Ouch. Jean-François Lisée encaisse les coups durs les uns après les autres depuis deux semaines. Est-ce uniquement une mauvaise passe ou bien est-il plutôt l’artisan de son propre malheur?
Exit l’éthique
Il y a un mois à peine, le Parti québécois se réjouissait des déboires du PLQ. Les frasques d’anciens apparatchiks libéraux continuaient à nuire à la marque de commerce du parti de Philippe Couillard. Puis vinrent les inondations. Celles-ci auront tôt fait de dévier l’attention des médias et du public. La performance du gouvernement fut sans faille. Il n’y avait donc pas de place pour se faire du capital sur le dos d’une mauvaise gestion de crise.
Puis vint l’incontournable expulsion du député Gaétan Lelièvre. Le chef Lisée a réagi promptement, mais l’on retiendra qu’il avait exercé une certaine forme d’aveuglement volontaire quant au passé questionnable de son député. Qui plus est, le dossier de l’éthique est soudainement devenu une source tarie pour les péquistes, laissant le champ libre aux caquistes qui, eux, ont le vent dans les voiles comme le démontrent les récents sondages.
Solidaires pas solidaires
Le coup le plus difficile à encaisser pour le PQ vint de sa gauche. Les Solidaires ont violemment rejeté la main tendue visant à matérialiser la sacro-sainte convergence. Cette dernière fait grandement penser à Dieu. Tout le monde en parle, mais personne ne l’a jamais vu. C’est un beau rêve qui traduit un certain idéal, ou un idéal certain, mais qui n’est ni réaliste ni lucide.
Jean-François Lisée prit un pari risqué en courtisant un jeune parti qui souhaite que le Québec s’affranchisse des vieux dinosaures. Cette fois, le stratège s’est royalement fourvoyé. Son parti en sort grandement affaibli et, pour la première fois depuis son arrivée en poste, le leadership de Jean-François Lisée sera questionné.
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