Politique américaine

Lettre à Joe Biden

De l’urgence au report

Tribune libre

Monsieur le Président,

D’entrée de jeu, quoique convaincu que vous ne lirez pas cette lettre, j’ose espérer qu’elle attirera l’attention des lecteurs et qu’elle suscitera quelques commentaires pertinents. Dans cette optique, j’aurai atteint mon objectif prioritaire, à savoir votre avenir politique immédiat.

Sachez à prime abord que je suis un mordu de politique, notamment de la politique américaine qui, depuis l’arrivée de Donald J. Trump dans le décor, a fortement été secouée, particulièrement sur l’existence même de la démocratie. À ce chapitre, votre position sur la défense et la survie de la démocratie a été pendant toute la durée de votre mandat sans reproche.

En revanche, force est de constater qu’au fur et à mesure que les sondages sont mis à jour, votre écart derrière Donald Trump ne cesse d’augmenter. À cet effet, je suis d’accord pour affirmer que vous êtes le mieux placé pour analyser les causes profondes qui contribuent à de tels résultats.

Toutefois, force est de constater que votre état physique et mental montre des signes évidents de défaillance, tels des mots qui tardent à être exprimés, des confusions dans la structure de vos phrases, des difficultés à vous déplacer, etc. Considérant l’état avancé de votre âge, ces écarts de conduite sont des plus normaux.

En revanche, là où le bât blesse sérieusement réside dans le fait que vous briguez le poste de Président des États-Unis d’Amérique, une fonction qui porte en elle des défis extrêmement exigeants, voire surhumains. Conséquemment, considérant votre âge avancé et votre état de santé déficient, je me demande si le temps n’est pas venu pour vous de céder fièrement le flambeau.

Dans cette foulée, un vieil adage argue que personne n’est irremplaçable. Vous avez surmonté brillamment de grand défis tout au cours de vos mandats à titres de Vice-président et de Président des États-Unis. Aujourd’hui, vous pouvez quitter le tête haute et profiter d’une retraite bien méritée dans la dignité.

Avec tout mon respect

De l’urgence au report

Le projet Northvolt, adopté dans un contexte d’urgence faisant même fi d’un Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) pour accélérer son acceptation, a coûté la «modique» somme de 7,3 milliards de dollars aux gouvernements canadien et québécois.

Or, son pdg a annoncé que «nous avons été un peu trop audacieux dans notre plan d'expansion et c'est ce que nous sommes en train de revoir». Dans ces circonstances, le gouvernement Legault doit profiter de cette conjecture et réfléchir à sa propre stratégie afin de favoriser l’acceptabilité sociale du projet, y compris par l’entremise d’un BAPE.

Qualifié de projet du siècle par François Legault et les ministres François- Philippe Champagne et Pierre Fitzgibbon, le projet Northvolt risque-t-il de se retrouver sur les tablettes pendant des années, voire d’être reporté aux calendes grecques?


Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • François Champoux Répondre

    4 juillet 2024

    4 juillet, M. Henri Marineau


    Bonjour M. Marineau,


    Merci de me permettre une courte réflexion à votre lettre au président des USA.


    À la lecture de votre réflexion, je me suis demandé si vous étiez vraiment un démocrate; rappelez-vous ce que nous enseigna Churchill : «La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes». Je pense que Churchill a raison. 


    Avec tous ces partis politiques, je pense que nous sommes toujours sous la férule de monarques qui se prennent pour des rois. Et il faut aimer malgré nous notre roi et non l’autre!


    Serions-nous encore des monarchies?


    Ce qui nous démontre plus que jamais que nos démocraties ne sont pas de vraies démocraties; c’est plutôt Simone Weil qui a raison : les partis politiques faussent la démocratie.


    «La valeur n’attend pas le nombre des années», nous dit le proverbe; mais rien n’indique que la jeunesse soit plus garante de cette valeur. Il faudrait réécrire le proverbe : «La déficience n’attend pas le nombre des années». 


    Les Allemands ont élu démocratiquement leur tyran Hitler et les Américains en feront autant avec Trump.. Ici au Québec, on a mérité François Legault par cette démocratie. Il faut aimer ce premier ministre comme il se présente : un roi qui dit n’importe quoi, même que nous sommes un État laïc avec une loi pleine de trous qui permet comme à Trois-Rivières que la municipalité donne 360 000. $ par année à la Basilique du Cap pour les 20 prochaines années, et à Yamachiche, qu’une manoeuvre politique permette à l’évêché de vendre pour $1.00 à la municipalité ses bâtisses religieuses vétustes, ou encore que les soeurs des Ursuline fassent un cadeau de leurs bâtisses vétustes à la ville de Trois-Rivières.


    Oui, je pense que Churchill et Weil ont raison de nous mettre en garde vis-à-vis nos rois que nous aimons malgré nous.


    François Champoux, Trois-Rivières