M. Généreux,
Ce matin, en lisant la une du Devoir, j’ai eu le plaisir de constater que tous les élus municipaux n’étaient pas corrompus. J’en suis vraiment très heureux car récemment, j’ai eu l’occasion, dans la couronne nord, d’être en contact avec des conseils municipaux on ne peut plus corrompus, je dirais toutes proportions gardées, dans les plus petites municipalités où le maire fait sa loi et les conseillers ne sont que figuratifs dans le style beni-oui-oui. Il faut dire que l’exemple vient d’en haut.
Je vous félicite de votre véhémence à dénoncer cet état de fait. Il est aussi exact que vous subissez directement la généralisation du ras-le-bol du public pour la corruption. Cette idée de la corruption des édiles municipaux a gangrené aussi les forces policières. J’ai vu à quelques reprises la police municipale et même quelquefois la SQ, être de connivence avec les conseils municipaux, au grand dam des citoyens. Ils n’osent même plus se plaindre à la police car celle-ci est souvent complice. J’ose croire que ceci n’est qu’exceptionnel.
Cependant, il est illusoire de demander au gangster en chef, J J Charest, de faire une enquête publique élargie sur la corruption dans le domaine de la construction, en autres. C’est demander à Al Capone d’enquêter sur les brasseries et distilleries des années 30. D’ailleurs, le refus systématique de cet individu qui se prétend premier ministre de déclencher une enquête, prouve par A plus B sa propre culpabilité. Vous savez comme moi que jamais, même sous Taschereau ou Duplessis, la corruption n’aura atteint un tel degré de malfaisance. Il y a quelques années, je disais, ici même, que Charest était là pour détruire le Québec et peu m’ont cru. Nous en avons maintenant la preuve, et ce, à tous les niveaux. Entre vous et moi, je me pose la question suivante : comment les députés du PLQ peuvent-ils, consciemment, cautionner une telle conduite? Sont-ils tous pourris? Ils ne peuvent tout de même pas plaider l’ignorance!
Que les conseils municipaux honnêtes ne se découragent pas, rien n’est éternel. Le défi est d’éliminer les pommes pourries des paniers municipaux. Il faut aussi comprendre que si cela traîne trop, c’est tout le monde municipal, tous les paliers de gouvernement qui vont en subir les conséquences. Il n’y aura plus d’honnêtes citoyens pour se présenter aux élections de peur de se faire assimiler aux pourris.
Ivan Parent
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PS : Récemment, j’ai beaucoup critiqué Le Devoir pour une tendance à la désinformation mais aujourd’hui je le félicite d’avoir un journaliste comme Christian Rioux pour un article traité en profondeur : La dérive des continents.
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