et sensible à l’égalité des chances tout en étant pragmatique à souhait. Voilà un discours qui trouverait écho auprès de bien des gens. Le vert? Bof...
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