« La philosophie antique nous apprenait à accepter notre mort. La philosophie moderne, la mort des autres. » Michel Foucault
En raison de la position « antinationaliste »(1) des défenseurs de la laïcité, mes croyances nationalistes et culturelles du Québec traditionnel se sont réaffirmées davantage. La sauvegarde des mœurs qui ont fait des Canadiens français un peuple distinct et singulier doit être assurée dans ce monde d’expansionnisme démographique antioccidental et de dualisme socioreligieux si nous voulons leur survie comme entité nationale. Pourtant, dans ce cas, la philosophie que vous « prêchez », madame Poisson, ne serait une bonne conseillère de cette laïcité que l’on veut implanter au Québec.
Cela explique pourquoi cette laïcité irrationnelle ne peut aller contre ce que vous suggérez en citant le philosophe allemand Emmanuel Kant : « Agis de telle sorte que tu traites l'humanité, aussi bien en ta personne qu'en la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen »(2). Tout au contraire, il ne faut pas utiliser la dynamique de cette laïcité comme moyen de déstructuration sociale envers une collectivité, le peuple canadien-français, qui a construit sa raison d’être comme entité nationale distincte recourant à la science apportée par l’humanisme basé sur les bienfaits de la doctrine du christianisme –ne pas confondre avec les postulats véhiculés par l’Église de Rome--. C’est grâce à cette évolution de vouloir sortir de la misère, l’obscurantisme, la superstition et de l’oppression absolutiste en France que « … de petits groupes de religieux et de pieux laïcs faisaient croître la civilisation sur les bords du Saint-Laurent »(3), dont vous-êtes ?, madame Poisson, l’une des descendants qui ont rendu possible la naissance de la Nation Canadienne Française dans ce coin du monde qu’il faut préserver dans ces fondements qui l’ont fait naître et l’ont fait évoluer.
Il est important de ne point « chambarder » le sens de la logique historique d’une nation par une sorte de « dictature » laïciste donnant à nos ennemis la possibilité de la contrôler pour ensuite la faire disparaître à tout jamais. Pensez-y un instant, madame Poisson, l’évolution et les contraintes qui surgissent chaque jour en raison des gains politique, social, économique et culturel gagnés étant contraires aux valeurs occidentales, et imposés par ceux qui veulent par exemple appliquer la charî’a, loi islamique, au monde incivilisé , tel qu’appelé par ces derniers. C’est pourquoi la laïcité irrationnelle , étant hors de cette considération humaniste et nationaliste, affectant ainsi les Canadiens français, est l’ arme de destruction massive de ceux qui évoluent en marge de ce contexte à la fois évolutionniste et spiritualiste, employant entre autres l’un des moyens les plus néfastes, l’ Umma : l’intégrisme dans l’Islam qui n’entend ni de laïcisme ni de rationalité occidentale.
Consolider une nation plutôt que la détruire
Concernant La St-Jean ou Fête Nationale du Québec , dans ce contexte d’expansionnisme exogène au Québec (où chaque année arrivent 55 000 nouveaux immigrants dont 90% sont/seront pro-fédéralistes, ceux-ci diluant le pouvoir politique de ce peuple en danger d’extinction) qu’y a-t-il de mieux à faire symboliquement pour contrer cette déstructuration sociale, que de lutter pour la survie collective des Canadiens français, en nommant cette commémoration annuelle du 24 juin FÊTE NATIONALE DES CANADIENS FRANÇAIS, comme l’ont fait d’autres peuples qui ont dénommé, avec des noms se référant eux aussi aux gens de souche constituant leur propre nation, afin de rappeler leur existence d’union collective commémorant leur fête nationale, là où la majorité s’impose quand elle ne veut pas perdre le contrôle du cheminement de sa destinée.
Par conséquent, une commémoration nationaliste(4), telle une Fête Nationale , devrait viser un seul et unique objectif, celui de faire voir/valoir aux autres et à nous-mêmes que la langue, l’idiosyncrasie, l’évolution moderniste et technologique… sont parvenues à se réaliser grâce à une collectivité qui a atteint un haut niveau d’IDH, et qui ne veut pas se faire imposer une autre sorte de comportement réunissant des anachronismes sociaux, économiques et politiques qui ont fait fuir ceux qui jouissent aujourd’hui du Québec comme étant, celui-ci, « leur » nouvelle terre d’avenir. Il est opportun d’établir qu’à partir de cette réalité l’équilibre entre ces deux états d’ethnicité, ceux de souche qui reçoivent les ressortissants et ceux qui demandent d’être accueillis, seulement peut se concrétiser si ces deniers, qui ont choisi d’abandonner une condition de vie contraire à leur intérêts --comme c’est le cas pour l’immense majorité de ceux qui ont choisi le Québec comme nouveau projet de vie—, s’adaptent à la majorité --Canadiens français-- qui évolue selon la perception qu’ils avaient du Québec avant d’y arriver au pays. Toutefois, l’ occidentalisation donnant accès à ces intérêts « recherchés » en venant au Québec s’avère inappropriée, tel que prévu par ces ressortissants, d’où le rejet de leur intégration à la majorité d’accueil dans le but de former des collectivités expansionnistes ghettorisées destinées à contrôler le Pouvoir des Canadiens français, comme c’est présentement le cas à Montréal où ce pouvoir est passé de 60% à 42% en moins de cinquante ans.
Si l’intention de vie nouvelle de ces ressortissants –la majorité théocratico-militante farouchement opposée au laïcisme-- était contraire à celle que l’on constate chaque jour au Québec par une multitude d’actes inciviques et politico-religieux, alors l’objectif poursuivi à long terme par ces ressortissants ne viserait pas la destruction de la NATION CANADIENNE FRANÇAISE. Toutefois, s’ils n’ont pas cette intention, pourquoi veulent-ils implanter au Québec tous ces modes de vie archaïques, paupérisants et leur religion de tradition violente opposée à la rationalité occidentale, conditions mêmes qui les ont poussés à fuir leur pays respectif ? Tout simplement, parce qu’ils savent que le Québec n’est pas un pays indépendant mais une province soumise au pouvoir centraliste d’Ottawa ; cette condition de servitude politique du Québec leur permet de « détenir » une « lettre patente » donnant la possibilité de faire et défaire tout ce que leurs leaders politiques et communautaires --qui les ont fait venir au Québec-- leur demandent, pouvant aller contre les intérêts de l’immense majorité des Canadiens français. Ceux-ci n’agissent pas comme il se doit en raison de la crainte de se faire traiter de xénophobe ou/et de raciste. Cette crainte assumée et injustifiée leur fait payer le prix de la destruction de leur propre nation, destruction effectuée par ces mêmes ressortissants qui refuseront toujours de s’intégrer à la majorité d’accueil, refus exponentiel dû à la prolifération démographique de descendants qui, en milieu clos, adopteront les mêmes comportements leur permettant un jour de contrôler de manière interposée ou directe ladite majorité d’accueil.
Ce contrôle ethno-politique exogène(5), tout comme celui exercé par des groupes pro-fédéralistes québécois travaillant en parallèle contre les intérêts des Canadiens français(6), est en train de se réaliser et deviendra une réalité certaine quand ces mécanismes socioéconomiques, financiéro-maffiosi, politico-religieux et d’actions aliéno-destructives conflueront en un point de non retour. Voici quelques exemples de ces mécanismes de contrôle qui se sont réalisés et d’autres qui viendront s’ajouter dans les années à venir : saccages de ressources financières et fiscales publiques tels les 40 000 millions $ de la CDPQ et la dette cumulée du Québec de 250 milliards $ en plus de l’aliquote de la dette d’Ottawa (560 milliards) atteignant les 145 milliards $(7) ; le transfert des affaires de la Bourse de Montréal à Toronto ; la corruption institutionnalisée dans la haute administration au Québec ; l’exploitation des ressources naturelles sans payer de redevance à l’État québécois ; la perte de contrôle financier sur les échanges commerciaux avec l’extérieur ; l’activité des groupes maffiosi multiethniques opérant sur les trafics de drogues, prostitution et autres trafics illégaux au Québec ; la surfacturation lors de la prestation des services publics et déviations financières recourant à la comptabilité créative(8) ; le front commun Harper/Ignatieff pour faire diminuer la représentation parlementaire du Québec à Ottawa par le projet de loi C-56(9) ; le rejet par le PCC et PLC du projet de loi présenté par le BQ pour faire respecter la loi 101 dans l’administration fédérale au Québec. Ces faits sont parmi tant d’autres, des cas de déstructuration sociopolitique et financière des Canadiens français. Sur le plan ethnoreligieux exogène, voici ce qui se passera quand le Québec comptera 500 mosquées et plus de 500 000 musulmans : les droits imposés par la dhimmitude , droits bien définis par l’historienne –ex-musulmane-- Bat Ye’or, peuvent devenir l’un des moyens de contrôle que les Canadiens français pourraient subir comme l’ont éprouvé d’autres peuples dans l’histoire et dont certains en souffrent encore. C’est le but recherché par les antioccidentaux mettant en conflit permanent l’idéologie de l’Islam incompatible avec la rationalité occidentale.
Québec : une crise institutionnelle plus que religieuse
Madame Poisson, exposés tous ces mécanismes de destruction massive employés contre les Canadiens français, croyez-vous que l’on devrait à ce stage-ci, s’acharner à vouloir implanter une politique pour faire du Québec un pays laïque quand les autres groupes ethnoreligieux établis au Québec vont en direction contraire à ce que votre Mouvement Laïque Québécois propose ? En réalité, ce n’est pas par le laïcisme militant qu’on doit libérer le peuple canadien-français mais bien par l’action politique nationaliste.
En terminant, n’oublions pas que les musulmans du Canada veulent obtenir en Ontario la juridiction de tribunaux islamistes leur donnant entre autre le contrôle exclusif de la polygamie. L’on commence par implanter ces tribunaux devenant des droits exclusifs pour cette communauté au niveau fédéral, et ce même contrôle juridique islamiste devient par conséquent un droit au Québec n’ayant pas celui-ci de juridiction dans ce domaine en raison de sa soumission au Pouvoir d’Ottawa. Tant qu’il ne sera pas indépendant, le Québec ne pourra contourner de tels droits s’ils sont acquis par ce collectif et finira par être soumis à ces droits de vie et de sécurité, lesquels sont monnayables et doivent sans cesse être rachetés par une capitation coranique , dictés, ces droits de dhimmitude , par ces tribunaux islamistes. L’on dira que cela n’arrivera point, mais avec leur concept d’expansionnisme retrouvé partout au monde, cinquante ans, un siècle, deux siècles ne sont rien selon la conception du temps dans la mentalité musulmane et autres collectivités ayant les mêmes visées expansionnistes.
Jean-Louis Pérez
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*. Vice-présidente du Mouvement Laïque Québécois
1. Cet « antinationalisme » est confirmé par la position déclarée d’aller contre les fondements qui ont forgé le devenir de la nation canadienne-française, comme en témoigne le reniement des symboles tel le crucifix situé au-dessus du siège du Président dans la salle de l’Assemblée Nationale du Québec depuis sa constitution en 1886.
2. Extrait de l’article de Marie-Michelle Poisson, intitulé Kant est mort, vive Templeton !! (publié à Vigile.net).
3. Extrait du livre Les Canadiens Français. De 1760 à nos jours (auteur Mason Wade, publié par Le Cercle du Livre de France, Ottawa, 1963, Tome I, p. 17).
4. Peu d’idéologies possèdent le pouvoir et la répercussion du nationalisme et aucun autre mouvement politique ou langage symbolique n’a un attrait et une force comparables.
5. Au Danemark c’est Naser Khader, musulman d’origine syrienne, qui soutient, avec son parti Nouvelle alliance (NA), le gouvernement du premier ministre Anders Fogh Rasmussen au pouvoir depuis 2007. Celui-ci, en tête du Parti libéral (PL-V) ne compte que sur 52 députés, n’atteignant pas la majorité. Le même premier ministre danois qui refusait de se rétracter des déclarations faites rejetant la censure pendant la crise des caricatures sur l’Islam publiées au pays. Comptant sur l’appui de ce député, Naser Khader, pour obtenir la majorité requise afin de former un nouveau gouvernement, il s’est vu obligé de demander pardon à la communauté musulmane. Au Québec ce phénomène de dépendance politique pourrait aussi survenir avec Québec solidaire.
6. Concernant cette dynamique de contrôle, consulter Un dualisme fratricide. Québécois contre Canadiens français (publié à Vigile.net).
7. Pour une information sur les conséquences de cet endettement, voir l’article La dette publique du Québec : une combinaison d’immoralité, de trahison... (publié à Vigile.net).
8. Voici le dernier cas de comptabilité créative : « La Monnaie royale canadienne a dévoilé lundi 29 juin 2009 un rapport indépendant sur la disparition de lingots d’or et d’argent (…), l'écart entre les livres comptables de la société d'État et les métaux précieux qui se trouvent dans ses coffres est de 15,3 millions de dollars pour l'exercice 2008 ». Pour plus de détail, consulter l’article La piste du vol envisagée , publié à Radio-Canada.ca (29 juin 2009).
9. Cette appréciation du journaliste Joël-Denis Bellavance, nous révèle l’importance pour les Canadiens français de la présence du BQ à la Chambre des communes à Ottawa, tant que le Québec ne sera pleinement souverain : « Si aucun observateur n'ose prédire combien de temps durera l'instabilité à Ottawa, plusieurs s'entendent pour dire qu'un gouvernement minoritaire aux Communes sera la norme tant que le Bloc québécois demeurera une force politique imposante au Québec ».
Laïcité irrationnelle, une arme de destruction massive
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
29 novembre 2009Voici un ouvrage pertinent qui vient d’être publié et dont la lecture est indispensable afin d’entreprendre à redonner la vigueur aux sentiments humanistes qui ont fait des Canadiens français un peuple singulier et fondamentalement d’esprit chrétien indissociable à sa démarche démocratique et à sa survie collective.
JLP
Archives de Vigile Répondre
2 juillet 2009Nous y sommes déjà, en quelque sorte.
La Cour Suprême du Canada reconnaît déjà les contrats maritaux religieux. Donc, automatiquement, la nation canadienne française qui n'est même pas reconnue comme existante au Québec est donc soumise à la loi civile et laïque de l'État, tandis que les communautés religieuses en sont épargnées.
C'est un désavantage énorme pour les Canadiens français pour ce qui est de leur cappacité de reproduction.
Les contrats religieux, juifs et musulmans, ne garantissent à la femme, en cas de divorce, qu'un petit montant d'argent et un support pour les enfants. Il n'y a pas séparation égal des biens.
C'est en quelque sorte un contournement à l'interdiction de polygamie.
Ainsi, le juif ou musulman peut divorcer et se remarier, faire beaucoup d'enfants, grâce à la conservation de sa richesse, tandis que le Canadien français perd la moitié de sa richesse à chaque divorce.
C'est le cas pour toute l'Amérique du nord. C'est une déoccidentalisation tranquille.