À partir de demain et jusqu’à vendredi, les membres du PQ voteront pour se choisir un nouveau chef.
Il est temps que cette campagne se termine.
Hormis M. Saint-Pierre Plamondon, tous les autres candidats ont donné et reçu de durs coups.
On a l’impression qu’ils ont parfois oublié qu’ils devraient travailler ensemble par la suite.
Fondamental
Cette dureté des échanges s’explique non seulement par les ambitions légitimes de chacun, mais surtout par les positions très différentes des candidats sur des enjeux majeurs.
Quand on s’affronte non pas sur des points de détails, mais sur des questions fondamentales, il est inévitable que le ton monte.
Que les candidats aient des positions si tranchées sur la tenue d’un référendum ou sur l’identité québécoise est aussi une parfaite illustration des difficultés du mouvement souverainiste.
On verra bien ce que les membres décideront, mais je me permets de mettre mon grain de sel.
Je précise que je demeure irréductiblement souverainiste, mais que je n’ai plus de carte de membre du PQ et que je ne le finance plus.
Je trouverais complètement incongru d’être payé pour commenter la politique tout en étant membre d’un parti.
Paul Saint-Pierre Plamondon a mené une campagne prometteuse et rafraîchissante, mais je trouve un peu fort de café que l’on se présente subitement à la direction d’un parti dont on n’avait jamais été membre auparavant.
Je salue son engagement, mais qu’il commence donc par gravir quelques échelons au sein de sa nouvelle famille politique.
Martine Ouellet a brûlé bien des ponts et risque de se trouver fort isolée au lendemain de sa défaite.
Son apparente détermination est plutôt une témérité totalement irréaliste. Ses adversaires ne sont pas moins souverainistes qu’elle.
Elle sait fort bien qu’un référendum à court terme est une parfaite impossibilité, mais cela lui permet, combiné à son gauchisme musclé, de se poser en porte-étendard d’une fraction du parti et d’exister politiquement.
Favori au départ, Alexandre Cloutier est probablement celui qui a le plus hâte que cette course se termine.
Il a joué la carte de la prudence et de la modération, qui correspond aussi sans doute à son tempérament, et cela s’est progressivement retourné contre lui.
Il a aussi oublié une règle fondamentale de la politique: si on ne se définit pas soi-même clairement, les autres vont vous définir négativement.
Sur toutes les questions liées à l’identité québécoise – langue, immigration, valeurs communes –, M. Cloutier rejoint le nationalisme «civique» d’André Boisclair, qui s’est aperçu trop tard, en 2007, que Mario Dumont comprenait mieux les Québécois.
Mon choix
Il reste M. Lisée.
Homme complexe, pas toujours facile à suivre, bourreau de travail,
M. Lisée a dominé cette campagne du début jusqu’à la fin, tant sur le fond que sur la forme.
Personne n’est parfait et M. Lisée le démontre parfois de façon spectaculaire. Mais c’est lui qui fait la lecture la plus juste de ce qu’il convient de faire.
Dans les circonstances, il serait mon choix.
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