Sibyllin personnage que ce Stephen Harper : empathique à l’endroit des victimes, des sinistrés, mais laxiste devant l’urgence de mettre en oeuvre sans tarder des mesures de prévention et d’inspection à large échelle ; remaniement pied de nez envers le Québec, où pourtant il ne veut pas voir le conservatisme anéanti ; défenseur de l’intégrité et de la transparence, navigateur sans vergogne dans les eaux troubles d’une mini-controverse à l’autre ; promoteur de la démocratie, méfiance maintenant à peine voilée mise au jour par une liste d’« ennemis du régime ».
Parmi les constats qu’inspire tout ce qui a été écrit à propos du cas Lac-Mégantic et de la hiérarchie des possibles coupables, celui qui ressort le plus à mes yeux, c’est que le fédéralisme, sous le gouvernement Harper, n’a cessé de se désagréger. Quand une fédération ne sait pas mieux protéger du danger la vie d’employés, celle de la population, par l’établissement de normes rigoureuses d’exploitation, d’entretien et d’inspection dans le domaine du transport en général d’un océan à l’autre, comment peut-on persister à croire que notre système politique national constitue la meilleure formule ? Et que dire de ce qu’a décidé ce même gouvernement en matière d’environnement et d’alimentation ? !
M. Harper est en train de devenir le principal instigateur de deux dénouements fort prévisibles : l’effritement du peu d’appuis restants au Québec pour le PC et la portée au pouvoir majoritaire du gouvernement Marois aux prochaines élections.
Carol Patch-Neveu - Montréal, le 17 juillet.
Lettre - Un fédéralisme plus chancelant que jamais
Carol Patch-Neveu
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