Au Québec, l’électeur est sans cesse martelé par les mêmes slogans réducteurs entraînant confusion ou peur. Il est ballotté entre des programmes électoraux sans vision et trop flous pour être évalués. Nous n’avons qu’à constater les exagérations verbales et les options farfelues de la CAQ ou les discours démagogiques arrogants et négatifs des libéraux (PLQ), qui se voient déjà élus.
Au Canada, les Québécois ne reconnaissent presque plus ce pays, devenu avec Harper quasi étranger : valeurs conservatrices prônant les droits individuels, immobilisme constitutionnel, refus d’une reconnaissance des compétences distinctes du Québec, décisions unilatérales d’Ottawa. Nous sommes bien loin du Canada d’origine, fédération de diverses provinces déléguant quelques pouvoirs au fédéral.
Dans cette atmosphère politique malsaine et dans un contexte national aberrant, nous soutenons que le Parti québécois, soumis depuis 18 mois au blocage systématique de partis d’opposition, n’a pas eu l’opportunité de faire valoir ses idées et de bien implanter son programme.
Une majorité de Québécois de toutes allégeances en ont assez des pourparlers avec un Ottawa autocratique qui abolit le Registre des armes à feu, pige dans la caisse de l’assurance-emploi, renie le protocole pourtant signé de Kyoto, tout en subventionnant à grands frais les pétrolières de l’Ouest. Le seul moyen d’obtenir des pouvoirs effectifs, c’est de se tenir debout et de redonner pleine vigueur au rapport de force du Québec vis-à-vis d’Ottawa. À l’époque du gros bon sens, Duplessis et Lesage avaient compris ça.
Le PLQ, après neuf années de règne, créant une dette brute passant de 133 à 197 milliards, n’a jamais fait son autocritique sur l’intégrité de ses actions de financement et sur le comportement éthique de ses commettants. Et vu le peu d’intérêt des libéraux à promouvoir la langue française, à soutenir une charte cohérente de la laïcité, à mieux intégrer ùles immigrants et à favoriser notre culture, parions qu’un Québec sous gouverne libérale risquerait fort, après une ou deux générations, de ressembler à une seconde Acadie du Canada !
Le Parti québécois fortifie l’intégrité de l’État. Il a mis un terme au mépris envers les étudiants. Il est le seul parti qui peut faire contrepoids au PLQ qui ne doit sa puissance qu’au lobby de grandes entreprises et au vote massif des allophones et des anglophones concentrés dans l’ouest montréalais, un sujet tabou de cette campagne. Avec le PQ, nous éviterons de revenir au climat de morosité, de corruption et de copinage qui a prévalu au Québec pendant les neuf années précédant son élection.
Pour nous, c’est l’État laïque, démocratique et indépendant des entreprises privées qui doit gouverner, c’est-à-dire favoriser un développement viable respectueux des personnes et de la nature, une répartition équitable des biens, un comportement éthique, un réseau éducatif à prix très abordable, un accès gratuit aux services de santé, et la création d’emplois attrayants.
Las de la collusion, les Québécois sont mûrs pour discuter collectivement d’un projet de société consensuel, qui ne pourra s’épanouir qu’avec davantage de pouvoirs reconnus au Québec. Et, avec ses ressources naturelles et humaines exceptionnelles, le Québec peut atteindre son autonomie financière et politique, en partenariat avec tous les États voisins.
Le Parti québécois est le seul parti de coalition aux valeurs sociales-démocrates ralliant tout un éventail des forces vives de la société civile. De son livre blanc sur l’avenir du Québec émanera des discussions sur un véritable projet social capable d’inspirer enthousiasme, créativité, responsabilité, coopération et entrepreneuriat.
Malgré les défis socio-économiques actuels, un Québec accueillant pour tous et maître de son destin pourra croître de façon viable. Le travail initié grâce au PQ avec le mandat donné à la commission Charbonneau doit être mené à terme pour corriger et prévenir toute malversation. Donnons la chance à l’équipe Marois de mener à bien le travail déjà entrepris en favorisant un gouvernement majoritaire.
Ont signé ce texte:
André Caron, Sylvie Demers, Mario Denis, Marie-Josée Gélineau, Charline Huot, Johanne Huot, Winston Kelso, Jean Lajoie, Nelson Larrivée, Marie-France Legault, Richard Legault, Nicole Livernoche, Christine Nelson, Pierre Normandeau, René Ricard, Hélène Roy, Carol Vachon
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